Greenpeace a publié un classement des constructeurs les plus vertueux sur le minage des fonds marins. Cinq grandes marques de voitures électriques sortent du lot.

La branche américaine de Greenpeace s’est penchée sur les constructeurs les plus respectueux des fonds marins. En effet, aller extraire des matériaux au fond des océans est une possibilité pour la fabrication des voitures électriques.

Les entreprises qui se spécialisent dans ce type de minage essaient de passer des accords avec les marques automobiles. Greenpeace a classé les constructeurs selon leur communication à ce sujet. Certains d’entre eux ont déjà annoncé ne pas vouloir miner les fonds marins, et veulent ainsi limiter leur impact écologique.

Il s’agit de BMW, Renault, Rivian, Volkswagen et Volvo, qui soutiennent un moratoire sur le minage en haute mer. Greenpeace USA salue ces cinq marques, et à l’inverse, dénonce les constructeurs qui n’ont pas pris de telles mesures.

Les trois marques que dénonce l’ONG sont donc Ford, General Motors et Tesla. Ces trois marques n’ont pas publiquement pris position sur le sujet, ce que déplore Greenpeace.

« Si l’exploitation minière en eaux profondes devait commencer à l’échelle industrielle, elle causerait des dommages importants et irréversibles à nos océans et à notre climat », a déclaré Arlo Hemphill, leader du projet sur le minage des fonds marins de Greenpeace.

« La position qu’adoptent Rivian, Renault, BMW Group, Volvo et Volkswagen contre l’exploitation minière en eaux profondes est un signal fort pour les sociétés minières qui s’alignent pour piller l’un des écosystèmes les plus importants et les plus fragiles de la Terre. »

« Cette nouvelle industrie pourrait même ne pas avoir de marché. Cela va à l’encontre de la transition vers une énergie et des transports verts dont nous avons besoin. »

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Greenpeace demande des efforts à Ford, GM et Tesla

Pour les trois constructeurs que Greenpeace épingle, l’organisation rappelle qu’il leur est possible de s’opposer à ce minage. Selon elle, ne pas s’y opposer, c’est soutenir l’exploitation des fonds marins et la destruction de la biodiversité.

« Ford, General Motors et Tesla ont l’occasion de faire preuve d’un leadership qui privilégie le bien-être des personnes et de notre planète en soutenant l’appel à un moratoire sur l’exploitation minière en eaux profondes. Leur silence sur cette question n’est pas acceptable. »

La crainte de Greenpeace est la destruction des fonds marins de l’océan Pacifique, comme l’explique James Hita. Ce dernier est militant pour Greenpeace Nouvelle-Zélande et s’inquiète pour les conséquences à long terme.

« L’exploitation minière dans et autour du Pacifique aura des effets dévastateurs pour les générations à venir. Les gouvernements devraient agir en tenant compte du fait que les choses ne changeront jamais tant qu’ils n’empêcheront pas l’industrie d’extraction d’accabler les océans pour le profit de quelques-uns. »