
Le constructeur chinois BYD n'est pas venu en Europe pour jouer les seconds rôles. Pour donner corps à ses ambitions, il envisage à présent de produire sur place.
2022 restera une année historique pour BYD, avec la forte croissance de ses ventes en Chine, et son expansion internationale. Dont bien entendu l’Europe. Et la marque, qui vient de devenir numéro un de son marché national en novembre, n’a certes pas l’intention de rester un acteur de seconde zone sur notre marché. Car après l’Atto3, son fer de lance actuel, la gamme s’élargira assez rapidement dès l’année prochaine avec la berline Seal et la citadine Dolphin. Et ce n’est sans doute pas terminé.
Pour le moment, tous ces modèles doivent être produits en Chine, ou en Thaïlande à partir de 2024. BYD vient d’ailleurs de conclure un marché pour acquérir ses propres bateaux de transport maritime. Six à huit navires capables de transporter jusqu’à 7700 voitures par trajet.
Une usine, ou plus
Mais à partir d’un certain volume, la production locale reste seule envisageable. Elle est aussi un moyen de s’acheter une respectabilité par des investissements et des emplois, et de réduire l’empreinte carbone de ses véhicules. Pour au final réduire son exposition au « China bashing ».
BYD étudie donc sérieusement l’implantation d’une usine sur le sol européen. Aucun site n’a encore été sélectionné, mais les responsables de l’entreprise confient qu’il pourrait y avoir non pas une mais deux usines.
À lire aussi Chez BYD, l’essence, c’est déjà fini
A noter que BYD est le développeur initial de la gamme BZ de Toyota. Ils ne le proclament pas c’est clair mais c’est bien le cas.
C’est tout-à-fait normal que le plus grand fabricant chinois de VE essaye de s’implanter en UE. Maintenant, il faudra voir dans quel pays pour son image carbone. Car si c’est Outre-Rhin (très forte probabilité pour la « docilité » de la main-d’œuvre), cela ne sera pas bon, certes mieux que la Chine et ses bateaux. En tous les cas, il faudra aussi qu’il pense au SAV en implantant des concessions un peu partout en UE. Reste à nous de choisir en fonction de sa fibre écologique et nationaliste.
Encore une fois c’est à nos décideurs et Président de s’arracher pour faire ce qu’il faut pour accueillir ce type d’usine. A une époque, on a sur accueillir Toyota et Smart. Il faut de nouveau se faire violence.
De mon experience de 15ans d industrie (FR-BE-DE), le probleme des grands sites industriels très automatisés N’est absolument PAS la fiscalité ou le cout de la main d oeuvre !
La problematique est dans la capacité a trouver de la main d œuvre (quantité et nv/type de qualif.), emplacement geographique (par rapport aux fournisseurs, acces a un grand port maritime, autoroute, train-fret), et désormais le coût de l énergie.
Le cout de l energie va probablement etre fatale a l Allemagne. La FR (si le Nuke marche) a une carte a jouer mais le probleme de main d oeuvre est majeur (pas d ouvrier, pas de manager technique).
L avenir de la FR et ALL est plutôt sombre.
A l’évidence, BYD se donne les moyens d’être dans le trio de tête des constructeurs mondiaux.
Il risque d’y avoir de la casse et des bouleversements plus tôt que prévu, car cette entreprise possède déjà tous les éléments de sa production, sans besoin de sous-traitants.
S’ils y ajoutent maintenant la logistique avec leurs propres bateaux + des usines hors Chine, ça commence à piquer pour les concurrents.
A noter que même Tesla a conclu des accords pour leurs fameuses batteries blade.
Et voila comment une marque, discrète il y a peu, se positionne en leader.
Je sens qu’encore l’Europe de l’Est sera la grande gagnante au niveau des emplois, alors que l’Ouest ne sera là que pour la vente…