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Profitant d’une vague de chaleur, nous avons passé à la loupe les performances du système de climatisation de la Renault 4 e-Tech.
La plateforme Ampr Small qui équipe les Renault 5 et Renault 4 n’a plus de secret. Après avoir mesuré les performances de la R5 en hiver, dont le système de chauffage est assuré par une pompe à chaleur, on a profité d’une météo caniculaire pour mettre dans les cordes le système de climatisation de cette plateforme, ici avec une Renault 4 e-Tech.
À lire aussiPour ces tests, nous avons adopté le même protocole de mesure que d’habitude. Nous avons stationné le véhicule sur un parking intégralement exposé au soleil jusqu’à son zénith, puis nous avons lancé la climatisation en mode automatique intermédiaire avec une consigne à 20 °C. Le delta avec la température extérieure est volontairement élevé pour disposer d’une base de comparaison dans nos fiches. Nous avons effectué nos mesures à l’arrêt pour isoler la consommation du système pendant une heure. Nous avons ensuite coupé la climatisation, puis observé la montée en température à bord durant 30 minutes.
Comme toujours, nous avons placé différentes sondes à bord :
Quand nous accédons à la voiture, notre sonde dirigée à l’extérieur indique une température de 32,7 °C pour une moyenne de 50,8 °C à bord (50,5 °C à l’avant et 51,1 °C à l’arrière). La surface du ciel de toit est, elle, à 57 °C. L’écart de température est dans la moyenne haute de nos observations. Dès l’activation de la climatisation, le système grimpe à un maximum de 2,6 kW de puissance. Une valeur dans la moyenne de nos mesures habituelles, mais bien en retrait d’un Renault Scenic e-Tech qui réclame 4,5 kW dans les mêmes conditions. Pour autant, l’air frais arrive très rapidement et les conduits soufflent de l’air à 6 °C dès la cinquième minute. Mais, malgré une soufflerie poussée à sa vitesse 8 maximale (62 dB à bord contre 31 dB avec le système éteint), cela n’aide pas à atteindre la température cible à bord, qui ne passera jamais sous la barre des 24 °C à l’avant. En revanche, un peu plus à l’abri de la chaleur dégagée par le pare-brise, l’espace arrière descend plus vite en température, et ce, malgré l’absence de buses de ventilation destinées aux passagers arrière.
Au bout d’une heure de fonctionnement, nous notons une température intérieure de 24,6 °C à l’avant et 23,5 °C à l’arrière. L’habitacle a affiché une température moyenne 23,8 °C sur la dernière demi-heure avec la climatisation au maximum de ses capacités. Au regard de ces chiffres, le système de climatisation de la Renault 4 e-Tech n’est pas performant et ne respecte pas la consigne renseignée au tableau de bord. Et ce même si le système produit un air suffisamment froid.
Mais précisons que l’on retrouve ici le comportement déjà mesuré avec la Renault 5 e-Tech en hiver. Car si nous avons renseigné une température de 20 °C comme le veut notre protocole pour mettre les voitures sur la même base, il faut en réalité demander une température de 18/18,5 °C sur le panneau de commande pour obtenir une température de 20/20,5 °C à bord selon nos thermomètres. La consommation calculée est donc faussée.
Durée du test | Temp. habitacle avant (°C) | Temp. habitacle arrière (°C) | Temp. conduit de ventilation (°C) |
0 min. (départ) | 50,5 | 51,1 | 32,7 |
10 min. | 25,5 | 24,1 | 6,7 |
20 min. | 25,6 | 23,6 | 6,0 |
30 min. | 24,6 | 23,3 | 6,1 |
40 min. | 24,4 | 23,0 | 6,4 |
50 min. | 24,5 | 22,9 | 5,9 |
60 min. (fin) | 24,6 | 23,5 | 5,8 |
Au bout d’une heure de fonctionnement, avec une température extérieure moyenne de 36,1 °C parfaitement identique entre celle renseignée par la voiture et nos sondes, le système de climatisation de la Renault 4 e-Tech a permis de faire passer la température de l’habitacle de 50,1 °C à 24,6 °C à l’avant, soit un gain de 26 °C. C’est dans la moyenne, sans plus. Un Scenic e-Tech, qui respecte la consigne au tableau de bord, permet de gagner 31 °C.
À lire aussiDerrière les 2 % consommés au tableau de bord se cachent, selon nos mesures, une consommation de 1,0 kWh tout rond au bout d’une heure de test dans les conditions énoncées plus haut. Nos relevés toutes les minutes font état d’une puissance moyenne de 1,1 kW. Une consommation plutôt faible, donc, équivalente à celle enregistrée avec une Cupra Born. Mais précisons à nouveau que le paramétrage du système favorise un tout petit peu la consommation ici. Dans tous les cas, la R4 ne consommerait pas autant que le Renault Scenic e-Tech, certes plus vaste, mais au système de climatisation exemplaire en matière de rapidité, de stabilité et de précision !
Comme toujours, nous avons aussi observé la montée en température à bord pendant 30 minutes après l’arrêt du système de climatisation. Comme d’habitude, la montée en température est plutôt rapide : cinq minutes suffisent pour noter une moyenne de 41 °C à bord, avec désormais un espace arrière un peu plus chaud qu’à l’avant. A la fin de la période d’observation, la température moyenne à bord est équivalente à celle de départ, avec 50,3 °C en moyenne. L’évolution de la courbe est globalement moins importante que celle enregistrée avec le Renault Scenic e-Tech. Une tendance qui se confirme par les chiffres : la R4 reprend 25 °C à l’avant en 30 minutes, contre 29 °C pour le SUV.
Ce test de climatisation avec la Renault 4 e-Tech, et les mises en perspective avec le Scenic e-Tech, démontre que tous les systèmes ne se ressemblent pas, et ce même au sein de la même gamme. Quand le Scenic se montre exemplaire avec une régulation thermique intérieure aussi rapide que précise et stable malgré une isolation qu’on estime perfectible, le système de la Renault 4 e-Tech est moins convaincant. D’une part, comme avec la Renault 5 e-Tech, on remarque qu’il faut placer le panneau de commande à 18/18,5 °C pour obtenir un habitacle aux alentours des 20 °C réels. Le cas contraire, comme le montre ce test, la température grimpe à près de 24 °C maximum sous un soleil de plomb. Lorsque le ciel est couvert ou avec des températures extérieures moins élevées, le système maintient la température à bord à près de 22 °C, mais jamais plus bas.
En hiver, cette configuration particulière en demande plus au système et fait donc augmenter la consommation : nous avons mesuré un appétit de 1,7 kWh, ce qui est assez élevé pour une petite voiture. À l’inverse, ce paramétrage permet d’atteindre un bon niveau de sobriété en été. Et ce même si la soufflerie tournait à plein régime (vitesse 8 à 4 pour 53 dB en moyenne sur une heure) et si l’air produit par le système est dans la moyenne basse d’une climatisation.
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