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Qui dit rentrée universitaire dit aussi, bien souvent, déménagement pour les futurs étudiants. Mais si certains ont eu la chance de pouvoir rester proche du domicile familial, d’autres doivent entamer de bien plus grands voyages. Et c’est cette aventure que vous allez suivre dans cet article.
Avril 2025 : votre future apprentie journaliste sillonne les salons étudiants et sites dédiés à la recherche de sa formation pour l’année prochaine. Un but : partir dans le milieu du journalisme, et se professionnaliser rapidement. Une solution m’apparaît alors comme la meilleure option : la licence pro. Cet enseignement accessible après un bac+2 est une année intense de théorie et de pratique, de rencontres, de projets, pour aboutir au métier que l’on vise.
Mais des licences pros dans le domaine du journalisme, il y en a peu. À vrai dire, il n’y en a plus que trois, depuis la fermeture de l’unité de Lannion en 2023, qui ne se situait qu’à 120 km de ma ville d’enfance. Il me reste le choix entre Saint-Denis, Lille et Perpignan. Le coût de la vie parisienne me paraissant dangereusement élevé pour un étudiant, je me concentre sur les deux options restantes. J’ai le choix entre une formation tournée vers le journalisme de proximité dans une grande ville étudiante et dynamique, et un enseignement au pilotage de drones, à la prise de vidéos et au photojournalisme dispensé sous le soleil du sud.
Je choisis la seconde option, espérant un jour réaliser des reportages filmés et documentaires avec mon futur collègue : l’aéronef télépiloté. Je m’inscris alors à l’Université de Perpignan (UPVD), et quelques semaines plus tard, je suis acceptée. Bonne nouvelle, mais 900 km me séparent de mon lieu d’apprentissage, et la question de l’organisation de ce voyage commence à se poser.
Certains de mes proches s’inquiètent de l’efficacité de ma superbe alliée des routes, une Opel Corsa-e, pour m’accompagner sur cette distance. Mais je crois en nous, et je ne l’aurais pas abandonnée pour un an. Déjà parce que j’en aurais besoin sur place, et parce que j’ai pas mal d’affaires à emmener. Je prévois tout de même un arrêt-nuit à mi-chemin, aux alentours de Bordeaux, n’étant moi-même pas habituée à conduire sur de telles distances, et consciente qu’avec les temps de charges, une journée pour tant de kilomètres risquerait de s’éterniser.
Pour le point info : Google Maps prévoit 8 h 30 de trajets pour effectuer ces 900 km, hors pauses et recharges. J’ai une autonomie annoncée de 356 km à batterie pleine. Mais, préoyvant que l’on roule sur autoroute, ce que je n’avais jamais fait auparavant avec cette voiture puisque, en Bretagne, nous roulons sur quatre-voies, je ne savais pas exactement à quoi m’attendre en termes de consommation.
Mon père, toujours prêt à suivre mes aventures, se propose de m’escorter avec sa propre voiture électrique, pour la première partie du trajet. Mon frère l’accompagnera côté passager. Quant à ma mère, elle embarquera dans ma voiture jusqu’à Perpignan, se prenant au passage une petite semaine de vacances ensoleillées.
Samedi 30 août : dernier repas de famille chez ma tendre grand-mère costarmoricaine, puis nous partons rejoindre la maison de mon père, proche de Rennes, nous faisant gagner une centaine de kilomètres par rapport au point de destination. Je branche mon véhicule dès l’arrivée sur une borne de recharge rapide d’un parking McDo, histoire d’atteindre les 100% d’autonomie.
Le lendemain, réveil à 6h00. Le petit déjeuner chaud et sucré nous attend sur la table de la cuisine, le réconfort avant le dernier effort : charger les bagages. L’Opel Corsa-e, déjà envahie d’affaires pour l’année, accepte tout juste les deux valises restantes. La visibilité est réduite, mais tout y est. Nous pouvons décoller !
À lire aussiNous partons sous un ciel couvert, avec l’objectif d’atteindre un premier point : l’aire de repos de Sainte-Hermine en Vendée. Après environ deux heures de routes et 184 km parcourus, notre première terre promise se présente sur les panneaux de l’A83. La plupart des bornes Ionity qui y sont implantées se sont déjà fait prendre d’assaut. Mais, heureusement pour nous, il en reste encore quelques-unes. Nous nous branchons le temps d’une heure, prenant au passage un second petit-déjeuner, pour revigorer les troupes.
Entre conducteur de voitures branchées, une règle est d’or : ne pas rester sur une borne plus longtemps que nécessaire, afin d’éviter un surcoût mais aussi pour assurer une rotation fluide. Observant l’attente qui se créait, et ayant atteint une autonomie nécessaire pour la suite de l’aventure, nous regagnons chacun nos cabines de pilotage. Et, quitte à traverser la France, pourquoi ne pas aller à la rencontre de bonnes connaissances se situant sur le trajet, à quelques détours près ?
Direction Pizza Del Arte La Rochelle, où nous espérons retrouver une super cheffe d’équipe en restauration. Malheureusement, nous ne la verrons pas ce jour-là. Mais nous avons bien mangé, et avons été accueillis par une serveuse bretonne : de quoi nous rappeler notre région de départ.
De retour sur le parking, les rôles pilote et passager s’inversent du côté de l’Opel Corsa-e, tandis que les deux autres aventuriers gardent leur place. Après 85 km parcourus, l’heure des grands au revoir a sonné. Nous en profitons pour faire la dernière recharge de la journée à l’aire de Saint-Léger sur la A10. Puis nos deux accompagnants repartiront de leur côté pour profiter de quelques jours dans la région charentaise. La citadine rouge et ses deux coéquipières continueront leur périple jusqu’à Bordeaux.
L’hôtel qui nous accueillera pour la nuit n’a pas été choisi au hasard. Il met à disposition deux bornes avec prise domestique ou connecteur type 2 pour ses clients. En arrivant aux alentours de 18h00, je me branche sur la prise domestique avec mon propre câble. Le temps de charge indiqué jusqu’à batterie pleine est de six heures. Il est encore tôt, mais nous partons manger. La fatigue se fait ressentir, et je n’ai pas le courage de rester éveillée pour pouvoir débrancher mon câble. Je décide de couper la charge, en prévoyant une première aire de repos le lendemain pour compléter le niveau de la batterie.
Lundi 1er septembre, 6h00 : le réveil sonne. La seconde partie de l’aventure peut commencer. Mais, cette fois, la journée est chronométrée. Un rendez-vous nous attend à Canet-en-Roussillon à 16h30. Il reste 450 km à parcourir. Et je décide de reporter toutes les données nécessaires pour étudier la consommation de ma voiture sur autoroute. À 7h30, les portes de la Corsa rouge se ferment, le frein à main est débloqué, nous démarrons avec 233 km d’autonomie en direction de l’aire de Mas-d’Agenais, à 90 km de l’hôtel.
Nous arrivons à ce premier point avec 146 km restant au compteur, les calculs sont bons, et les bornes Ionity qui y sont installées sont presque toutes disponibles. Nous restons là une petite heure, à faire des jeux pour patienter. On est en pleine forme et on a déjà hâte de découvrir le beau département des Pyrénées-Orientales. À 9h30, nous reprenons la route avec 342 km d’autonomie annoncée.
Pour le deuxième arrêt de ce jour, j’ai noté deux aires. Celle de Port-Lauragais se situant à 200 km de notre point de départ, et celle de Frontonnais à 144 km. Je verrai en temps réel si la consommation me permet d’atteindre la plus lointaine.
Avec une vitesse moyenne de 110-120 km/h, et des ralentissements puis réaccélérations en raison du trafic, la batterie tient beaucoup moins bien. Par sécurité, je me résous à m’arrêter à Frontonnais. On y arrive avec 122 km restant, bien moins que l’autonomie annoncée, je crois qu’on a pris la bonne décision. Une fois les 350 km s’affichant sur l’écran de la voiture, on débranche. On repart. Et ce rythme devient doucement un automatisme.
La chaleur du soleil s’empare de l’habitacle de l’automobile. La musique bat son plein. Et les 166 km qui nous séparent de notre lieu de pause repas semblent passer en un éclair. On y arrive à 13h05 avec 190 km au compteur. C’est parti pour la dernière charge de la journée, sur l’aire de Corbières. On s’installe à une table avec deux autres personnes qui, comme nous, partent en direction du soleil et des montagnes. Habitués des lieux, ils nous vendent la ville de Canet comme un petit paradis tranquille et accueillant. L’impatience dans nos yeux grandit de plus en plus.
C’est la dernière ligne droite. Il ne reste plus que 126 km à réaliser. Sur la route, les voitures immatriculées 66 se font de plus en plus nombreuses. On approche du but ! Les paysages typiques du sud se dessinent au loin, puis deviennent progressivement nets. Les panneaux direction Perpignan se multiplient, nous y sommes enfin. Nous poussons la route direction Canet, et nous arrivons avec un peu d’avance, 15h30, pour notre rendez-vous.
Nous en profitons pour découvrir l’emplacement de mon futur logement. En face, une voiture en charge. La jeune propriétaire m’explique qu’elle part rejoindre sa ville universitaire à 450 km de là, direction Bordeaux. Le départ est imminent, et la demoiselle disparaît au volant de son électrique. Dans la foulée, je récupère les clés de mon appartement, vide la voiture et tente d’aménager mon nouvel intérieur.
Je décide de regarder le coût de mon trajet. Pour ce faire, je me connecte sur ChargeMap où mon badge est enregistré, puis récupère les données de mes recharges de ces deux derniers jours. Je complète avec les données des bornes où j’ai payé par carte bleue. Le total est de 91,25 € pour 900 km. En moyenne, une recharge d’une heure m’aura coûté 16 €.
Bilan de l’aventure : faire 900 km en électrique, ça se prépare. Le trajet sera plus long qu’en thermique, puisqu’il faut compter les pauses charges d’environ une heure. Sur l’autoroute, il est très facile de trouver des bornes sur les aires de repos. Mais ,en fonction de l’horaire et du trafic, il peut y avoir un peu d’attente. Mieux vaut prévoir plusieurs petits arrêts, afin de ne pas se retrouver en manque d’énergie.
À lire aussiL’autonomie annoncée défile à grande vitesse quand on roule à 110-130 km/h. Encore plus quand il y a des ralentissements sur la voie. Mais, globalement, l’objectif est atteignable si on reste sur de l’écoconduite. Au total, le trajet m’aura coûté 91,25 € hors péage. Avec un modèle équivalent en thermique, j’en aurais eu pour environ 85 € d’après le site Mappy. Rouler en électrique n’est donc pas forcément avantageux économiquement sur autoroute. En cause : le coût élevé des recharges aux bornes des aires de repos.
Pour une personne qui utiliserait régulièrement les voies rapides, il existe des abonnements qui offrent des prix plus avantageux. Mais, en contrepartie, il faut se limiter au réseau auxquels ils sont compatibles.
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