La suite de votre contenu après cette annonce
Dispositif qui permet de récupérer l’énergie qui serait autrement perdue lors des phases de décélération et de freinage, la régénération influe positivement sur l’autonomie d’une voiture électrique. Sur route glissante, le comportement du système peut se montrer parfois très surprenant. Autant tester sa réaction sur son propre véhicule, avant d’être confronté à une situation délicate.
Les moteurs embarqués dans les voitures électriques entraînent les roues en recevant de l’énergie depuis la batterie de traction.
En freinant ou décélérant, l’alimentation est coupée, mais l’énergie cinétique acquise remonte par l’un ou les 2 trains roulants jusqu’aux moteurs qui deviennent générateurs d’électricité en provoquant une résistance plus ou moins importante.
En plus de ralentir le véhicule, cette opération permet de recharger la batterie pour parfois quelques kilomètres ou dizaines de kilomètres supplémentaires d’autonomie, en fonction de la capacité énergétique du pack et du temps total des phases de régénération.
Il y a encore peu, sur l’échelle du temps de l’histoire automobile, appuyer sur la pédale des freins inhibait la régénération.
Depuis une dizaine d’années environ, le freinage dit « combiné » s’est progressivement généralisé. Il exploite conjointement les systèmes mécaniques et électroniques pour obtenir le meilleur compromis entre la sécurité et une part variable de récupération de l’énergie cinétique.
A savoir : Si l’ABS, quand il est présent dans le véhicule, régule la pression exercée par les plaquettes sur le disque de freinage afin d’éviter le blocage des roues, il n’a pas d’action directe sur le dispositif de régénération.
Rouler sur route verglacée avec une Renault Clio électrique de 1996 tenait de l’exploit, à moins de l’avoir équipée de pneus à clous pouvant peser un peu trop lourdement sur l’autonomie une fois le véhicule revenu sur une chaussée dégagée.
La régénération provoquait, sur revêtement très glissant, un blocage des roues et l’engin partait systématiquement en glissade. A défaut d’un interrupteur pour inhiber le système, il fallait penser à mettre très rapidement le sélecteur de marche en position N (neutre) pour espérer éviter les dégâts.
Le Kangoo électrique d’avant la génération Z.E., discrètement lancé au début des années 2000, était doté d’un bouton pour stopper la régénération au besoin.
La nouvelle génération des voitures électriques se distingue de la précédente en particulier par l’adoption des batteries lithium-ion, en remplacement des packs nickel-cadmium.
Avec elle, il y a toujours au moins un moyen de mettre au repos la régénération de façon préventive. Il ne faut pas hésiter à s’en servir en cas de doute sur l’adhérence de la chaussée : il vaut mieux se priver de quelques kilomètres d’autonomie que de perdre le contrôle de sa voiture électrique sur une plaque de verglas.
Le mode D (Drive), parce qu’il active une régénération modérée, reste globalement gérable sur une route moyennement ou partiellement glissante.
Le bon réflexe peut, dans certains cas, être d’appuyer légèrement sur la pédale d’accélérateur pour gommer une trop grande force du ralentissement électronique pouvant provoquer un blocage des roues ou au contraire son inhibition brutale provoquée par le véhicule.
Et ce, le temps de passer en roues libres en déplaçant le sélecteur de marche sur la position N quand c’est possible, et/ou d’actionner l’interrupteur de régénération, puis de freiner souplement ensuite si le besoin s’en fait sentir.
En hiver, ou, plus généralement sur route glissante, utiliser le mode C (Confort) est un bon compromis qui allège la récupération d’énergie sans la supprimer totalement. Le risque d’une réaction brutale du véhicule est alors très limité.
Sur route glissante, même très partiellement, l’usage du mode B (Brake) peut être particulièrement dangereux. Il est d’ordinaire conseillé pour profiter d’une récupération maximale d’énergie lors des décélérations, et bénéficier d’une force plus puissante de ralentissement sans avoir à utiliser les freins mécaniques.
Il peut cependant avoir des effets très inattendus. Lever vivement le pied de l’accélérateur en passant sur un trou, une bouche d’égout, ou du gravillon avant un stop, ou encore placer les roues de droite sur l’accotement boueux d’une petite route pour faire de la place à un véhicule qui arrive en face, peut se solder par une désactivation brutale et totale de la régénération.
Un phénomène provoqué par l’électronique du véhicule. C’est le cas, par exemple, pour certaines voitures électriques coréennes dont le Kia Soul EV.
Pourquoi cette brusque inhibition du dispositif de récupération d’énergie ? Pour éviter de partir en glissade à la suite du blocage des roues. Une bonne chose ? Oui et non, ça dépend des situations et des réflexes habituels du conducteur. Car l’effet ressenti au volant est que le véhicule accélère.
Les premières fois, ce comportement peut surprendre au point de ne pas savoir quoi faire. La bonne réaction est alors le plus souvent d’appuyer immédiatement sur la pédale des freins si le besoin de ralentissement est impératif et de dégager le sélecteur de marche sur N, C, voire D, selon la situation et quand c’est possible.
Une autre possibilité est d’appuyer un peu sur l’accélérateur puis de le relâcher plus doucement pour modérer la force régénératrice.
De plus en plus de voitures électriques sont désormais disponibles sur le marché, avec des dispositifs parfois très différents.
Des propriétaires de Nissan Leaf ont relevé également une désactivation brutale de la régénération sur route glissante avec le dispositif e-Pedal permettant d’ordinaire de décélérer jusqu’à l’arrêt total du véhicule.
Quoi qu’il en soit, avant l’arrivée du verglas, et maintenant que les routes peuvent être devenues grasses à cause des feuilles mortes et de la boue, c’est le moment de tester, de façon prudente et progressive, le comportement de la régénération et du freinage de votre véhicule sur chaussée glissante, même partiellement.
Et ce, afin de pouvoir apprendre les bonnes réactions à avoir et d’anticiper un brusque changement de comportement du véhicule.
N’hésitez pas, dans les commentaires, à reporter vos observations et votre expérience à ce sujet pour votre modèle de voiture électrique. Votre témoignage pourra être important pour d’autres utilisateurs.
La suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos, pas d'essence !
S'inscrire gratuitement
Focus sur Tesla24 septembre 2024
Annonce partenaire
Annonce partenaire