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Par souci de transparence, et afin que chaque accident survenu avec l’Autopilot activé ne soit pas une nouvelle occasion de dénigrer sa production, Tesla a pris l’habitude de mettre en ligne des rapports trimestriels à ce sujet.

Le dernier document fait état d’une légère régression sans pour autant remettre en cause l’utilité du système. Il a été calculé une moyenne d’un accident pour 7,29 millions de kilomètres parcourus en Tesla avec l’Autopilot en service.

A comparer avec les chiffres communiqués par l’autorité de contrôle de la sécurité automobile américaine NHTSA. Cette dernière chiffre pour les Etats-Unis 1 collision pour 771.000 km. Soit presque 9,5 fois plus d’accidents qu’avec les électriques branchés du constructeur de Palo Alto.

Au trimestre précédent, la performance était encore meilleure avec 1 dommage pour 7,53 millions de km. Une diminution de 3,2% qui ne doit pas effacer la très nette progression de 40% entre le dernier trimestre 2019 (1 accident pour 5,38 millions de km) et le premier de 2020.

Belle amélioration (+18% de distance supplémentaire parcourue) des chiffres pour les conducteurs de Tesla qui n’utilisent pas l’Autopilot mais profitent tout de même des dispositifs de sécurité active : 1 collision pour 3,65 millions de km avalés au deuxième trimestres 2020, contre 1 pour 3,09 millions de km pendant les 3 premiers mois de l’année.

Progression également (+9,6%) pour ceux qui se passent à la fois de l’Autopilot et des systèmes de sécurité active embarqués dans les Tesla. Au trimestre précédent, le constructeur faisait état d’un accident pour 2,29 millions de km. 2T2020, cette moyenne passe à 1 enregistrement de sinistre pour 2,51 millions de km.

Avis de l'auteur

L’efficacité de l’Autopilot n’est plus à démontrer. Encore moins celle qui combine ce dispositif et l’attention maximale du conducteur. La baisse constatée est mineure a priori. Il est tout de même un peu troublant que les chiffres soient en amélioration pour les conducteurs de Tesla qui se passe de l’Autopilot, qu’ils utilisent ou non les autres systèmes de sécurité active.

Pourquoi ces courbes inverses dans une période où les déplacements ont été particulièrement réduits en différents coins de la planète du fait du Covid-19 ? Relâchement de l’attention ou vitesses excessives quand les forces de l’ordre sont mobilisées par ailleurs ? Ou serait-ce le fait de la diffusion dès avril dernier de la version comprenant l’exploitation de l’Autopilot en ville ?

Quoi qu’il en soit, les comparaisons de chiffres effectués par Tesla souffrent d’au moins 2 critiques. Tout d’abord il est comparé une moyenne d’accidents constatés aux Etats-Unis pour toutes les voitures, avec une autre qui englobe les Tesla utilisées dans le monde entier. Ensuite, l’Autopilot est principalement activé sur les autoroutes et voies rapides où son utilisation peut se justifier le plus. Mais c’est bien en zones urbaines que le nombre de collisions est le plus élevé, là ou le dispositif de conduite autonome de Tesla était encore absent jusqu’au trimestre dernier.

On imagine très bien que l’écart serait bien moindre, entre Tesla avec Autopilot et moyenne de tous les véhicules, si la comparaison était effectuée sur des trajets exclusivement identiques. Sans que cela n’efface pour autant les témoignages attestant de l’intérêt du système.

Il manque également un chiffre : celui qui rendrait compte du nombre de fois où des conducteurs ont dû rectifier la trajectoire contrôlée par l’Autopilot.