Publiée le 4 mai au journal officiel, la révision du décret 2017-26 relatif aux bornes de recharge publiques met fin à l’obligation du standard CHAdeMO sur les bornes haute puissance.

La fin du standard CHAdeMO se dessine dans l’Hexagone. Alors qu’un décret datant de 2017 le rendait obligatoire sur les bornes rapides aux côtés du Combo et du Type 2 jusqu’à fin 2024, le gouvernement a revu ses plans. Publié dans sa version révisée ce mardi 4 mai, le texte met fin à l’obligation du standard nippon. À compter d’aujourd’hui, seuls les standards Combo et Type 2 (22 kW mini) sont imposés sur les bornes haute puissance. Cela concerne les nouvelles installations, mais aussi les bornes remplacées.

Cette « sortie » du CHAdeMO est-elle une surprise ? Pas vraiment ! Si l’on regarde le marché du neuf, la quasi-totalité des constructeurs intègrent désormais le Combo. Nissan Leaf, Lexus UX 300e, Mitsubishi Eclipse Cross…, quelques irréductibles ont conservé le standard nippon, mais ne représentent plus qu’une infime partie du marché.

Type 2, CHAdeMO, Combo 2… jusqu’ici, le tristandard était la norme pour la charge rapide en France

Le choix des opérateurs

Si le standard CHAdeMO n’est désormais plus obligatoire sur les bornes rapides, chaque opérateur reste libre de le déployer s’il le souhaite. Et il y a fort à parier que certains choisissent de continuer à intégrer le standard pour répondre à la demande.

Les nouvelles voitures électriques sont principalement équipées du Combo, mais le CHAdeMO a été dominant sur les premières générations de véhicules électriques. En France, plus de 20 000 Leaf ont été écoulées depuis 2015. Si on y ajoute la triplette Peugeot iOn/Citroën C-Zero/Mitsubishi i-Miev, on dépasse facilement les 30 000 véhicules en circulation équipés du standard. S’y ajoutent tous les propriétaires étrangers qui auront forcément besoin de bornes CHAdeMO lors de leurs vacances en France.

Cap sur la qualité de service

Au-delà du gros point technique lié au CHAdeMO, le nouveau décret introduit d’autres changements.

Il met notamment en exergue la nécessaire interopérabilité des infrastructures et introduit des obligations en matière de qualité de service. Le texte impose ainsi aux opérateurs et aux plateformes d’interopérabilité de rendre publics leurs engagements et de « rendre compte périodiquement » des niveaux de qualité atteints. Un autre décret à venir précisera ces différentes dispositions.

Le décret précise également que les opérations de maintenance devront être réalisées par des professionnels titulaires d’une qualification IRVE. Un contrôle des bornes devra également être effectué à minima une fois par an.