Filiale de groupe BNP Paribas, Arval s’est longtemps spécialisée dans la location longue durée de véhicules, à destination des professionnels. L’entreprise s’ouvre désormais aux particuliers et met de façon systématique en avant l’offre des constructeurs en modèles hybrides – rechargeables ou non – et électriques.
Préambule
A l’origine de ce reportage, une invitation de mon conseiller BNP Paribas qui connaît mon intérêt pour la mobilité durable et en particulier les véhicules électriques. Actuellement, je n’ai pas besoin d’investir dans une nouvelle voiture.
En revanche, découvrir ce tour de France d’Arval à la rencontre de clients et prospects en quête d’une solution de financement pour des modèles moins émissifs m’intéressait. C’est globalement nouveau et quasiment pas médiatisé.
J’ai pu obtenir in extremis de la part de l’organisme financier, la veille en soirée, l’autorisation d’effectuer un reportage sur cet événement nommé « L’automobile : fiscalité, financement, nouvelles énergies », et de donner la parole à Antoine Colin, responsable régional de l’animation pour Arval.
Expo et essais
L’invitation reçue mentionnait une date (vendredi 4 octobre 2019, de 15 à 19h30), et un lieu à Dinan (22). L’accent avait été mis sur des essais « tout au long de l’après midi » de véhicules hybrides et électriques, en particulier premium, avec quelques marques citées en exemple : Mercedes, BMW, Audi, Land Rover, Jaguar, Hyundai, Volvo. Sur place, Renault, Peugeot, Citroën, et Mini étaient aussi présents.
« Nous organisons nos événements, une cinquantaine chaque année dans toute la France, en fonction des concessionnaires présents localement », m’indique Antoine Colin.
D’où l’absence, par exemple, de la marque Tesla. « Nous travaillons aussi avec eux, et potentiellement avec tous les concessionnaires ayant une offre en mobilité durable. Nous présentons les nouveautés des constructeurs au fur et à mesure de leurs sorties », rassure le responsable régional.
Les modèles à (re)découvrir
Sur le parking du domaine de la Conninais, l’incontournable Renault Zoé représentée par une équipe dynamique partageait l’espace avec la BMW i3 et une nouvelle venue sur le marché du véhicule électrique : l’Audi e-tron.
Les organisateurs pensaient accueillir aussi la Jaguar i-Pace. L’offre électrique des constructeurs coréens était a priori également absente à Dinan.
Mais le panel des modèles branchés était étoffé, entre autres, avec les Volvo XC90 et S60, et la Mercedes E 300 de, seule des 3, et même « du marché, à associer un bloc diesel à une architecture hybride rechargeable », soulignait le concessionnaire à ceux qui s’intéressaient à cette voiture.
Le va-et-vient des essais rend probable la présence, vendredi dernier, d’autres engins de ce type, qui auraient échappé à ma vigilance.
Devoir environnemental
Pourquoi cette présence de voitures particulières électriques et hybrides rechargeables lors des essais-conférences organisés par Arval ? « C’est un devoir aujourd’hui pour une entreprise, petite ou grande, de s’intéresser à sa responsabilité environnementale. C’est pourquoi nous développons la présence des véhicules à énergies alternatives dans nos différents supports de communication », répond Antoine Colin.
« Nous accompagnons de plus en plus nos clients vers l’hybride et l’électrique. Sans trop encore le mettre en avant, Nous nous intéressons aussi à l’évolution des modèles alimentés à l’hydrogène et au gaz naturel, en particulier pour les grands rouleurs », complète-t-il.
En 2017 et 2018, l’impact CO2 moyen des clients d’Arval, en baisse, s’élevait à 114 grammes au kilomètre. Et les commandes de véhicules diesel, par son intermédiaire, ont diminué de 11%. Leur usage des véhicules électriques aurait permis de « réduire de 2.400 tonnes les émissions de CO2 l’an dernier », estime l’entreprise sur son site Web.
Expertise et conseil
« Nous assurons auprès de nos clients un rôle d’expertise et de conseil, qui vise aussi à leur assurer un coût de détention le plus faible possible par rapport à leurs besoins réels, avec la fiscalité la plus verte compatible », assure Antoine Colin.
En particulier la taxe sur les véhicules de société qui rend désirables les modèles hybrides rechargeables pour un grand nombre d’entrepreneurs ? « Oui, et le sujet va pas mal évoluer en 2020 avec l’adoption de la nouvelle norme WLTP », anticipe notre interlocuteur.
« Parmi les questions que nous nous posons avec chacun de nos clients : Qu’est-ce qui existe ? Quels modèles à privilégier en fonction des besoins réels ? Quel mode de financement le plus adapté à l’usage ? Quels sont les modes de transports alternatifs à disposition ? », liste-t-il.
Modes de transport alternatifs
Arval s’intéresse aussi aux modes de transport alternatif ? « Tout à fait ! Les déplacements multimodaux font partie des plans de mobilité en entreprise. Et la nouvelle loi d’orientation des mobilités impose aux entreprises de favoriser des alternatives comme l’autopartage, le covoiturage et les transports en commun. Nous avons une équipe spécialisée sur les nouvelles mobilités », détaille Antoine Colin.
Les outils développés par cette entité, Arval les a d’abord appliqués à ses sites de Rueil-Malmaison (92) et Rennes (35), où s’activent au total plus de 1.650 collaborateurs.
Sur son site Internet, l’entreprise cite en exemple : « Le recours au train est obligatoire pour les déplacements d’une durée inférieure ou égale à 3h30 ». Les réservations pour l’autopartage ont augmenté de 26,7% en 2018 chez Arval, et 60% des déplacements qui ont suivi ont été réalisés avec des véhicules électriques.
Utilitaires électriques
« L’offre en utilitaires électriques est également intéressante, notamment pour les activités de messagerie, pour les livraisons du dernier kilomètre », ajoute Antoine Colin.
Il préconise « la recharge de nuit ». Sur ce dernier sujet, Arval a « développé des partenariats stratégiques avec Engie et NewMotion, spécialistes de l’installation et de la maintenance des bornes de recharge au domicile, sur le lieu de travail ou dans les villes », peut-on lire en suivant l’onglet « Responsabilité environnementale » du site.
Après les essais, les clients et prospects étaient invités à suivre 2 interventions : la première avec notre interlocuteur, pour Arval, et la seconde sous la direction d’un cabinet d’experts comptables.
Automobile Propre et moi-même remercions Antoine Colin pour sa disponibilité, ainsi que tous ceux qui ont contribué chez Arval et à BNP Paribas à rendre possible ce reportage.
Commentaires
J'ai un peu eu l'impression qu'ils mettaient en avant ses véhicules premium hybride rechargeable à destination des entreprises (les véhicules qui ne sont ensuite jamais rechargés mais qui permettent de bénéficier de réduction d'impôts/taxes...). Or un hybride rechargeable qui n'est pas rechargé, c'est juste un scandale !
les allemands pondent à foison des gros suv hybrides plugin a 300 ch pour éviter les super malus en 2020 !
mais ne soyons pas.dupe , ces gens la ne rechargeront jamais , ils s’en foute totalement ,
c’est seulement une couverture économique !
peut être bien qu'ils s'enfoutent. Et ils ont peut être raison.
C'est à l'acheteur de se servir de son "matériel" comme il se doit.
Les Allemands ne forcent personne à les acheter ces voitures. Elle sont là pour qui veux.
Si quelqu'un l'achète, et ne s'en sert pas convenablement, ce n'est pas la fautes "des allemands". Pourquoi d'ailleurs parle-t-on des Allemands? Ils sont seuls à proposer des PHEV de 300+ ch?
Le scandale c'est de penser que tout le monde ayant un PHEV de fonction ne les rechargent pas. Oui, il est là le scandale!
tous ceux qui sont en appartement ne pourront pas les recharger ! un sacré % de la population de cadres !
Ben faut pas prendre de PHEV, mais un bon vieux diesel ou essence si on ne sais pas charger à domicile.
M'enfin zut quoi, personne n'oblige à acheter ces voitures. Si l'on est pas en mesure d'en faire bon usage, il faut passer son chemin...
Faux phoenix, les flottes s'en équipent et obligent les cadres à les prendre pour des raisons fiscales et chaque PHEV vendu donne un crédit CO2 émis au constructeur lui permettant de fourguer du pas VE par ailleurs
ouais!!! vas y on fait une manif lundi sur les champs ! t'as trop raison.
Les flottes professionnelles nous ont enfumé au diesel pendant 20 ans. Fiscalité ad-hoc. Too bad.
Sans vouloir les défendre... En Belgique en tout cas, peut être est-ce différent en France, ce sont les sociétés qui louent ces voitures, qui forcent les employés à choisir des Diesels, via leur "car policy" (cela commence à changer d'ailleurs. Chez moi les essences sont maintenant admises).
Ce ne sont par les sociétés de leasing qui forcent la main pour leur acheter des Diesels.
Il n’y pas si longtemps (2 ans) Arval ne croyait pas aux véhicules électriques, tous juste s’ils ne participaient pas au ralentissement de leur développement commerciale. Heureux de voir enfin un peu plus d’entrain en la matière. Mais le marché de l’automobile se retourne dans sa tombe, il faut vendre maintenant et cela devient plus compliquer. Alors on est prêt à tout maintenant et à l’heure des contrainte réglementaire et à la colère des utilisateurs on tourne sa veste.
Quand une Banque "t'invite", je suis méfiant...
Quelle hypocrisie, c'est juste un bon business et pour ça on est prêt à dire n'importe quoi...voire la contraire si le vent tourne... dans tout ça le client on l'ecoute peu voir pas du tout... On va en reparler dans quelques années
Maintenant que le VE devient intéressant et lucratif ils y viennent avec les bonnes locs bien juteuses pour eux. Girouettes...
mais non ! C'est ce qu'on appelle de "la finance verte" ! ahahahaha