
Le patron emblématique de Tesla estime que les batteries seront capables de propulser des avions électriques d’ici 3 à 4 ans, grâce à une nouvelle technologie lithium-métal sans anode.
L’électrique a envahi le monde des vélos, des trottinettes, perce en automobile, mais à quand l’avion ? Elon Musk, bercé entre les Tesla terre à terre et l’espace via SpaceX aimerait-il aussi viser l’entre-deux, notre ciel ? En tous cas, il voit déjà des avions électriques y voler à l’horizon 2024.
Tout part (encore) d’un tweet
C’est en répondant à un tweet qu’Elon Musk a donné sa vision. Un certain Sam Korus relaie une information mettant en avant l’entreprise Ampirus. Spécialisée dans la nanotechnologie, elle aurait déménagé à Fremont près des locaux de Tesla. Il fait ainsi le lien avec les propos du patron de ce dernier de 2019, qui rêvait d’un avion électrique dans 4 à 5 ans.
400 Wh/kg *with* high cycle life, produced in volume (not just a lab) is not far. Probably 3 to 4 years.
— Elon Musk (@elonmusk) August 24, 2020
Musk n’a pas seulement partagé mais commenté ce message. Il vient même préciser que les « 400 Wh/kg avec un grand nombre de cycles, produit en volume (pas juste en laboratoire) n’est pas loin, probablement dans 3 à 4 ans ». Le dirigeant de Tesla parle ici d’une densité d’énergie stockable nécessaire dans les batteries pour rendre l’avion électrique possible, sans que le poids de celles-ci ne le pénalise.
Des batteries lithium-métal sans anode
Aujourd’hui, la technologie en automobile permet des densités beaucoup plus faibles. On estime que la technologie lithium-ion de Tesla approche 250 Wh/kg. On peut encore l’optimiser, mais avec des limites.
Pour arriver aux 400 Wh/kg, il faut une autre technologie. Justement, l’équipe batteries de Tesla a publié ce mois d’août une avancée sur les cellules lithium-métal sans anode. Sur ces dernières, la densité augmente considérablement mais avec une durée de vie qui n’excède pas 200 cycles (contre un but de 1000). « La densité pourrait augmenter l’autonomie des véhicules électriques d’environ 280 km [ndlr : soit 730 km vs 456 km] et permettre l’aviation électrique » mentionne par ailleurs le constructeur.
Si les batteries deviennent réalité pour des avions, ne rêvez pas d’un Airbus A350 électrique. Les premiers aéronefs auront un faible nombre de passagers, de type jet. Ils seront plus du gabarit de l’Eviation présenté en 2019, que du futur moyen courrier EasyJet.
On a déjà des avions électriques biplaces qui volent près d’1h+reserve. En 10 ans les densités énergétiques des batteries de VE ont augmenté d’un facteur 2,5 et sans saut technologique, donc un avion volant près de 3h+reserve en 2030 n’est pas improbable.
Ça restera de l’aviation légère, au mieux des engins à moins de 10 places mais ça sera déjà pas mal.
La vraie question c’est plutôt de savoir si il nous restera des aérodromes dans 10 ans, vu la haine des riverains contre les terrains d’aviation et le populisme pseudo ecolo qui surfe la dessus, j’ai toutes les craintes pour l’avenir de l’aviation légère, même électrique.
La densité energetique du kerosene est d’env 12 000 Wh /kg.
Ce n’est pas le passage sur les batteries d’une densité de 200 à 400 Wh/kg qui va ouvrir la porte de l’aviation civile, loin s’en faut.
Cela ouvre la porte des avions biplace pour des vols de 30 minutes (formation). C’est tout. Et ça existe deja sans EM.
EM a le droit d’inventer ce qu’il veut pour faire monter le cours de son action. AP a le devoir de critiquer les infos farfelues. Il n’y aura pas d’avion civil electrique en 2024.
Bah non, faut pas mettre des batteries dans les avions. A quoi bon alors subventionner une industrie de l’hydrogène qui ne voit plus d’autre endroit pour tenter d’y mettre ses technos explosives?
Batteries seules ou combinées avec des piles à hydrogène, cela semblait illusoire il y a peu pour faire voler quoi que cela soit. En fin 2020 et en dépit des périodes clouées au sol, ce sont bien une douzaine de démonstrateurs qui ont, pas toujours longtemps ni très haut, démontré que cela devenait possible
La pression des nécessités a changé la donne et les investissements se font. Un laboratoire espère arriver à l’ex-mythique triple 1, (1 Kw dans 1 litre pour 1 Kg de masse), un autre faire des piles rapides, le troisième de l’hydrogène propre, un autre encore des batteries sans polluants…
Cela bouge, cela annonce (trop ?) cela collecte des fonds et des compétences.
Bientôt les ventilateurs à ailes. En 2028 ? Plus tard,sans doute tant les problème sont plus industriels que technologiques.
Pour les avions, cela aura vraiment du sens de faire en sorte que les batteries soient modulaires et interchangeables rapidement.