Sébastien Gouzou de Volkswagen Agen

Sebastien Gouzou présente la stratégie verte et multiénergie du groupe Pujol.

Basé à Agen, dans le département du Lot-et-Garonne, le groupe Pujol met le paquet pour développer la mobilité électrique, mais aussi celle au gaz naturel.

Après les témoignages de responsables des ventes en concessions BMW-Mini, Kia et Peugeot, c’est au tour de Sébastien Gouzou de présenter les programmes originaux mis en place au sein du groupe Pujol, à Agen, pour aider les clients à prendre le virage de la mobilité durable.

Afin de bien comprendre l’article, il est important de préciser que le groupe Pujol représente 3 établissements multimarques. Notre interlocuteur est avant tout chef des ventes de la concession Volkswagen d’Agen qui est regroupé avec Seat et Skoda sous la dénomination Alliance Pujol 47. Il intervient aussi chez CSD Motors (Fiat, Volvo, Jeep, Alfa Romeo) et PVA (Suzuki).

Des électriques en voitures de courtoisie

« Depuis 5 ans, quasiment tous nos véhicules de courtoisie sont des modèles électriques. À l’exception d’une Golf hybride rechargeable GTE pour ceux qui ont un besoin supérieur en autonomie. Les clients qui déposent une voiture à l’atelier repartent pour la plupart avec un VE », lance Sébastien Gouzou.

« Nous avons commencé avec des Volkswagen e-Up! pendant 2-3 ans, puis avons ajouté des e-Golf. Nous avons commencé très tôt afin de recueillir l’avis des clients. Nous avons pu constater qu’ils revenaient très satisfaits », se souvient-il.

« Depuis mars dernier, nous avons complété cette flotte par 2 ID.4. Nous les réservons aux clients qui roulent avec des SUV, comme les Skoda Kodiaq et Karoq, le Volkswagen Tiguan et le Seat Ateca », poursuit-il.

« En prêtant des voitures électriques, nous souhaitons susciter la réflexion chez nos clients : “J’ai un Tiguan diesel, je pourrais bien le remplacer par un ID.4 puisqu’il est doté d’une autonomie compatible avec mes besoins” », cite, en exemple, Sébastien Gouzou.

« Les voitures électriques font véritablement partie du paysage de la concession. Nous avons d’ailleurs investi dans des bornes de recharge, dont une rapide tristandard Combo CCS, CHAdeMO, AC 43 », souligne-t-il.

Un conseiller dédié à l’électrique

« Nous avons développé un pôle spécifique pour les véhicules électriques, neufs et d’occasion. Nous avons fait ce choix d’un conseiller spécifique, car un vendeur mixte thermique/électrique aura tendance à privilégier les premiers par facilité. Aller chercher la vente d’une voiture électrique demande davantage de temps », plaide notre interlocuteur.

« Quand j’ai reçu Arnaud Masselot pour le poste de conseiller en véhicules électriques, je lui ai demandé comment il voyait l’avenir de l’automobile. Il ne venait pas de la filière, mais ressentait un véritable attrait pour les voitures électriques. En m’avouant qu’il aimait Tesla, il m’a répondu que les voitures de demain ne seraient certainement pas essence ou diesel. Avec son côté un peu geek sur les bords, il avait le profil idéal », rapporte Sébastien Gouzou. « Prêtez une voiture électrique et le client reviendra enchanté. Mais ce n’est pas pour autant qu’il en achètera une. Il faut lui expliquer comment elle s’utilise au quotidien, comment et où recharger, comparer avec lui les offres des opérateurs de recharge, etc. », détaille-t-il.

« Avec un client novice, nous allons prendre notre temps, faire un essai personnalisé pendant une heure, pas très loin de son domicile. Nous lui ferons découvrir comment débloquer la recharge sur une borne, et nous irons même jusque chez lui pour lui montrer comment il pourra brancher sa voiture », schématise notre interlocuteur. « Pour une installation domestique, nous avons même noué un partenariat avec un installateur électricien local : Stéphane Leridée, du Comptoir des services », met-il en avant.

« Bien parler de voitures électriques suppose de rouler régulièrement avec. C’est ce que nous faisons Arnaud et moi depuis 3 ans. Nous allons même jusqu’à effectuer personnellement des road trips pour connaître les limites d’autonomie des modèles que nous vendons », avoue-t-il.

Une démarche proactive avec les collectivités

« Lorsque le syndicat de l’énergie de notre département, le Lot-et-Garonne, a installé des bornes de recharge dans les communes, nous avons proposé aux mairies le prêt de Volkswagen e-Up! et e-Golf sur 4 à 6 semaines. L’opération, étalée sur 6 mois, a été menée il y a 3 ans environ », révèle Sébastien Gouzou. « Deux agglomérations ont acquis des e-Up! à la suite de cette démarche : Albret Communauté, et la Communauté de communes du Confluent et des Coteaux de Prayssas », complète-t-il.

« Nous avons d’autres idées. Nous sommes en train de préparer avec la chambre d’agriculture une nouvelle proposition qui devrait plaire. Il est cependant encore un peu tôt pour en parler », se retient-il.

Des ventes électriques en hausse constante

La mobilité électrique progresse sérieusement dans le groupe Pujol. De 6,20 % au premier semestre 2020, les ventes de modèles électriques sont passées à 7,40 % les 6 mois suivants, puis à 11,90 % de janvier à juin 2021.

« Une de nos forces est de proposer un catalogue complet de voitures électriques : Seat e-Mii (16,7 % des ventes), Volkswagen e-Up! (4,8 %), Fiat 500e (23,8 %), Volkswagen ID.3 (45,2 %), ID.4 (7,1 %), Skoda Enyaq (2,4 %) », liste Sébastien Gouzou. La Seat e-Mii !? Mais elle ne se fabrique plus ! « Sa fabrication est entrecoupée d’interludes. Ça s’arrête, ça reprend ! Là, c’est arrêté, mais il n’est pas impossible que ça reprenne. Nous avons du stock. Dans l’intérêt de nos clients, nous la privilégions, car, à finition égale, elle est affichée 3 000 euros de moins », rétorque-t-il.

Et entre le Volkswagen ID.4 et le Skoda Enyaq ? « C’est la même plateforme, mais le look et l’ambiance à bord sont très différents. L’ID.4 apparaît plus dynamique, peut-être plus déstabilisant avec ses écrans tactiles et le nombre peu élevé de boutons. À l’inverse, l’ambiance de l’Enyaq est plus zen. Avec les matériaux utilisés à l’intérieur comme le cuir, il affiche une image plus haut de gamme. C’est au client de choisir l’univers qui lui correspond le mieux », répond le chef des ventes.

Seat e-Mii

Les problèmes de l’ID.3 : on en parle ?

« Les problèmes de l’ID.3, on savait qu’il y en aurait. Les retards nous ont mis la puce à l’oreille. Nous avons pris le parti d’informer d’emblée et à l’avance nos clients. Nous leur avons dit que la marque était en train de vivre un grand changement, et qu’il y aurait forcément des déboires au niveau de l’informatique et de la connectivité. Mais nous leur avons assuré que nous serions là pour les accompagner, et qu’ils ne se retrouveraient pas seuls », explique Sébastien Gouzou.

« Nous avons sensibilisé l’atelier à ces problèmes. Notre concession a été la première à effectuer les mises à jour programmées par le constructeur. Nous avons même réalisé des MAJ intermédiaires. En procédant ainsi, nous n’avons pas connu de retours négatifs », se réjouit-il encore.

Volkswagen ID.3

Une approche multiénergie avec le GNV

Tout comme avec l’électrique, le groupe Pujol dispose d’un vrai catalogue de véhicules fonctionnant au GNV. « À travers Pujol Pro, nous proposons à notre clientèle professionnelle des Volkswagen Polo, des Seat Leon et Arona, ainsi que des Skoda Octavia berline et break fonctionnant au gaz naturel », aligne Sébastien Gouzou.

« Fiat vient cependant de nous priver de ses utilitaires. Peut-être le groupe Stellantis estime-t-il que ce n’est pas intéressant de vendre de tels modèles. C’est vrai que les véhicules GNV ne représentent que 1,5 % de nos ventes. Mais nous sommes en pleine phase de développement pour ce carburant », compare-t-il.

« Afin d’aider la mobilité au GNV, nous lançons même nos propres stations sous la marque Nature Gaz. La première a été inaugurée à Damazan. Elle compte un distributeur GNC exploitable en simultané des 2 côtés. Un second sera installé un peu plus tard. Nous en profitons pour soutenir la méthanisation des exploitations agricoles de notre département. Des panneaux photovoltaïques alimentent aussi, en partie, un chargeur rapide pour véhicules électriques », nous fait visiter virtuellement notre interlocuteur.

« Deux autres implantations sont déjà prévues : Agen (2022), et dans le nord du département, à Castillonnès. Nous avons calculé une rentabilité sur 20 ans », conclut-il.

Station Nature Gaz

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Sébastien Gouzou pour l’exposé précis des actions qu’il mène en faveur de la mobilité durable au sein du groupe Pujol.