
Avec une moyenne de 120,4 g CO2/km par véhicule, l’Union Européenne enregistre sa seconde progression consécutive. En cause : le basculement vers les essence et SUV et une montée en puissance trop timide de l'électrification.
Nous savions déjà que les émissions globales de CO2 avaient reculé en Europe sauf pour les transports. C’est officiel, le secteur automobile a progressé de 1,6% en 2018 par rapport à 2017 dans l’UE, incluant aussi l’Islande. Le rapport préliminaire de l’Agence Européenne pour l’Environnement (EEA) est formel, c’est la seconde hausse consécutive qui touche également pour la première fois les utilitaires avec 158,1 g/km (+1,3 %).
L’EEA pointe du doigt « l’accroissement du poids, des cylindrées et de la taille des véhicules ». Autre facteur aggravant, le basculement vers les moteurs essence, représentant 60% des immatriculations, contre 36% en diesel. En 2017, la part des blocs au gazole étaient encore de 45%, et de 55% en 2011. Cependant, le diesel réduit son avantage CO2, réduit à 1,9 g/km face à l’essence en 2018.
L’agence prône en conclusion « une accélération nécessaire du déploiement de véhicules basses émissions en Europe ». L’an dernier, les électriques et hybrides rechargeables n’ont représenté que 2% des ventes.
Les seuils 2021 et 2030 en péril
Dans 18 mois, les constructeurs européens devront respecter la nouvelle norme de 95 g/km de CO2. Or cette hausse vient compromettre les chances d’atteindre cet objectif, avec des pénalités financières conséquentes.
En 2025, ce taux devra baisser à 15% des niveaux de 2021, soit 80,7 g/km, puis à 59,4 g/km en 2030 (-37,5%). Ces dernières valeurs sont aujourd’hui seulement valables pour des véhicules hybrides rechargeables, électriques ou hydrogène.
tant que l’électrique sera a ce prix la, et qu’il aura pas un réseau sérieux en France. sans oublier les lobbying , et les politiques qui font de l’électoralisme primaire…
La norme de 95g en 2021 va peut être faire très brutalement baisser les émissions. Quand on regarde PSA, il n’y a aucun véhicule électrique ou hybride en 2018. Par contre quasiment toute la gamme pourra être électrique, hybride rechargeable, voir mild hybride en 2021 ou 2022…
Cela montre que réglementer et taxer à outrance l’automobile soit disant pour le bien de la communauté n’est pas nécessairement la bonne solution au problème. Hier on misait tout sur le diesel, aujourd’hui celui qui possède une voiture diesel est montré du doigt comme un assassin en puissance. Aujourd’hui c’est l’électrique qui est ‘la’ solution puisqu’on va interdire les thermiques et les hybrides à partir de 2040. Nous verrons dans quelques années ce qu’il en est vraiment. Sur-réagir sur des problèmes comme l’affaire VW rassure à court terme ne donne aucune solution pérenne pour le futur. Plutôt que de réfléchir au problème de la mobilité dans sa globalité, pour lequel l’automobile n’est qu’un des outils, on préfère imposer des solutions issues d’une vision très ‘parisienne’ que les gens ne sont pas encore prêts (pour des raisons financière ou autres) à acheter, que les industriels ne sont pas encore prêts à offrir à des conditions acceptables (quel serait le marché de l’électrique sans les subventions?) et taxer encore plus pour contraindre.
Plutôt de de réfléchir en discutant avec toutes les parties pour trouver des consensus (la solution valable pour tout le monde n’existe pas en dehors du monde des bisounours), nos politiques vont inventer une nouvelle taxe. Le poids de la voiture, sa forme, le nombre de km parcourus, l’âgé du capitaine… , soyons rassurés ils ne manquent pas d’idées. Celui qui n’a pas les moyens de s’acheter une électrique continuera avec son diesel en payant de plus en plus, l’état engrangera les taxes, les gilets jaunes descendront dans la rue …
Au final le problème se sera pas réglé mais le nombre de mécontents aura augmenté.
Une honte, il faut sévir.
Forcément, avec cette campagne anti diesel, les gens achètent plus de voitures essences, qui consomment plus et rejettent plus de CO2 que les essences… On récolte ce que l’on sème, faut réfléchir des fois
« En 2025, ce taux devra baisser à 15% des niveaux de 2021, soit 80,7 g/km, puis à 59,4 g/km en 2030 (-37,5%). Ces dernières valeurs sont aujourd’hui seulement valables pour des véhicules hybrides rechargeables, électriques ou hydrogène. » et uniquement parce que l’on considère uniquement le CO2 à l’échappement.
Un VE rechargé avec de l’électricité allemande est bien à plus de 59,4 g/km.
Quand on rédige un article ce serait bien de savoir de quoi on parle.
Ce qui a augmenté c’est la moyenne des émissions des véhicules vendus en Europe.
Cette moyenne est calculée à partir du parc vendu et des valeurs de CO2 calculées selon le cycle.
Il se trouve aussi qu’une partie de l’augmentation provient du passage du NEDC au NEDC corrélé calculé à partir des valeurs du cycle wltp.
Un exemple : une Peugeot 108 était à :
– 88 g en version 2017 avec le stop and start (NEDC ancien moteur),
– 93 g en version 2019 avec le stop and start (NEDC corrélé moteur très amélioré),
– 109 g en version 2019 en wltp.
Ce qui nous donne respectivement en mixte 3,9, 4,1 et 4,8 l/100 km. Dans la réalité, une 108 de 2019 commence moins qu’une 108 de 2017. Donc quelqu’un qui en a changé consomme moins.
Rien ne dit que les émissions réelles de CO2 des transports ont augmenté. La part des électriques augmentant ainsi que la part des modes doux et des TC, la logique voudrait qu’elles diminuent.
Hausse du CO2 par voiture en 2018: chaque VE vendu a donc une valeur économique actuelle estimée à 120*90 € pour les constructeurs, soit plus de 10 000 € ?!
La solution préconisée par http://www.eptender.com (Batteries as a Service) permettra d’accélérer l’adoption de masse des VE et accroître les chances d’atteindre les objectifs environnementaux fixés. A défaut, les marges des constructeurs seront fortement pénalisées et ils devront renchérir l’ensemble des voitures en compensation des pénalités.
La question devient: quel est le meilleur levier pour générer ces 10 k€ de « manque à pénalité » par VE supplémentaire vendu? L’enjeu se chiffre en [dizaines de] milliards.
Est ce le résultat réel des émission « mesurées » je ne sais comment sur tous les véhicules? Ou alors est-ce une sorte de moyenne calculée sur l’ensemble du parc de véhicules et en prenant les valeurs d’émissions « officielles » de chaque modèle?
Il est facile de déterminer les émissions totales en se basant tout simplement sur les ventes de carburants. Quel que soit le véhicule, on sait exactement combien de CO² est émis par la combustion d’un litre d’essence ou de mazout. Par contre, pour ramener cela au km il faudrait savoir la distance totale parcourue par les véhicules. Il n’y a que Tesla qui le sait, et encore, que pour « ses » modèles.
Mais bon, quand tout le monde achète des véhicules gros, hauts sur pattes et aux formes « carrées », qui fait des gros tourbillons grâce à un moteur surpuissant (pour 100cv t’as plus rien…), faut pas s’étonner que les chiffres se dégradent. Le carburant est tellement bon marché que les gens s’en foutent de consommer. Mais ils râlent quand même!
Bonjour,
L’objectif ne sera pas atteint. Le diesel a été tué trop top malgré ses avantages et le cout prévisible de l’électrique ne permettra pas à beaucoup de ménages d’acquérir un véhicule électrique, l’achat en occasion restera faible pendant beaucoup d’années.
Il faut aussi comprendre que ces pénalités tueront certains constructeurs, FIAT probablement et qu’au contraire des constructeurs de véhicules de luxe pourront proposer une gamme à CO2 plus faible car le surcoût de l’électrification est faible sur un véhicule à plus de 50 000 euros et encore plus à plus de 100 000. En effet, le prix d’achat moyen d’un véhicule neuf est de 26 000 euros en dehors de l’occasion.
Enfin, les pénalités seront payées par les clients ce qui surenchérira le prix des véhicules et empêchera les constructeurs d’investir.
Ces décisions sans appui scientifique, économique et social feront que les (le ?) pays qui possède les terres rares et une main d’oeuvre à bas coût pourra à loisir vendre ses véhicules en Europe lorsque les constructeurs généralistes auront disparu.
C’est d’ailleurs probablement le but recherché : disparition du transport individuel pour la majorité au profit d’ultra-riches quand les classes supérieures pourront griller un un seul aller/retour en avion le CO2 émis par un Diesel en presque 2 ans et sans payer les mêmes taxes et être stigmatisé.