Forvia, un équipementier automobile qui travaille avec Stellantis, Volkswagen, Tesla ou encore Ford, va supprimer 10 000 emplois en Europe au cours des 5 prochaines années. Le groupe aux 75 5000 employés veut faire des économies.
Forvia va supprimer 10 000 emplois en Europoe
Le géant Forvia, issu de la fusion entre Faurecia et Hella, a annoncé le lundi 19 février 2024 un plan qui pourrait entraîner la suppression de 10 000 emplois d’ici à 2028. La nouvelle est tombée une semaine à peine après l’annonce de Continental qui compte également supprimer 7 150 postes dans le monde. Les équipementiers automobiles occidentaux ont du mal à faire face aux asiatiques.
Forvia fabrique des habitacles, des phares et des systèmes d’échappement. Redevenue bénéficiaire en 2023 avec un chiffre d’affaires de 27,2 milliards d’euros (+ 10,9 % par rapport à 2022), l’entreprise basée à Nanterre reste malgré tout endettée. Selon Olivier Durand, le directeur financier de Forvia, l’équipementier automobile présente « un certain nombre de sites qui ne fonctionnent pas à leur pleine capacité ».
À lire aussi Volkswagen : pourquoi les défaillances de Cariad vont-elles entraîner la suppression de 2 000 emplois ?L’entreprise cherche donc à réduire ses coûts pour renforcer sa compétitivité. L’entreprise aimerait aussi gagner en indépendance vis-à-vis de la Chine. Forvia enregistre 27 % de ses ventes mais l’essentiel de son résultat au sein de l’empire du Milieu. Les suppressions d’emplois auront lieu en France, en Allemagne, en Pologne, en République tchèque et en Espagne. Tous les sites ne seraient pas affectés de la même manière.
L’équipementier automobile n’est pas assez compétitif
Le directeur financier de l’entreprise précise que « nous avons eu une baisse sur le marché européen. Nous ne voyons pas d’évolution possible à court ou moyen terme. Comme certains sites ne tournent pas à plein régime, nous devons agir ». Il y a une tendance qui se dessine : les constructeurs automobiles réduisent leur production et se tournent vers les véhicules électriques. Et les fournisseurs se retrouvent avec des capacités excédentaires.
Le surplus concerne principalement les sièges et les habitacles. Les équipementiers automobiles, qui ont eux aussi investi massivement dans le passage à l’électrique, sont coincés. Ils constatent que l’adoption est finalement plus lente que prévu et sont confrontés à un marché automobile historiquement bas. Avant de procéder à des licenciements, Forvia va commencer par réduire considérablement ses recrutements en Europe.
FORVIA qui pleure à propos d’une chute systémique d’activité qui serait due à une baisse d’activité (en relation avec l’émergence des BEV) en Europe au profit de celle en Chine. C’est ceux-là mèmes qui ont délocalisés en Chine il y a 20 ans (vous trouverez sur LinkedIn un fil vidéo décrivant la dégringolade de l’ Automobile française, et européenne de l’ouest d’ailleurs, depuis 2004 F=3.5M véhicules, 2022 F=1.3M véhicules). Comme dans le mythe du Dr Frankenstein, la créature (la Chine, 50 siècles de civilisation et qui a toujours survécu aux appétits de ceux qui pensaient la maitriser) échappe à son créateur (le Capitalisme financier occidental (pour la France le remplacement des X par les énarques) et le même phénomène se produit aussi dans le TGV ,l’Aviation et le Nucléaire. Pendant 35 ans, à l’ingénierie R&D, j’ai du composer avec ces dirigeants à courte vue (rentabilité du projet exigée à maxi 3ans en ROI), champions du tableau EXCEL et incapables d’être autre de chose qu’un élément de réponse à des Appels d’Offre issus de Donneurs d’Ordre (ici les majors de la construction automobile genre STELLANTIS, TOYOTA ou TESLA , un par continent comme cela il n’y a pas de jaloux…:) dont les intérêts n’étaient, et ne sont pas, ceux de la Nation. C’est la mondialisation des échanges et la trop grande spécialisation du réseau de sous-traitance automobile (ainsi que leur vulnérabilité financière et marketing à leurs Donneurs d’Ordre) qui cause leur déchéance et pourtant c’était prévisible. “Sic transit gloria mundi”
Il n’est pas facile d’être équipementier automobile en Europe en ce moment. Les volumes de production sont passés de 15 millions en 2019 à environ 12 millions en 2023, après un creux à 10 millions de véhicules en 2021.
Avec la montée en puissance de la Chine et des véhicules électriques, dont la durée de vie risque d’être plus longue que les véhicules thermiques qu’ils remplacent, l’avenir de la production européenne s’assombrit.
Après le rachat de Hella en 2021, vient maintenant le temps des rationalisations et des licenciements. En dehors de leur activité ligne d’échappement, les véhicules électriques sont également équipés de sièges, d’intérieurs de de feux de circulation, donc on voit mal en quoi l’électrique serait la cause de cette restructuration, hormis pour ce qui concerne l’activité lignes d’échappement.
> Le surplus concerne principalement les sièges et les habitacles.
Ah ben oui, c’est vrai que les VE n’ont ni sièges ni intérieur, c’est ballot ça… Mais qui aurait pu le prédire?
L’art et la manière de faire porter le chapeau au VE.
Je comprends surtout que ce sont des anticipations au fait que le marché automobile 2024 est en chute mondiale, et qu’il faut « alléger » les charges pour tenir le coup. Et par là-même, profiter pour réorganiser les usines en vue de la reprise de 2025. Décidément, en plein bouleversement du marché, avec les crises sanitaire et géopolitique, au mauvais moment cette UE a fini par « détruire » la confiance dans l’avenir de l’industrie automobile.
Ai-je bien compris ?
Faurecia a racheté l’Allemand Hella (qui est partie avec plus de 10 milliards fruits de la vente). Faurecia malgré une première restructuration a encore près de 10 Milliards de dette environ (et oui il faut rembourser le rachat).
Alors il pleure et nous dise que c’est à cause du peuple européen qui doit accepter de souffrir pour que les actionnaires sans sorte enfin mieux. Une bonne saigné de -10 000
Mais le plus fort du plus j’avoue, c’est l’histoire a dormir debout de nous faire croire que c’est la faute des méchants chinois. En gros il nous dise qu’il aimerait tant quitter la chine ou il font un max de bénéfice avec juste 27% des ventes c’est bien plus rentable. Et que pour cela,(quitter la chine) il leur faut tuer 10 000 emplois en Europe.
Il nous prendrait pas pour des cré…s.
nota: Faurecia était filiale de PSA devenue Stellantis géré par Tavares il semble avoir été à bonne école.
Je me souviens le moment où Bosch nous expliquait que l’avenir n’était pas à la production de batteries pour eux. Franchement pas inspiré ses sous traitants pas plus que leurs commanditaires constructeurs qui ouvrent en grand les portes des constructeurs chinois en Europe. Stellantis par exemple.
Et oui ! Par le passé il y avait parfois plusieurs maréchaux-ferrants dans chaque village avant la généralisation de l’automobile.
Certains ont su se reconvertir en garagistes et ont connu la prospérité grâce à leur nouveau métier.
Concernant Forvia, leurs partenaires constructeurs n’ont pas attendu l’électrique pour faire leurs courses en Chine. Il suffit de se rendre sur le site en ligne de pièces détachées qui appartient à Stellantis: Mister Auto pour constater que bon nombre des pièces vendues viennent de Chine. Et comme il n’y a pas de petits profits, Mister Auto encourage fortement l’achat de sa marque générique (Bolk) fabriquée là-bas.
D’ailleurs le groupe Faurecia a lui-même a délocalisé une partie de sa production là-bas depuis longtemps et pire que ça, Forvia a inauguré une nouvelle méga-usine d’électronique à Fengcheng (Chine) au début du mois de novembre 2023.
Alors ils font un peu joueurs de pipeau sur ce coup là. On se restructure et on va supprimer 10.000 emplois en Europe donc l’excuse du passage à l’électrique est toute trouvée.
Le chantage à l’emploi fonctionne très bien entre les constructeurs et l’Europe, alors les équipementiers tentent également leur chance… On ne sait jamais !