Coup de tonnerre sur le marché chinois. En novembre, Volkswagen perd sa première place historique au profit de BYD, le constructeur chinois qui ne vend que des modèles électriques et hybrides rechargeables.
Depuis son arrivée en Chine en 1985, Volkswagen est le numéro un des ventes de voitures dans le pays (pour les véhicules produits sur place). Près de 38 ans de domination du marché, année après année, mois après mois. À l’exclusion d’un seul mois de février 2020 où en plein confinement avec des ventes proches d’un plus bas historique, Geely était passé devant la marque allemande.
D’après Automotive News, BYD a vendu 152 863 voitures (+87%) du 1er au 27 novembre, contre seulement 143 602 (-0,3%) pour la marque allemande, avec ses deux coentreprises (FAW-VW et SAIC-VW). Mais si la première place de Geely en février 2020 était un événement exceptionnel, ce n’était alors nullement représentatif d’une montée en puissance de la marque chinoise. Au contraire, en ce mois de novembre 2022, le passage en tête de BYD est le symbole du complet dépassement des marques historiques, et en particulier des marques étrangères face au virage du marché chinois.
En effet, est-il besoin de rappeler que BYD ne vend plus à ce jour que des voitures hybrides rechargeables ou électriques ? Et sur ce marché en pleine explosion (+87% pour BYD entre novembre 2021 et novembre 2022) Volkswagen peine à écouler ses ID (ID.3, ID.4X, ID.4 Crozz, ID.6X, ID.6 Crozz) ou les dérivés électrifiés de ses modèles classiques. Mais la marque allemande n’est pas seule. Toutes les marques étrangères historiques sont dans la même situation, qu’elles soient positionnées sur le marché du premium ou pas.
Parfois, ces marques ont tout simplement tardé à prendre le virage électrique, comme Toyota ou Honda. Mais même ceux qui ont proposé leurs modèles relativement tôt ne parviennent pas à les vendre. Les ventes de Mercedes EQC ou Audi eTron se comptent en quelques centaines (à peine parfois) par mois alors que leurs rivaux chinois écoulent par milliers. On voit des concessions de certaines marques afficher des banderoles clamant « ici, on vend aussi des voitures électriques » afin d’attirer le chaland.
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Longtemps en retrait sur leur propre marché, les marques chinoises ne représentaient jusqu’en 2019 que 30 à 35% des ventes. Toutes ces marques souffraient alors d’une image de bas de gamme, de manque de technologie. Affirmer son statut, c’était rouler en étrangère, et même mieux si on en a les moyens, une étrangère importée (donc mieux construite…). Volkswagen possédait d’ailleurs un réseau spécifique pour vendre des Golf ou Passat importées.
En à peine quatre ans, la situation a radicalement évolué. Les marques chinoises représentent désormais plus de 40% des ventes, et plus de 80% des ventes de voitures électriques. Un changement très rapide, que l’on peut expliquer par plusieurs critères, dont une offre plus large sur le marché de l’électrique, des services connectés embarqués souvent plus adaptés, des gadgets et équipements absents des modèles occidentaux (caméra pour faire des selfies, avatar sur le multimédia ou la planche de bord, rangement visible pour le téléphone…), des avancées sur le domaine des aides à la conduite, un design plus adapté aux goûts actuels…
En bref, les marques chinoises sont aujourd’hui vues comme étant plus avancées en matière de technologie que les marques étrangères, qui sont pour leur part représentatives de « l’ancien monde ». Cela concerne surtout les start-ups comme Nio, Xpeng et consorts. Mais les grandes marques sont également concernées. Tel BYD, mais aussi Aion (groupe GAC)… Et même dans le domaine du thermique, la progression de certaines firmes comme Hongqi reste plus que notable.
C’est simple, après avoir assisté au développement des marques chinoises dans les domaines de la « tech » (Huawei, Tencent, Baidu, Alibaba, Xiaomi…), aux succès de la conquête spatiale de leur pays, les Chinois sont devenus fiers de rouler dans une voiture chinoise. Et ce n’est pas pour rien si Volkswagen est occupé à déployer un plan visant à intégrer des technologies locales dans ses voitures, pour que ses modèles deviennent « faits en Chine, pour la Chine »… Mais il est peut-être déjà trop tard.
Le moteur électrique est plus simple à fabriquer et est plus fiable. Les Chinois n’ont pas été les champions de la créativité pour le moteur thermique alors que les Japonais, les Européens et les américains accumulaient des dizaines d’années d’expérience pour fabriquer des voitures performantes. C’est pourquoi les fabricants chinois se sont tournés vers des marques classiques pour produire sur place des voitures en joint-venture. Voyant le succès de Tesla les constructeurs chinois se sont tournés très vite vers la voiture électrique en soignant le design, le confort et les accessoires. Et maintenant ce sont les constructeurs européens qui sont à la traine avec leurs voitures électriques vendues à des prix indécents. La voiture chinoise arrive, en plus, à s’exporter en Europe avec la bénédiction des médias qui encensent ces voitures dans les magazines. Et comme le client regarde toujours d’abord le prix, ces voitures chinoises vont faire un tabac.
Personnellement, la voiture électrique ne m’intéresse pas, surtout pas une chinoise, je ne peux pas installer de chargeur dans mon immeuble. La seule voiture qui peut m’inspirer c’est l’hybride classique avec un moteur thermique qui est là comme générateur pour charger la batterie et permet de rouler le 80% du temps en électrique comme c’est le cas des nouvelles Honda hybrides.
Article important. Les chinois ringardisent les marques étrangères qui ne sont plus à même de fournir les dernières demandes. Elles courent derrière. Ce n’est pas un problème technologique. C’est bien pire que cela. Il n’y a plus de compréhension des autres. Il n’y a plus de créativité, plus de réflexion rationnelle. L’emprise de l’interdiction de penser rationnellement, ou de créer est train de s’abattre. Ce qui était notre marque de fabrique est en train de disparaitre. C’est un retour au processus de pensée du Moyen-Age. Attention, l’époque n’était pas drôle à vivre.
Volkswagen fait un BYD ?
(désolé)
[…] les marques chinoises ne représentaient jusqu’en 2019 que 30 à 35% des ventes. Et aujourd’hui c’est +40%. Moui. Ce qui veut dire qu’un peu moins de 60% est assuré par des marques étrangères. Rappelez nous la part de marché des marques françaises en France, des marques allemandes en Allemagne ? On a juste la confirmation que les besoins d’une clientelle sont différents en fonction des pays et que les marques nationales les comprennent mieux.