Byton continue de prendre de plein fouet la crise consécutive à la pandémie de Covid-19. La marque chinoise de voitures électriques a placé sa filiale allemande en procédure d’insolvabilité. L’avenir du constructeur et de son M-Byte a du plomb dans l’aile.

Cela fait un an que Byton subit la crise du Covid-19, et la marque ne semble pas capable d’en sortir. En avril dernier, Byton avait ainsi décrété un chômage partiel pour ses employés américains. En juillet, la start-up avait arrêté ses activités pour six mois afin de faire face à la crise.

À la reprise début janvier, Byton avait annoncé un partenariat avec Foxconn à hauteur de 200 millions de dollars. Celui-ci portait sur la fabrication du M-Byte à partir de 2022. Mais la réalité est toute autre à Ismaning, en Allemagne. C’est là que se trouve l’usine allemande de Byton, et précisément de sa filiale Byton GmbH. Le tribunal de Munich a ordonné son placement en insolvabilité. Une procédure que le constructeur a en fait initiée au mois de janvier.

Un porte-parole de la filiale allemande a confirmé que les employés de Byton GmbH ne recevaient plus de salaire depuis de nombreux mois. « Le management de l’entreprise en Chine n’a pas réussi à arranger contractuellement les paiements garantis », a-t-il expliqué.

En janvier, les médias rapportaient que le bâtiment était vide depuis plusieurs mois. Le directeur de Byton en Allemagne, Daniel Kirchert, a quitté son poste en juillet 2020 et n’a jamais eu de remplaçant pour gérer la crise. Il avait proposé de restructurer l’entreprise, mais la maison-mère en Chine avait refusé son plan, ce qui l’avait forcé à quitter Byton GmbH.

Byton semble donc mal engagé pour produire son SUV électrique M-Byte. Outre sa signature lumineuse très originale, le M-Byte se distinguait par son écran de 48 pouces, qui serait le plus grand au monde installé dans une voiture.