L’entreprise Imerys compte exploiter une mine de lithium sur son site de Beauvoir, dans l’Allier. Elle pourrait couvrir les besoins de 700.000 véhicules par an.

Grande annonce industrielle ce lundi : l’entreprise française Imerys annonce un projet « majeur » d’exploitation de lithium dans l’Hexagone. Cette matière est capitale pour les batteries des voitures électriques. Or, selon Alessandro Dazza, directeur général d’Imerys, elle est actuellement importée à 100 %.

L’entreprise a trouvé du lithium sur son site de Beauvoir, dans l’Allier, où elle extrait du kaolin pour la céramique depuis la fin du 19e siècle. Les études confirment un gros gisement : Imerys espère produire 34.000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an, sur au moins 25 ans. Cela représente selon lui les besoins pour environ 700.000 véhicules électriques par an. Soit ce que compte produire au total Renault dans l’Hexagone d’ici quelques années.

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L’extraction de lithium à Beauvoir est toutefois loin de commencer, Imerys espérant débuter en 2028, une fois les phases de laboratoire et de pilote industriels achevées. L’entreprise doit aussi prendre le temps de monter un projet « respectueux de l’environnement et des populations locales ». Elle vise à réduire les émissions de CO2 de son exploitation, « afin de produire du lithium avec des émissions inférieures de moitié à celles de toutes les autres exploitations de lithium en roche dure existantes aujourd’hui dans le monde ».

Le projet est une bonne nouvelle pour l’emploi, avec la possibilité de générer 1000 postes directs et indirects. Surtout, c’est une excellente chose pour la souveraineté industrielle de la France et de l’Europe, pour l’instant dépendantes du reste du monde en matière de batteries. Si des gigafactories de batteries sont en cours de construction dans l’Hexagone, comme le souligne Alessandro Dazza, « il nous manquait la matière première ».