
Après la France, Renault annonce l’ouverture d’une Refactory à Séville, en Espagne.
Créée en 1965, l’usine Renault de Séville emploie plus de 900 collaborateurs qui s’activent encore aujourd’hui à fabriquer des boîtes de vitesses.
Quelque 590 205 unités sont sorties de ce site l’année dernière, en accordant une place de plus en plus importante aux modèles spécifiques aux voitures électrifiées.
Depuis une superficie de presque 212 000 m2, cet établissement assure 33 % des besoins du groupe et exporte 80 % de sa production, à destination des usines de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.
En France, sur le site de Flins-sur-Seine, Renault joue désormais la carte de l’économie circulaire. Le mouvement s’entretient grâce au potentiel de valeur des véhicules à chaque étape de leur cycle de vie. Le groupe a décidé de dupliquer ce modèle à l’usine de Séville.
Quatre espaces d’activités seront créés sur place. Au centre, le pôle Re-Trofit démarrera le reconditionnement des véhicules d’occasion l’année prochaine. À échéance 2025, sur une surface bâtie de 5 000 m2, il devrait être capable de traiter 10 000 engins et de réparer un millier de batteries.
À proximité, le pôle Re-Energy sera missionné pour développer des applications de stockage d’énergie à partir de batteries en seconde vie.
Re-Cycle assurera le recyclage, la gestion des ressources et la fabrication des boîtes de vitesses E-Tech. Dont 2 nouveaux modèles électrifiés pour les véhicules hybrides du groupe.
Le dernier maillon, nommé Re-Start, se présentera sous la forme d’un centre de formation et de R&D consacré à l’économie circulaire.
900 ouvriers, 590 000 voitures produites… sur le même ratio on emploie 15 ouvriers pour 10 000 voitures reconditionnées.
La comparaison ne peut pas se faire ainsi, mais avec les chiffres annoncés l’activité va, au minimum, être divisée par 10.
Par ailleurs la valeur de revente des batteries reconditionnées risque de coincer si la techno évolue dans les 5 ans vers des batteries différentes (solides par ex).
Compte tenu de mon « expérience » , je ne serais pas aussi convaincu que certains par cette annonce de la direction de Renault…
Personnellement, et quitte à passer pour un rabat-joie, je reste très dubitatif sur la réalité des faits…
Cela ressemble à une » solution théorique » afin d’essayer de rassurer le personnel de ces 2 usines espagnoles et française, suite à l’arrêt de la chaîne de production de la Zoé à Flins, et l’arrêt dd la chaîne de boîte de vitesses en Espagne, équipant le tiers des Renault en Europe.
Et ce n’est pas son remplacement par la fabrication des boîtes pour PHEV qui compensera, loin de là…
Donc on verra concrètement, le nombre de salariés que ces » projets » emploieront réellement, même si bien sûr, on ne peut qu’espérer, mais bon l’avenir nous le dira !!!
Saluons une vraie démarche écologique d’une importance certaine dans le domaine de l’electro-mobilté ,ou la plupart des autres acteurs ne pensent qu’à produire toujours plus de gros véhicules.
Et la multiplication de ce style d’entreprise de recyclage me paraît une alternative réaliste économiquement , face à la vague électrique chinoise annoncée .
Une démarche louable….mais contraire à toutes les pratiques des constructeurs depuis un siècle…Ils cherchent plutôt à jeter des véhicules réparables pour pouvoir en vendre des neufs!
Iront-ils jusqu’au bout de l’idée?
Et dans le domaine du VE les acheteurs sont très déçus des prix abusifs des pièces détachées
(Batteries, chargeurs, onduleurs, etc) qui en font des véhicules non économiquement réparables.
Après tout TOYOTA a été un des rares à faire un argument de la fiabilité de ses modèles et de leur réparabilité aisée, ce qui lui a permis de s’imposer partout dans le monde. (Et de remplacer le pick up Peugeot en Afrique par exemple)
Cette politique vertueuse peut donc être rentable!
A condition d’aller au fond des choses, et de pratiquer des prix attractifs