Fang Cheng Bao Bao5Au salon de Chengdu, BYD a présenté le Bao5, premier modèle de sa nouvelle marque Chang Feng Bao. Le 4×4 hybride rechargeable sera suivi par au moins 3 modèles et pourrait connaître une carrière internationale.

Avec le développement de l’univers des loisirs, les modèles au look type de tout-terrain sont en vogue en Chine. Greatwall a ses Tank et ses Haval Dog, BAIC ses Beijing BJ, Chery ses Jetour T-Series… BYD se dote à son tour d’une gamme dans cet esprit : Fang Cheng Bao. La quatrième marque du groupe chinois se positionne à un niveau de gamme équivalent à celui de Denza, et avec bien entendu des véhicules électrifiés. Ce qui sera un avantage certain puisque les modèles évoqués ci-dessus restent encore uniquement thermiques.

Pour le SUV Bao 5 (Leopard 5) présenté à Chengdu, nous avons à faire avec une proposition hybride rechargeable. Mais des modèles électriques devraient aussi arriver par la suite. Car ce Bao 5 ne sera pas seul dans sa gamme. BYD a confirmé l’arrivée d’un grand Bao 8 et d’un petit Bao 3. Et l’on sait déjà qu’un pick-up est aussi en préparation.

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Un franchisseur hybride rechargeable

Sous la direction de Wolfgang Egger, le style reprend les canons du genre pour faire face à des rivaux qui se nomment aussi Defender, Classe-G ou Land Cruiser. Des formes cubiques, un long capot, des protections latérales et de châssis bien visibles, une roue de secours sur la porte arrière à ouverture latérale… En chiffres, ses dimensions sont de 4890 mm pour la longueur, 1970 pour la largeur, 1920 mm pour la hauteur et 2800 mm pour l’empattement.

BYD évoque un angle d’attaque de 39 degrés et un angle de départ de 33 degrés pour une version optimisée à venir, et 33 ou 32 pour le modèle présenté dont la garde au sol est de 220 mm. À titre de comparaison, un Defender 110 affiche 31,2 et 37,8 degrés (grâce à un empattement plus long) et 218 mm de garde au sol.

Reposant sur un châssis de type échelle, on peut supposer que le Bao 5 est un proche cousin du Yangwang U8. BYD évoque une nouvelle plateforme “DM0”. Il en adopte en tout cas la suspension pneumatique contrôlée électroniquement Disus-P. On se passe toutefois ici des 4 roues directrices ou des fonctions les plus avancées.

Sous le capot, un petit 1.5 Turbo, de 143 kW quand même Mais comme tous les derniers PHEV chinois, l’accent est surtout mis sur la propulsion électrique et ce moteur thermique intervient en appoint, et non l’inverse. Par contre, on note que BYD ne passe pas le cap vers le simple prolongateur d’autonomie pourtant en vogue en Chine. Le Bao 5 est doté de deux moteurs électriques : 200 kW à l’avant, 250 kW à l’arrière et la puissance totale atteint 500 kW et 760 Nm. BYD évoque 125 km d’autonomie en mode électrique et 1200 km au total. Le 0 à 100 km/h est accompli en 4,8 secondes.

L’intérieur reste encore assez discret, mais les multiples écrans seront bien présents : au centre, face au conducteur et face au passager en option, plus un affichage tête haute annoncé pour une dimension d’image projetée de 50 pouces. Sur la console, univers tout-terrain oblige, BYD a prévu une multitude de commandes pour les modes de conduite, les verrouillages des trois différentiels… On trouvera aussi un compartiment réfrigéré dans la console centrale et un système audio signé Devialet. Malgré des dimensions généreuses, pas de troisième rangée de sièges sur ce modèle.

Le prix du Bao 5 a été confirmé entre 300 000 et 400 000 RMB (38 000 à 50 000 €). La marque Fang Cheng Bao devrait également connaître une aventure internationale. Assez peu probable en Europe avec des débouchés limités pour ce type de véhicule, on l’imagine par contre très bien venir s’installer en Australie ou dans différents pays d’Asie.

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