
Photo : Flickr CC / Frédéric BISSON.
La France subventionne massivement l’automobile à travers le bonus à l’achat, la prime à la conversion et les aides locales. Dans certaines collectivités, le montant cumulé des rabais peut atteindre jusqu’à 17.000 euros pour un véhicule électrique. Serions-nous devenus fous de voitures pour dépenser autant d’argent public ? S’il faut soutenir la transition vers des véhicules plus propres, nous devrions prendre du recul sur ces aides et réfléchir à une répartition plus juste à l’encontre des autres mobilités.
Comment les aides publiques à l’automobile sont-elles financées ?
Le bonus-malus
Le système de bonus-malus automobile existe depuis 2008. Son principe est simple : lors de l’achat, les voitures les plus polluantes payent une taxe qui est reversée aux véhicules les moins émetteurs selon un barème régulièrement mis-à-jour. Présenté comme neutre ou gagnant pour le budget de l’état, il est en réalité fluctuant. Très déficitaire à son lancement, le bonus a rapporté plusieurs dizaines de millions d’euros certaines années. Son équilibre à long terme est incertain face à l’augmentation des ventes de voitures sobres et à la baisse des plus polluantes
La prime à la conversion
Un autre mécanisme incite à opter pour des voitures plus vertueuses : la prime à la conversion. Elle permet d’obtenir une somme d’argent pour acheter une voiture neuve ou d’occasion peu polluante en contrepartie de la destruction d’un vieux véhicule. Les critères d’attribution et les montants versés sont très souvent ajustés, comme récemment avec le « plan voiture » consécutif à la crise du Covid-19. Le coût de cette aide est colossal : 820 millions d’euros ont été dépensés pour assister l’achat de 376.831 véhicules en 2019.
Les aides locales
Enfin, certaines collectivités locales dépensent une partie de leur budget pour verser des primes à l’achat de voitures zéro-émission. C’est notamment le cas du département des Bouches-du-Rhône qui alloue 5000 euros aux véhicules électriques, cumulables avec les aides nationales. Au total, une voiture éligible peut donc prétendre à un total de primes et bonus de 17.000 euros (7000 € de bonus accordé aux véhicules électriques + 5000 € de prime à la conversion maximale + 5000 € d’aide locale) !

Une casse automobile au Creusot – Flickr – Mic
Pourquoi c’est trop ?
Outre certains réseaux de transports en commun, aucune autre mobilité n’est autant subventionnée que la voiture individuelle. Ainsi, pour l’exemple, l’achat d’une Renault Zoé Life batterie incluse peut être financé à plus de la moitié par de l’argent public. Vendue 32.000 euros, la citadine électrique passe à 15.000 euros une fois déduits le bonus écologique, la prime à la conversion maximale et l’aide locale des Bouches-du-Rhône.
Ces opulentes subventions sont peu équitables au regard des mobilités « douces » comme le vélo, la marche, les petits engins, deux-roues et quadricycles électriques. Même zéro-émission, une voiture conserve ses défauts d’outil volumineux et énergivore occupant la grande majorité de l’espace public en ville comme à la campagne. Une domination qui est d’ailleurs de plus en plus remise en question.
L’essence et le diesel toujours subventionnés
En l’état actuel, les primes et bonus sont loin d’être exclusivement réservés aux véhicules électrifiés ou hydrogène. L’achat de voitures essence et diesel est toujours généreusement subventionné. En 2019, la prime à la conversion a par exemple versé 2176 euros en moyenne à chaque demandeur, en très grande partie pour l’acquisition d’un modèle essence récent. Des véhicules qui certes émettent moins que leurs prédécesseurs, mais demeurent polluants. Et si ces aides étaient distribuées autrement que pour l’achat d’une voiture privée, utilisée la plupart du temps pour transporter une seule personne sur de courtes distances ?

Photo : Flickr CC /Frédéric BISSON.
Quelles alternatives aux aides actuelles ?
S’il est indispensable de maintenir un mécanisme auto-financé favorisant les véhicules zéro-émission au détriment des thermiques, on peut imaginer une meilleure répartition de l’enveloppe. En diminuant ou réajustant les subventions, il serait par exemple possible de dégager un budget pour financer davantage le développement des bornes de recharge publiques pour les voitures électriques.
Dans un souci d’équité envers les mobilités douces, une « cyclotaxe » pourrait être déduite des aides pour soutenir les aménagements cyclables (pistes cyclables sécurisées, abris vélos). En réduisant de seulement 100 euros les primes à la conversion versées en 2019 (2076 euros en moyenne au lieu de 2176), près de 38 millions d’euros auraient pu être récupérés à ces fins. De quoi aménager 125 nouveaux kilomètres de pistes cyclables sécurisées chaque année. D’autres leviers pourraient aussi subventionner l’achat d’un vélo, électrique ou non.
Le vélo moins aidé que la voiture
Actuellement, l’unique aide gouvernementale allouée aux VAE (vélos à assistance électrique) est bien plus sévère que la panoplie de subventions versées aux voitures. Limitée à seulement 200 euros, elle ne peut pas servir à l’achat d’un modèle d’occasion. Le revenu fiscal de référence du demandeur ne doit en outre pas excéder un certain plafond et ce dernier doit résider au sein d’une collectivité proposant déjà une prime.
En ponctionnant 20 petits euros sur l’achat d’une voiture neuve, quelle que soit sa motorisation, l’État pourrait récupérer une belle cagnotte pour financer plus généreusement l’achat d’un vélo. En 2019, les 2,2 millions de véhicules vendus auraient pu générer une enveloppe de 44 millions d’euros. Une somme suffisante pour subventionner près de 59.000 vélos à assistance électrique dans la limite de 750 euros (50 % des 1500 euros généralement facturés pour un VAE).

Photo : Flickr CC / Frédéric BISSON.
Peu d’espace pour les transports en commun
La voiture individuelle occupe aussi un espace public essentiel aux transports en commun. Selon un principe similaire à la « cyclotaxe », une réduction des primes et bonus pourrait être exploitée pour financer l’aménagement de voies de bus dédiées. Sans éliminer totalement la voiture, l’idée est d’équilibrer justement l’espace alloué à chaque mode. A une époque où le véhicule individuel est en situation de quasi-monopole sur les déplacements, il n’est pas illogique ni injuste de ponctionner son achat pour laisser la chance aux alternatives de se développer. L’enjeu est social, environnemental mais aussi sanitaire.
Même lorsqu’elle est subventionnée, la voiture reste difficilement accessible pour de nombreux foyers. Le cas échéant, elle contraint à s’endetter. Elle encombre villes et campagnes et continue d’émettre de grandes quantités de polluants au cœur des lieux de vie. La nécessaire mais très lente croissance du véhicule zéro-émission ne permet pas de résoudre toutes ces nuisances. Diversifier les modes de déplacement paraît alors la seule voie possible.
Et vous, que pensez vous du montant global des aides publiques accordées aux voitures ? Accepteriez-vous d’obtenir des primes moins élevées ou plafonnées pour financer les mobilités douces ? N’hésitez pas à en débattre dans les commentaires.
Bonjour, je possède moi-même une Zoé mais je suis à 100% d’accord avec Hugo. Si on veut sauver la planète il faut penser et agir plus globalement et ne pas être focalisé uniquement sur l’économie. Plus facile à dire qu’à faire.
La lutte contre le CO2 passera par la taxation des émissions CO2.
A terme 1 € / kg CO2 en Europe change la donne (= 3 € / litre de carburant)
Taxe sur les combustibles + arrivée de tous les navires en Europe + poids / volume des biens importé en Europe
Pour la France cela ferait +/- 500 milliards € de rentrées fiscales en plus.
On pourrait imaginer que chaque foyer touche 1500 € / mois de prime CO2 : libre à chacun de faire ce qu’il faut pour ne pas les dépenser en taxe carbones.
La famille propre gagnerait 1000 € / mois au change
La famille sale (grosse maison passoire, avions, gros suv,…) perdrait 2000 € / mois au change
Idem pour les entreprises
Là tout le monde réfléchirait à vraiment baisser les émissions de CO2 plutôt que de courir vers les subventions.
Pendant que l’on subventionne l’électrique, le bio éthanol poursuit son chemin sans aides. J’aimerai qu’Automobile Propre compare le bilan carbone d’une ZOE et d’une CLIO qui roule au bio éthanol. Cela ne coûterait rien au pouvoir public de légaliser le bio diesel (B100) a base d’huile de colza produit en France. La France a un énorme potentiel agricole pour le bio diesel et un retard considérable par rapport à l’Allemagne en terme de surface agricole consacré au bio diesel. Et non, les bio carburants, n’affame pas la planète, l’agriculture Française n’a pas vocation à nourrir la planète, seulement les français.
Egalement les trottinettes sont légères du point de vue carbone et facile à vivre ( dans les transports et au bureau ) mais une loi toxique vient d’interdire leur utilisation sur route ( comme un scooter ou un vélo ). On vous parle d’intermodalité mais il n’y a personne pour faire le job proprement …
L’article est intéressant mais il melange deux sujets : l’opposition de la voiture aux autres modes de transport, et le financement des véhicules à faible émission de CO2 (en tout cas, plus faibles que celles des véhicules qu’ils remplacent !).
Concernant les aides, le système actuel soutient clairement les constructeurs automobiles : si on voulait que les aides soient attribuées aux particuliers, et dans un objectif de santé publique, ces aides seraient attribuées aussi bien aux VE neufs que d’occasion, nominatives et limitées à une seule aide par personne (le type qui achète sa 3ème zoé en 10 ans et qui a bénéficié de 3 primes, ça ne choque personne ? sa transition ecologique sera terminée quand ?), et surtout, ces aides devraient être proportionnelles aux kilomètres réellement parcourus, et être modulées en fonction du niveau de pollution et de la densité de population des routes empruntées . Usine à gaz diront certains, mais tout cela pourrait très facilement être géré par du logiciel embarqué et couplé au GPS… (et pourrait aussi s’appliquer aux véhicules hybrides lorsqu’ils sont en mode electrique, d’ailleurs !)
Enfin bien-sûr, si on s’intéresse à la santé publique…
Pour ceux qui peuvent en profiter allez-y, ça rapporte plus que le livret A! Le gars qui cumule 17000€ d’aides se paye une e-208 à 15000€
Dans 3 ans, plus d’aide à la conversion, un bonus divisé par 2, il revend sa caisse d’occase à 18000€. Elle est pas belle la vie de pauvre?
Bonjour, dommage que l’essence et le diesel soit toujours subventionnés.
Il est bien ton article Hugo
bon j’ai commandé une moto électrique il y a très longtemps (2019) , je viens à peine de la recevoir et j’éspère que le montant de la prime ne va pas baisser (900e) . Ce serait balot ….en attendant les nouvelles directives, le site du ministère est bloqué .
Il ne suffit pas de subventionner l’achat des VE, il faut des bornes de recharge sur les autoroutes qui soient fonctionnelles et l’état et l’Europe ont déjà subventionnées des bornes IZIVIA EDF qui ne fonctionnent pas et EDF en a fait arrêté plus de 190 sur des autoroutes (bornes coridoor ) ça fait depuis début Mars que ça dure
alors qu’ils ont touché les aides et subventions européennes et l’etat ni EDF ne fait rien pour résoudre le problème Mr LEMAIRE faite quelque chose et mettez la pression auprès de EDF pour les réparer !
Ouf … je ne croyais pas voir un tel article sur AP. Avant le Covid je n’étais pas choqué par les aides, en tout cas celles à l’électro-mobilité.
Mais il est vrai que là cela devient indécent. J’y avais droit (conversion) pour la première fois, mais j’ai passé mon tour. Effectivement, avec une fraction de ces aides on peut régler une partie des blocages liés à la faiblesse des aménagements cyclables et à d’autres moyens de transports qui ne génèrent pas toute cette emprise au sol. Mais je crois que je devrais dire cela sur des forums cyclos, là. Le VE a la même emprise au sol que tout véhicule individuel, et le pire c’est qu’on nous dit à juste titre qu’il faut faire des kilomètres pour rentabiliser un VE, donc compliqué d’être sobre.
Bien d’accord avec les propos de cet article. Je fais tous les jours 30 km en vélo électrique et 700m de dénivelée (et physiquement je me tiens bien par rapport à pas mal de gras doubles dans leur carosse !). Et l’hiver ben je prends le bus (diesel, bien sûr).
Mais je serais bien content d’avoir une piste cyclable pour m’éloigner un peu des chauffards… et les subventions c’est là qu’elles devraient aller aussi.
Verra t’on, comme pour les panneaux solaires, le prix des véhicules électriques chuter du montant des subventions, le jour où celles ci seront supprimées ?
Nous vivons dans un monde complexe.
Certain ne jure que par l’écologie, d’autre par l’économie ou pour se faire élire…exemple des Bdr.
Donc si on arrive à bénéficier de toute les aides faut pas hésiter.
En réalité peut de personne peuvent prétendre au maquis d’aide. Avec des dossiers à remplir etc…ça fait travailler de l’administratif…
Maintenant faut passer a l’etape infrastructure.
Et aussi faire des voies velo sécurisé.
Automobile Propre qui prône de lâcher les VE et prendre son vélo? Ah oui faudrait peut être aussi se renommer :).
Même si dans le fonds la récupération de l’espace urbain par des mobilités moins volumineuses que des voitures toujours plus grosses on ne peut être que pour, le diable est dans les détails et le mille feuille décisionnel politique et comment cela va se faire.
Mais non la réflexion elle s’est faite aussi par la convention citoyenne qui exprime déjà ses idées : https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/18/revision-de-la-constitution-renovation-thermique-moins-de-viande-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-devoile-150-propositions_6043331_3244.html
D’ailleurs c’est bien dommage qu’ils n’aient pas penser à re-nationaliser les autoroutes afin de diminuer le cout de transport intra-national !!
Vouloir mettre des milliers de VE sur les routes sans dessiner l’ombre d’un réseau de recharge rapide national est une idiotie…
Trop, oui, trop de paperasses pour cumuler les aides, qui se transforment en aides aux entreprises pour les LLD.
A Paris et autour, sans doute peut-on se passer d’une voiture; d’ailleurs, certains ne passent même pas le permis. En province, …
Transports publics : en ce moment et depuis un moment, tous les ramassages scolaires roulent à vides matin et soir; par contre, le flux de voitures a fortement augmenté aux mêmes horaires.
820M€ d’aides, oui, c’est beaucoup; ça encourage les prix artificiellement hauts sur certains véhicules. On peut mettre en face les 5 G€ de prêt à Renault, soit les dividendes distribués les 6 dernières années.
Trop ? Nous n’habitons pas tous dans les bouches du Rhône ni n’avons tous une voiture à mettre à la casse.
Pour la plupart d’entre nous c’est 7000€.
Après lecture de votre article ainsi que des divers commentaires, une seule conclusion :
sous couvert d’écologie, le gouvernement injecte des sommes colossales dans l’industrie automobile comme il l’a toujours fait.
Aucune sérieuse réflexion à la base, juste « aider » les pauvres actionnaires à maintenir leur « niveau de vie » et peu importe tout le reste …(cf les commentaires antérieurs)
Peut être devrions nous arrêter de faire ce qui ne fonctionne pas et regarder ce qui a fonctionné:
TVA a zéro pour l’électrique et TVA a 25% pour le thermique comme en Norvège. Et rapidement l’interdiction de commercialisation du thermique dans 5 ans c’est simple claire et efficace. Le reste c’est du baratin.
Le soutiens a l’essence et au diesel est une très mauvaise chose et un très mauvais signal.
J’adhère pas :
Sans aide , l’automobile électrique ne décollera jamais ou il faut utiliser le bâton : taxer à 100% les voitures thermique , interdire les thermique à moins de 30000euros (prix minimum d’un VE ): je vois d’ici tous hurler à la chasse aux pauvres ;-)))
Il faut ne pas avoir connu le monde sans voiture pour aspirer à la limiter , la voiture a été un énorme acquis à la liberté individuelle , seul un régime soviétique (ou vert tendance facho) pourrait faire disparaître la voiture individuelle , les gens ne l’abandonneront jamais
Il y a bien une petite minorité d’hyper urbains, souvent sans enfant, qui se satisfont des transports en commun mais c’est loin de représenter la population française des villes et villages français.
Bref il est nécessaire et légitime pour un Etat ou un conglomérat d’Etats comme l’UE de faire basculer les industriels d’une technologie à l’autre , c’est leur role et un bon usage des impots à mon sens , une fois la bascule effectuée on pourra mettre l’argent autre part
NB : le premier objectif de la locomotion électrique c’est d’assainir l’air pollué pour une part par les fumées des voitures, camionnettes et camions : plusieurs centaines de milliers de morts par an quand même
Oui perso je trouve que c’est trop. Comme le solaire PV y’a 10 11 ans. trop d’aides tuent/faussent le marché
les prix sont plus bâtis en fonction des systèmes d’aides et pas en fonction du produit et de la concurrence
On a bien vu que certains constructeurs avaient augmenté les prix dès le lendemain ou mis des des équipements de série en option ou diminué de fait leurs remises commerciales
Article de parisien ou habitant de centre ville d’une grand métropole.
Pour moi aller au boulot c’est 50 mn de voiture ou 1h30 minimum en transport en commun (marche + bus + train + bus + marche)
Très bon article, bravo !
Il y a quand même de sacré disparités entre région. Quand je vois que dans la mienne même la carte grise est payante pour les VE… on est bien loin d’une aide à l’achat
On a bien fais une journée pour financer la dépendance, on a qu’à bosser une journée pour la transition écologique. Nul doute que le montant serait bien employé 😂
Je plaisante, mais quand on voit les propositions qui émanent des 150 citoyens tirés au sort pour la transition écologique…..semaine de 28 heures sans baisse de salaire etc.
On est pas prêt de s’en sortir
Est-ce trop pour la santé et l’avenir de nos enfants et petits enfants ?
Il vaut mieux profiter des choix que font nos dirigeants plutôt que d’essayer de les comprendre… Eux même sont sûrement incapable de les justifier…et meme de les maîtriser comme c’est le cas actuellement des 200.000 véhicules devant bénéficier de conditions exceptionnelles…
Après 36.000 articles qui relayaient les publicités du style »un VE pour 5000 euros » voilà qu’on nous pond un article »et si c’était trop »?. Un peu schizophrène sur le coup. Pour la prime à la conversion tous les concessionnaires me le disent: le grand gagnant c’est le véhicule diesel! Le gouvernement voulait inciter à abandonner les véhicules diesels et c’est tout le contraire qui va se passer en réalité.
Question d’objectif
Qu’on nous rabatte les oreilles à tous propos, pub, petites phrases du week-end des politiques, invités de toutes sortes dans les matinales radio, il semble évident que chacun veuille faire passer sa camelote.
En matière de transport, on n’entend pas beaucoup parler de spéculation immobilière qui fait que des locaux sont forcés d’habiter de plus en plus loin, et passent de plus en plus de temps dans des transports dégradés, en commun ou embouteillages
La politique actuelle est de mélanger tous les transports sur une même chaussée, de la trottinette aux articulés, marchandises ou voyageurs, tram… quitte à inventer des règlementations invraisemblables.
Depuis le new deal, la plupart des pays occidentaux subventionnent massivement la voiture au détriment du rail, qui a perdu en quelques décennies des millions de kilomètres. Cela a commencer avec la construction de route et d’autoroute, on en est aujourd’hui aux primes à la conversion et autres subventions en tous genres.
On est en droit de se poser la question, qui en profite, et à qui sont destinées en priorité ces aides. A la collectivité ou aux actionnaires des entreprises du secteur, automobiles… Les subventions massives aux entreprises, ou à leurs actionnaires ne profitent ni aux salariés, qui eux, sont précarisés ou licenciés, ni à l’économie réelle.
Pourquoi, en effet, ne pas subventionner un réseau de recharge qui fonctionne même en cas de départ en vacances, à un prix accessible à tout le monde, et pourquoi pas à prix coûtant. Idem pour des transports collectifs assurant les déplacements domicile travail, au delà des centres villes devenus des zones commerciales, entre nous soit dit qui n’ont jamais été pensé pour la voiture et notre époque, et autres liaisons rapides réservées à un public fortuné.
Tout est question de choix.
sans vouloir critiquer (quoique) , c est de la réflexion de citadin ….
j habite dans la métropole du grand lyon , mais a 20km du centre ville , les transports en communs ? 2bus/heure en heure de pointe quand il passe ( et pas de prévenance quand il n e passe pas ) , et 45 minutes pour rejoindre la première station de métro ( rajouter bien 25 min pour se rendre en centre ville ) , bref la voiture est indispensable ( 25min jusqu’au centre ville ) ….
il y a bien sûr des solutions de parking relais, mais une fois qu on a pris sa voiture et fait la moitié du trajet, quel intérêt à la poser et acheter un ticket de bus ? ( 1€60 x2 pour le retour ) , autant finir en voiture et payer le parking
on peux souhaiter moins de voiture , mais malheureusement dans certains coins c est le seul rempart à l’isolement .
apres je suis d accord sur le fait que les primes en tout genre déstabilisent le marché ,5000€ offert par marseille , tant mieux pour eux, mais on est pas tous égaux sur le territoire ?
il y a t il des études qui montre qu il se vends plus de VE dans les communes aidées ?
cet argent c est pas le client qui en profite, mais les constructeurs/concessionnaires, qui par le jeu biaisé des primes en tout genre gardent des prix élevés au nom de la marge des actionnaires …
plutôt que de subventionner les véhicules , ces primes seraient beaucoup mieux investit dans les infrastructures … a commencer par les routes ( l état des départementales/nationales se dégrade au fil du temps ) , mais surtout dans les infra de recharge ( en évitant le fiasco izivia si possible.. )
bien sur je serais bien content de pouvoir profiter de primes pour acheter un VE , mais c est super opaque a calculer ( je ne sais pas a quoi j ai droit ), mon vieux thermique ne rentre pas dans les cases , je pense etre au dela du plafond , bref, il n y a que dans les pubs ou on peut avoir tel modele a un prix si bas ( et je parle pas des kilometrages ridicules qui servent de base pour les tarifs … aucun interet a acheter une voiture neuve pour faire 5000 km par an )
Vous oubliez depuis plusieurs articles d’inclure, pour analyse, en plus des voitures et VEA, les 2 roues électriques (moto/scooter) ainsi que les autres moyens de déplacement (trottinettes, monoroues, etc…)