Si l’électrification des bus en Chine est aujourd'hui trop limitée pour inquiéter l'industrie pétrolière, ce serait une autre affaire d'ici 20 ans selon un rapport de Bloomberg.

En Chine, l’électrique devient réalité, devenant de loin le marché n°1 avec 1,18 million de voitures écoulées en 2018. Moins connu, le secteur des bus électriques est carrément en plein boom. 100.000 sont livrés chaque année depuis 2015, et la mégalopole de Shenzhen a même électrifié sa flotte de 16.000 bus.

Selon un rapport de Bloomberg NEF, ce sont eux qui inquiètent l’industrie pétrolière, et non Tesla & consorts. Le rapport précise que 1.000 bus électriques équivalent à la perte de 500 barils de pétrole par jour, contre 15 pour 1.000 voitures.

En 2019, environ 270.000 barils seraient ainsi économisés par les seuls bus électriques chinois, ayant remplacés leurs homologues diesels. L’automobile, à l’échelle mondiale, ne représentaient qu’une réduction de 100.000 barils en comparaison. Pas de panique donc pour le secteur, puisque la consommation mondiale est de 100 millions de barils par jour, dont 20 en Chine. Les bus n’y représentent donc qu’un impact de 1,3%.

Plus d’un milliard de litres économisés par jour

Toutefois, les prévisions à l’horizon 2040 sont bien plus parlantes. L’invasion électrique irait réduire la demande de pétrole de 6,4 millions de barils quotidiennement, soit un tiers de la consommation actuelle. Il faudrait de plus y rajouter 7,5 millions de barils, dus à la réduction des consommations et l’électrification.