Près d’un an après la proposition de l’Europe, le Parlement européen a voté la fin du thermique pour 2035. Le « zéro émission » remporte une âpre bataille à Bruxelles.

En juillet 2021, la Commission européenne avait proposé d’interdire la vente de voitures à moteur thermique à l’horizon 2035. Cette volonté de « zéro émission » avait fait grincer quelques dents parmi les constructeurs et les États membres.

Mais le vote du Parlement européen ce mercredi a confirmé la décision d’avancer de cinq ans l’interdiction du thermique. Cela ne s’est pas fait sans une rude bataille à Bruxelles, entre compromis financiers et accélération écologique.

C’est finalement cette dernière qui l’emporte, avec l’interdiction des moteurs thermiques en 2035. La proposition émanant de la droite était la réduction de 90 % des émissions entre 2022 et 2035.

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Cela aurait permis de sauver la voiture hybride rechargeable, qui aurait gagné au moins cinq années de vie dans les concessions. C’était d’ailleurs la proposition que soutenait Emmanuel Macron pour aider Renault.

Mais le mois dernier, le Parlement avait décidé de soumettre au vote la possibilité d’une interdiction en 2035. Avec 339 voix pour, 249 voix contre et 24 abstentions, Bruxelles a ainsi entériné cette décision.

« La suppression progressive des moteurs à combustion est une opportunité historique de mettre fin à notre dépendance au pétrole », a déclaré Alex Keynes, de l’ONG Transport & Environment. Pascal Canfin, président de la commission environnement du Parlement, a salué une décision « cohérente avec l’objectif de neutralité carbone pour 2050 ».

Du côté du parti de droite PPE, qui soutenait un changement progressif, l’heure est évidemment à la frustration. « Imposer le zéro émission reviendrait à condamner tout un pan de l’activité industrielle et pénaliserait fortement les consommateurs », a déclaré Agnès Evren.