Un des réacteurs électriques développés par Wright Electric / Capture d'écran

Soutenue par Easyjet, la start-up américaine Wright Electric annonce lancer le développement d'un réacteur pour son avion zéro-émission. Les premiers essais au sol auront lieu en 2021.

L’aviation est responsable d’environ 5% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Malgré une contribution relativement faible, elle est sévèrement pointée du doigt, au point de voir émerger le « flight shaming », la honte de prendre l’avion. La transition écologique de ce mode de transport n’est technologiquement pas facile.

Pourtant, des start-up tentent de relever le défi. C’est le cas de Wright Electric, une société américaine fondée en 2016. Elle ambitionne de lancer un avion entièrement électrique de 186 sièges en partenariat avec la compagnie européenne low-cost Easyjet.

Alors que le développement du Wright 1, son premier appareil, semble être un casse-tête pour les ingénieurs, le futur constructeur a annoncé débuter la conception des réacteurs. Le moteur électrique développera une puissance de 1,5 MW et sera géré par un onduleur de 3 kV. Deux styles sont étudiés : cylindrique, comme les réacteurs d’avion actuels et rectangulaire intégré dans les ailes.

Wright Electric espère réaliser les premiers tests au sol en 2021 et en vol (sur des avions conventionnels) en 2023. Pour les commandes de vol et systèmes de gestion de l’énergie, la société doit s’associer au spécialiste britannique BAE. Le premier vol du Wright 1 est prévu pour 2030. Il reste donc une décennie pour s’attarder sur le plus complexe des défis : celui du stockage d’une très grande quantité d’électricité à bord.