Nissan et Honda pourraient s’allier afin de faire des économies d’échelle et peser davantage face aux géants sur le marché de l’électrique. Les deux entreprises japonaises cherchent à contrer les fabricants chinois et en particulier BYD.
Bientôt une alliance Honda/Nissan ?
Deux piliers de l’industrie automobile japonaise, Honda et Nissan, pourraient se rapprocher. En effet, le média Asia Nikkei rapporte que les deux constructeurs ont entamé des discussions pour envisager le développement d’une plateforme commune pour les véhicules électriques. Des sources internes chez Nissan ont indiqué que les firmes japonaises pourraient également unir leurs forces pour produire un moteur électrique en commun.
Par la suite, Honda et Nissan aimeraient pousser cette collaboration jusqu’à l’achat conjoint de batteries. Il est également question de mutualiser les compétences des équipes pour collaborer dès la phase de conception des modèles électriques. Cette stratégie de rapprochement vise en premier lieu à réduire les coûts. Mais Nissan et Honda cherchent aussi à contrer la montée en puissance des acteurs chinois.
À lire aussi Douze géants japonais s’allient pour contrer la suprématie de la Chine sur les voitures électriquesLe géant BYD fait beaucoup de mal aux constructeurs historiques dont font partie les deux japonais. La firme de Shenzhen fabrique ses propres composants en grande quantité, notamment les batteries. Ce qui lui permet de faire des économies et de gagner en compétitivité sur le marché. En 2023, la Chine est même passé devant le Japon pour devenir le premier pays exportateur de voitures au monde.
Les constructeurs japonais sont à la ramasse sur l’électrique
La réalité est que les constructeurs automobiles japonais ont été lents à passer des modèles hybrides aux électriques. Au Japon, les modèles électriques ne représentent que 2 % des ventes quand ils sont à 20 % en Chine. Et les constructeurs chinois prévoient d’étendre leur présence à travers le monde.
En France, Nissan ne commercialise que trois modèles 100 % électriques : la Leaf, l’Ariya et le Townstar. Honda a stoppé la production de sa petite Honda e et ne propose donc plus que l’e:Ny1. Les deux japonais veulent combler leur retard.
À lire aussi CES 2024 – Honda lance enfin sa révolution électrique avec deux conceptsLe partenariat envisagé entre Nissan et Honda pourrait donc permettre de mettre en commun les ressources des deux constructeurs afin de mieux rivaliser en termes de coûts. Il ne faut toutefois pas oublier que Nissan est allié à Renault, et que les prochains modèles électriques de Nissan prévus chez nous auront des bases communes avec des françaises.
Honda et Nissan vont réduire leur production en Chine
En parallèle, Nissan et Honda se préparent aussi à réduire leur capacité de production en Chine. Les deux constructeurs ne s’en sortent plus face aux marques locales. Nissan prévoit par exemple de réduire ses capacité de production en Chine de 30 %. Et Honda de 20 %. Dans les années 2000, les constructeurs automobiles japonais avaient tissé plusieurs partenariats avec des entreprises chinoises afin de former des co-entreprises.
Mais depuis, les marques chinoises ont acquis les technologies et le savoir-faire des fabricants japonais. Elles ont perfectionné leurs compétences et sont aujourd’hui capables de reprendre la main. En 2023, les constructeurs chinois ont vu leur part de marché atteindre 56 % en Chine. Un record historique ! Le retard accumulé par Honda et Nissan sur l’électrique les met donc aujourd’hui dans une position délicate en Chine.
Les constructeurs japonais sont à la traîne sur les voitures électriques. Le Japon est en train de revivre la même situation que dans les années 2000 et 2010 sur le marché des téléviseurs. À l’époque, les fabricants japonais n’ont pas voulu s’aligner sur les évolutions technologiques et l’arrivée des écrans LCD et OLED. Les géants du secteur ont pris beaucoup de retard, ils ont tenté de fusionner, mais cela n’a pas suffit. Ne serait-ce pas exactement ce qu’il se passe actuellement dans l’industrie automobile ? Nissan, Honda et Toyota semblent vraiment largués sur le marché des voitures électriques. Ils ont largement misé sur les motorisations hybrides et n’arrivent pas à passer à autre chose. Je pense que c’est déjà trop tard.
Ca ressemble à du sauve qui peut : Honda qui tergiverse entre GM et Nissan et lance des produits bâclés en attendant, Nissan qui traiiiine et détricote l’Alliance qui lui a pourtant amené sa seule plateforme électrique performante et irait se maquer avec un poids lourd sur le marché asiatique mais encore moins avancé que lui sur l’électrique… ça donne l’impression qu’ils pensent avoir encore le temps de partir de zéro et de rattraper Tesla, les coréens et les chinois. Peut-être grâce aux revenus du thermique, mais on ne sent pas de vision, de conviction sur l’électrique. Même pour sortir des clônes techniques des Renault (Ariya, futurs Micra et Juke) Nissan prend un temps fou.
Bref, tout ça est bien incertain mais ce sera intéressant à observer.
Je suis mois inquiet pour Toyota qui a mis le temps mais semble maintenant réellement mettre le paquet, et eux ont les moyens de faire tout seul, tout en rentabilisant avec leurs nombreux partenaires (Suzuki, Subaru, ou même BYD apparemment). On l’oublie aussi mais après ses débuts difficiles le bZ4x semble abouti, et vendu à un prix défiant toute concurrence en France en ce moment (34900€ pour 71kWh !).
J’adore tous les commentaires des pseudo experts sur les stratégies industrielles que Toyota ou Nissan ou honda auraient du entreprendre pour réussir ici et là… Envoyez vos CV je suis sur que vous allez être accueillis à bras ouverts… PI : la dégringolade en chine concerne tous les constructeurs non Chinois pour une raison simple : 1. la chine subventionne ses entreprises depuis 10 ans ce qui leur donne un avantage compétitif inouï 2. les chinois sont encore plus chauvins que les allemands c’est dire (allez parler à un chinois et vous constaterez par vous même, ils sont totalement impérialistes et considèrent que l’on ait que des microbes qui doivent s’écraser devant leur supériorité). Le VE reste ultra minoritaire dans le monde, même en chine (1er marché mondial) le VE ne fait “que” 20%. Les années à venir seront dures pour bcp de constructeurs historiques qui vont devoir gérer leur transition ICE/BEV c’est certain et les nouveaux entrants ont un avantage compétitif indéniable. De là à dire que les groupes japonais sont finis, je me marre. Il y a 10 ans PSA était au bord de la faillite, aujourd’hui c’est devenu Stellantis, OEM le plus rentable au monde…
mouai mariage ou union qui donnera rien entre deux constructeurs qui vendent quasi rien VE leur économie d’échelle ( toute petite échelle ) sera nulle 0 intérêt. Nissan marque juste avec ça la fin de l’alliance avec renault en leur disant bye bye. 2024 sera l’année ou renault va intégrer un groupe ( stellantis , VAG , mercedes ou BMW, voir ford ).
“Nissan, Honda et Toyota semblent vraiment largués”
Pour ma part je ne mélangerait pas Toyota qui reste, et de très loin, le premier constructeur automobile mondiale comparé à la myriade de petits constructeurs Japonais en déshérence.
On pourrait dire Nissan, Honda même ajouter Mitsubishi même déclin endémique.
Pour Toyota je le vois plus comme Microsoft longtemps tous le monde le critique d’être en retard, normal il s’agit d’un paquebot géant, il n’arrive jamais les premiers sur un nouveau marché. Mais à fin, il sont et reste les premiers. Toyota sur un claquement de doigt a baissé de plus de 15000€ le prix de leur modèle électrique bz4x et vient d’annoncer au moins 3 modèles complémentaires sur les 2 ans qui viennent. Qui vivra verra !
C’est pour faire moins chère, ils réinventent le moteur, la batterie et la roue.
Pourtant, et ce n’était pas une réussite, peugeot et citroën avait mis leur logo sur une électrique japonaise il y a 10 ans.
L’inertie légendaire des constructeurs japonais.
Les décisions prennent toujours du temps… beaucoup de temps.
Ils réagissent une fois qu’ils sont largués.
Un exemple: en MotoGP ils étaient les maîtres incontestés depuis les années 1970.
Les titres pilote ou usine ne pouvaient tomber que dans l’escarcelle d’un constructeur japonais.
Et puis ils n’ont rien vu venir, la crise Covid ne les ayant pas aidés. Depuis ils sont à la ramasse, bons derniers et obligés de courir après le temps perdu.
Si nous prenons le cas de Nissan en V.E, combien de temps il leur faut pour voir que Chademo ne sera pas le standard de recharge ? C’est long, très long !
Espérons qu’ils reviennent rapidement dans le jeu de la voiture électrique.
Et se rapprocher de Renault ?
Les plateformes existent déjà, les moteurs électriques aussi.
On attend toujours que Honda ait aussi la bonne idée de lancer une gamme de motos électriques. Pour l’instant sur ce marché, hors Zero Motorcycles, il n’y a rien!
On peut effectivement se demander si il n’est déjà pas trop tard pour les constructeurs Japonais, eux qui, avec WV, dominaient le marché Chinois, il n’y a pas si longtemps….
Les tergiversations de Nissan, un coup avec Renault, un coup sans etc etc …, sont caractéristiques de l’absence d’une ligne claire dans la stratégie à adopter pour les VE .
Idem pour Honda, qui devait sortir une plateforme avec GM, et qui fait marche arrière.
Quand à Toyota, malgré sa puissance financière, c’est la dégringolade, POUR L’INSTANT, en Chine (et un peu en Asie) mais là encore, les discours et les actes fluctuent entre le constat par Toy de l’avance de Tesla, et son refus d’accélérer dans les VE, les plateformes dédiées, et les batteries …
Nissan aurait pu , ” rebadger ” des Renault électriques pour le marché Chinois, mais manifestement, le divorce est consommé entre les 2 groupes, malgré toutes les déclarations officielles , et il n’est même pas sûr que ces modèles auraient été compétitifs sur ce marché, devenu le 1er mondial, avec en plus 20% de VE …