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Mission Hirtzman : développer le réseau des bornes de recharge et l’électro-mobilité

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bornes de recharge
bornes de recharge

Les ministères de l’écologie (Delphine Batho), des transports (Frédéric Cuvillier) et du redressement productif (Arnaud Montebourg) ont missionné Philippe Hirtzman, président du conseil d’administration de l’INERIS, pour prendre des mesures qui permettront le déploiement des bornes de recharge pour VE et VHR.

La clé du succès du VE est le réseau de bornes de recharges

Toutes les cibles sont visées pour installer des infrastructures de recharge : l’espace public géré par les collectivités locales, les parkings des grandes enseignes, les stations-service, les autoroutes… le gouvernement dit réunir tout ce beau monde, avec en plus les fournisseurs d’énergie, le Commissariat Général de l’Investissement, la Caisse des Dépôts, PSA et Renault autour d’un objectif clair : développer les infrastructures de recharge à tout prix.

La mission Hirtzman a pour objectif d’identifier tous les leviers potentiels pouvant faire émerger plus rapidement des VE sur nos routes. Outre le déploiement des bornes de recharge, des propositions supplémentaires seront faites, pour un budget de 50 millions d’euros et sous la forme d’appel à projets. Comme le terrain de prédilection du VE c’est la ville, ce sont les projets de déploiement de bornes dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants qui seront éligibles. Alors que curieusement, ce sont les personnes habitant à la campagne, en périphérie des grandes villes qui utilisent le plus leur voiture.

Enfin, la création d’un répertoire national des bornes de recharges est prévue pour mieux aiguiller et réguler les automobilistes souhaitant recharger leurs VE. A l’origine du projet : la Caisse des Dépôts, ErDF, PSA et Renault. Ils ont contractualisé mercredi 3 octobre, créant le GIREVE (Groupement pour l’Itinérance des Recharges Electriques de VEhicules). Ce « nouveau » service permettrait aux conducteurs de localiser et de réserver les bornes de recharge.

Il faut rendre à César ce qui revient à César

En plus du bonus écologique de 7000 euros, des éventuelles primes locales, du fait qu’en roulant électrique, on ne paye pas toutes les taxes sur l’essence ou le gasoil, la facture de cette « discrimination positive » risque d’être salée pour l’Etat si les ventes de VE explosent. D’autant plus que le possesseur d’un VE pourrait se voir octroyer des privilèges supplémentaires :

  • gratuité ou tarifs préférentiels sur les péages des autoroutes
  • gratuité ou tarifs préférentiels du stationnement en ville (à voir comment l’Etat pourrait convaincre les communes ?)

Il semble évident que la mise en œuvre de toutes ces mesures pourront enfin faire décoller les ventes de VE. Et ça c’est une bonne nouvelle pour la qualité de l’air, pour l’industrie, c’est une bonne nouvelle aussi pour la France qui pourrait ainsi à terme limiter ses importations d’hydrocarbures et augmenter son indépendance énergétique. Car un KWh produit en France c’est toujours mieux qu’un KWh importé. Mais ces aides réalisées avec de l’argent public national (impôts des citoyens, des entreprises locales) vont-elles réellement profiter à des VE faisant fonctionner l’industrie nationale ? Ces mesures vont-elles dynamiser les PME Françaises qui sont aujourd’hui en souffrance ? Il me semble que dans le contexte actuel, ce point de vigilance ait son importance.

Alors à votre avis, comment M. Hirtzman pourrait proposer des mesures faisant profiter l’industrie Française de VE ?

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