En franchissant une nouvelle barre symbolique avec son réseau Supercharger, le constructeur américain de voitures électriques assoit sa position dominante dans le domaine des bornes de recharge.

Lors du lancement de la Model S, en 2012, Tesla ne faisait pas que lancer une nouvelle voiture électrique avant-gardiste. Le constructeur misait aussi sur l’infrastructure l’accompagnant, avec les Superchargers. Aujourd’hui mondial, ce réseau a dépassé un nouveau cap.

C’est sur le réseau social Twitter (what else?) que la marque et son PDG Elon Musk ont annoncé l’information. Le constructeur compte désormais plus de 20 000 bornes de recharge rapide dans son escarcelle.

Avec ce nombre, le réseau montre ainsi sa supériorité numérique sur la planète. C’est en effet le plus vaste et le plus mondial, avec des stations en Amérique du Nord, Europe, Asie et Océanie.

Un réseau désormais concurrencé

Les premiers Superchargers sont apparus en septembre 2012 avec une puissance maximale à l’époque limitée à 90 kW. Déployé progressivement, le réseau a atteint 5 000 bornes en 2017. Avec l’arrivée de la V2 et l’augmentation des niveaux de puissance à 120 puis 150 kW, le nombre a bondi à 10 000 en juin 2018. Les Superchargers V3 ont rejoint le réseau fin 2019 pour culminer à 250 kW.

Cependant, les chargeurs Tesla ne sont pas les seuls, ni les plus puissants. Ils font face à un réseau européen Ionity offrant jusqu’à 350 kW, ce que Tesla devrait atteindre avec les V4. Le réseau Ionity est certes réduit à quelque 300 stations et environ 1 800 bornes. Aux États-Unis, c’est le réseau Electrify America qui monte en puissance avec 3 500 bornes rapides prévues d’ici fin 2021. Dans les deux cas, ces deux réseaux concurrents acceptent toutes les voitures électriques. À l’inverse, les Tesla Superchargers restent limités aux seuls modèles de la marque.