Nio rachète Leopaard et gagne le droit de produire ses voitures

Leopaard CS10 (2017)

Nio est sur le point de gagner son indépendance en matière de production de ses voitures. Pour compléter le prochain rachat de ses usines, il vient d'obtenir son autorisation de production officielle.

On dit souvent qu’il existe plus de 100 marques en Chine. C’est vrai et même sous-estimé… D’autant qu’aux côtés de cette centaine de marques “actives” il existe toute une série de marques qualifiées de “zombies”. Des constructeurs qui sont morts, mais pas tout à fait… Leur production a cessé, plus aucun salarié n’y travaille, plus aucune voiture n’est vendue. Mais l’entreprise existe encore officiellement…

Ces zombies ont surtout en leur possession une denrée rare, et relativement précieuse : une licence de production. Un sésame obligatoire pour toute entreprise souhaitant accéder au statut de “constructeur automobile” en Chine…

Nio vient justement de racheter un de ces zombies : Leopaard, ou Liebao en chinois. Un constructeur issu du conglomérat Changfeng, appartenant à l’armée chinoise, puis racheté par GAC en 2012. Le groupe de Guangzhou a bien tenté de relancer la marque avec le CS10, mais la production a finalement cessé en 2020 et Hunan Leopaard Motors Co a été déclaré en faillite en 2021. Par ce rachat, Nio n’a bien entendu aucune vue sur la marque elle-même ou ses installations industrielles, mais bien sûr sa licence.

Car non, Nio ne produit pas ses voitures lui-même. Depuis 2018, il est associé à JAC Motors. Les deux usines de Nio appartiennent en réalité à JAC, et la partie industrielle est opérée par une coentreprise entre les deux constructeurs. Mais JAC semble désireux de céder ces usines. Avec l’acquisition de cette licence, Nio a donc les mains libres pour les racheter et reprendre en propre sa production.