Les problèmes d'Autopilot mettent un coup de frein à Tesla

Tesla a connu une chute de sa valeur en bourse, après que de nouveaux problèmes d’Autopilot ont fait surface. Les freinages fantômes ne laissent décidément pas la marque tranquille.

En début de semaine, la valeur de Tesla avait fait un bond en avant grâce à la publication d’excellents résultats annuels pour 2021. Mais cette hausse s’est interrompue ce mercredi après la notification de nouveaux problèmes de freinages fantômes.

C’est la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration), l’autorité en charge de la sécurité routière aux USA, qui en fait état. Les plaintes concernant ces ralentissement brutaux et imprévus des voitures de la firme continuent à être nombreuses.

En janvier, le Washington Post rapporte que la NHTSA a reçu 24 plaintes au sujet de ce problème. C’est moins qu’en novembre 2021 (51) et décembre (32), mais cela montre que le problème, que nous avions aussi constaté lors d’un essai, persiste.

Une enquête en cours

La NHTSA a décidé d’enquêter sur les risques que provoquent ces dysfonctionnements. « Le processus inclut une discussion avec le constructeur, et l’étude d’autres données », explique Lucia Sanchez. La porte-parole de l’autorité confirme que « si les données montrent un risque existant, la NHTSA agira immédiatement ».

Musk s’emporte contre un journaliste américain

A la suite de cette annonce, l’action de Tesla a plongé de 3 %. Le constructeur espère toutefois que la réduction du nombre de signalements va se poursuivre dans les prochains mois.

Mais cela semble visiblement mettre Elon Musk sous pression, puisque le milliardaire s’est emporté sur Twitter. Il a ainsi pris pour cible un journaliste d’Associated Press pour avoir rapporté les données de la NHTSA.

Tom Krisher a publié un article sur le fait que les Tesla grillaient les feux rouges avec l’Autopilot aux Etats-Unis. Cela a fait réagir le propriétaire de Whole Mars, un site sur l’automobile électrique et Tesla. Ce dernier a traité le journaliste « d’imbécile ». Des propos sur lesquels Musk a surenchéri. « C’est un lobbyiste, pas un journaliste », a écrit le patron de Tesla. « Il y a beaucoup de gens qui se pensent [journalistes] et qui sont en fait [lobbyistes]. Aucune intégrité. Il n’y a pas eu de problème de sécurité, la voiture a ralenti à 3 km/h et a continué s’il y avait une vue claire et aucun piéton ni aucune voiture. »

Seulement, il y a bel et bien un problème, puisque la voiture réagit de cette manière face aux panneaux Stop. Or, comme en France, il est obligé d’y marquer un arrêt aux Etats-Unis avant de repartir. La NHTSA a par ailleurs rapporté que le ralentissement pouvait parfois ne pas descendre en-dessous de 8 km/h.

Les arguments de Musk et du propriétaire du site Whole Mars, qui a répété à plusieurs reprises son insulte, sont donc incorrects. Nul doute que ce nouveau débordement de Musk, qui avait assuré récemment qu’il réduirait ses prises de parole publiques, ne va pas aider à stabiliser la valeur de l’entreprise.