
Il peut transporter jusqu'à 9 passagers sur 1000 km sans aucune émission polluante. Présenté au salon du Bourget, l'avion électrique de la start-up israélienne Eviation devient concret. Une compagnie aérienne américaine a déjà passé commande.
L’aviation entrerait t-elle dans une nouvelle ère technologique ? Plusieurs projets d’avions électriques régionaux sont en projet ou en cours de développement. Mais au salon du Bourget 2019, on se rapproche à grand pas du réel. La jeune société israélienne Eviation y présente son « Alice », un jet de 9 places et 2 membres d’équipage qui promet une autonomie de 1000 km sans la moindre goutte de carburant. Il embarque une batterie Lithium-ion de 900 kWh qui représente plus de 60% de ses 6,35 tonnes et peut voler à une vitesse de croisière de 520 km/h selon ses concepteurs.
Composé de fibres de carbone fournies par le français Multiplast, il est propulsé par trois hélices de 260 kW orientées vers l’arrière disposées aux extrémités des ailes et sur l’empennage. Lancé en 2015, l’avion doit encore franchir l’étape des homologations auprès des autorités européennes et américaines avant de réaliser son premier vol commercial. Son faible coût d’exploitation annoncé à 200 dollars de l’heure et son prix de 4 millions de dollars (3,6 millions d’euros) ont déjà séduit une compagnie. Eviation affirme avoir reçu une commande « à deux chiffres » de la part de Cape Air, un opérateur régional américain.
Je me suis amusé à développer une formule permettant d’exprimer la distance franchissable d’un avion électrique. Le calcul est simplifié par le fait que la masse de l’avion reste inchangée pendant tout le vol, ce qui n’est pas le cas des avions classiques.
Df = 0,367 × f × ηh × ηm × Em × Mb/M
Df distance franchissable en Km
f finesse de l’avion
ηh rendement hélice
ηm rendement moteur
Em énergie massique des batteries en Wh par Kg
Mb masse des batteries de l’avion
M masse totale de l’avion
Cette formule permet de se rendre compte que cette distance est indépendante de la vitesse et aussi de l’importance de la finesse et de l’énergie massique des batteries.
Appliquons cette formule à Alice avec les données dont nous disposons:
Em x Mb = 980 000 Wh
M = 5900 Kg
Supposons des rendements de 0.9 et une finesse de 20
L’on trouve 987 Km, ce qui est compatible avec les perfs annoncées.
Maintenant en estimant une masse à vide avec passagers de 2 t, il nous reste 3.9 t de batteries, ce qui nous donne une énergie massique des batteries de 251 Wh par Kg. Tout ceci sans tenir compte de l’énergie nécessaire à la pressurisation, chauffage, alimentation des instruments, commandes de vol…etc.
Donc ce projet me parait utopique à moins d’avoir découvert des batteries révolutionnaires (300 à 400 Wh/Kg), ce qui n’existe pas pour l’instant.
Y’aura une attache remorque ? :o)
Ce n’est pas un jet puisqu’il a des hélices !!!
Autre petit point en plus de mes autres commentaires : comment est pressurisée la cabine ?
Attendons de voir le premier vol… car pour le moment il roule peut-être… [Humour] et consomme plus qu’une Tesla :-) (ça marche aussi pour une Audi ou une Jaguar) :-) quand on voit qu’il faut une voiture de 2t pour une batterie de 400kg… là le ratio ne serait même pas de 2 !
La conso par passager+pilote au 100km ne serait que de 9kWh (900 / 10p / 10(00)km)… je fais pareil (seul) avec ma e-up en été (mais pas en ligne droite, pas à 520km/h et au ras du sol… mais je ne suis pas profilé pareil). Sacré perfo si c’est vrai.
Mais vu les progrès des moteurs et autres systèmes autonomes, le principe qui évite d’utiliser un pilote et une piste (drone à décollage/atterrissage vertical) est tout de même bien mieux.
Mais il sera plus facile d’obtenir une homologation avec quelque chose qui ressemble à un avion « normal » et qui utilise des pilotes et des pistes.
Je peux leur suggérer un système permettant de gagner encore un peu… Si on équipe l’aéroport d’un chariot lanceur, le décollage étant une partie non négligeable de la consommation, cela devrait permettre de gagner quelques kWh de conso ou kilomètres d’autonomie.
Je connais un peu les marges de sécurité dans l’aviation, il faudra vraiment les réduire pour que ça vole (commercial) dans 5 ans.
Les moteurs au bout des ailes ont intérêt à être fiables, sinon le déséquilibre ne se compensera pas facilement au palonnier, surtout avec un empennage en V sans gouverne de direction dédiée.
Bref je n’aime pas du tout cette configuration générale, mais un moteur elec est fiable de toutes manières, alors peut être ai-je tort ?
Et le train d’ atterrissage a intérêt à être costaud car l’appareil sera aussi lourd à l’arrivée qu’au décollage.
Ca c’est un détail.
Bref SUPER nouvelle.
La batterie représente 60% du poids et environ 5% du prix.
Ca montre bien où il faut progresser en aéronautique : LE POIDS.
Il va y avoir les remarques de ceux qui n’y croient pas, dont les arrières grands parents ne voyaient pas comment le plus lourd que l’air pourrait voler un jour et dont les parents ne comprenaient pas plus les modèles réduits électriques il y a trente ans …
Et pourtant, si l’aviation avance à pas menus et prudents, les technologies nécessaires commencent à s’aligner correctement, une version drone de cet appareil sera bientôt en service et parmi leurs soutiens industriels il y a des gens très sérieux. Enfin si l’on veut continuer à avoir des avions taxis ou même voler en Europe, nous avons tout intérêt à ce que genre de solutions fonctionne, parce que le Régional en a un besoin criant.
Toutefois, appeler cela un « jet » est hasardeux de même qu’annoncer un prix de 4 M$ l’unité, ce n’est même pas le coût d’un BB-250, on verra après certification où nous en sommes …
qui aurait confiance en un avion electrique?, y a t il des bornes de recharge au paradis ?, autre sujet , pourquoi il y a autant de voitures electriques d’occasions, en vente que de voitures neuves dans le meme temps? posez vous la question
Le point clé de la video: le chargeur wireless pour téléphone ! Les journalistes me desesperent parfois…
1000 km à 520 km/h de vitesse de croisière. Ca commence à devenir intéressant. Surtout avec la marge de progression des batteries qui permettra, à court et moyen terme, d’encre diminuer leur poids et leur encombrement.
« Il embarque une batterie Lithium-ion de 900 kWh qui représente plus de 60% de ses 6,35 tonnes »
Plus de la moitié de la masse, c’est de la batterie. Impensable pour des moyen-courriers.
Pour les avions propres, l’hydrogène est bien plus sensé que les batteries.