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Alors que l’Europe doit bientôt se prononcer sur la fin des voitures thermiques, Emmanuel Macron a rencontré la filière automobile. Le Président de la République veut défendre la voiture hybride devant la Commission européenne.
L’Europe va se réunir ce mercredi 14 juillet pour décider de l’avenir de la voiture thermique. Le gouvernement français a tenu à faire un point sur le sujet avant cette grande échéance européenne. Ce lundi 12 juillet, Emmanuel Macron a réuni le Conseil National des Professions de l’Automobile (CNPA) et d’autres acteurs du secteur pour aborder l’avenir. Il a tenu à rassurer le CNPA et les constructeurs au sujet des décisions européennes.
Le Président de la République a promis au CNPA qu’il défendrait l’automobile hybride face à Bruxelles. On sait que le sujet de l’inclusion des voitures hybrides et hybrides rechargeables dans les futures interdictions fait débat.
Emmanuel Macron ne veut pas « ajouter de contraintes à un secteur déjà sous pression ». Ainsi, il aimerait que l’Europe limite les futures interdictions et adopte une feuille de route moins stricte au sujet des émissions polluantes.
Face à la volonté de l’Europe et de nombreux constructeurs d’interdire le thermique en Europe, le Président veut tempérer ces accords. Les constructeurs français dépendent plus du marché européen que les autres manufacturiers. Aussi, l’impact de ces restrictions pourrait être plus fort dans l’Hexagone qu’ailleurs en Europe.
Il est clair que la Commission européenne veut interdire toute vente de moteur thermique à l’horizon 2035. Une mesure qui comprendrait les hybrides et hybrides rechargeables et qui ferait du 100 % électrique la seule solution viable. Attendue ce mercredi 14 juillet, l’annonce sera intégrée au paquet législatif « Fit for 55 » qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre du continent d’au moins 55 % en 2030 par rapport à 1990.
Si l’Union européenne décide réellement d’interdire tout moteur thermique en 2035, cela nécessitera également d’autres investissements. La Plateforme automobile (PFA) juge qu’il faudra injecter 17 milliards d’euros, dont un tiers financés par l’État. Selon elle, cela permettrait d’établir « dans cinq ans les technologies clés de l’automobile du 21e siècle » en France.
Le même rapport rappelle qu’il faudra déjà injecter 6,6 milliards d’euros dans l’installation de bornes de recharge pour respecter l’objectif de deux millions de voitures électriques en France en 2025. Des investissements publics colossaux qui vont certainement dans le sens d’un maintien des voitures hybrides après 2035 pour Emmanuel Macron.
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