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Attendu en juin en concessions, le nouveau Hyundai Ioniq 5 a fait l’une de ses premières apparitions publiques au salon EVER Monaco. L’occasion pour Automobile Propre de monter à bord.
Si le Hyundai Kona EV figure aujourd’hui parmi les voitures électriques les plus appréciées du marché, la nouvelle Ioniq 5 pourrait lui voler la vedette. Attendu en concessions dès le mois de juin, le premier membre de la nouvelle famille Ioniq était exposé en avant-première lors de la 16e édition du salon EVER Monaco.
Si elle repose sur la même plateforme que la Kia EV6, la Ioniq 5 arbore un style très différent. Là où le modèle de Kia adopte des lignes futuristes, la voiture de Hyundai se démarque par un look néo-rétro. Très proche du concept 45 présenté en 2019, les portes coulissantes en moins, cette Ioniq 5 est directement inspirée des voitures des années 70. Sa silhouette n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’ancienne génération de la Golf. Pourtant c’est bien d’un SUV qu’il est question. Du moins sur le papier, car le rendu réel laisse davantage penser à une grosse compacte.
Avec 4,64 m en longueur, 1,89 m en largeur et 1,65 m en hauteur, la Ioniq 5 ne joue clairement pas dans la même cour que l’actuel Kona électrique, beaucoup plus compact (4,21 m). Au sein de la gamme du constructeur coréen, cette nouvelle électrique se place finalement entre le Tucson et le Santa Fe (respectivement 4,50 et 4,79 m). Elle est en revanche légèrement plus courte que la nouvelle Kia EV6 qui grimpe à 4,68 m.
Premier modèle de Hyundai basé sur plateforme électrique e-GMP du groupe coréen, la Ioniq 5 profite d’un empattement généreux de 3 mètres tout pile. C’est plus qu’un Hyundai Santa Fe qui, pourtant plus long, se limite à 2,77 m entre les deux essieux. De quoi offrir au nouveau modèle de Hyundai une habitabilité digne des segments supérieurs.
À l’arrière, les places sont généreuses avec un bel espace pour les jambes et une bonne garde au toit malgré une assise un peu basse. Sur la finition haut de gamme présentée par Hyundai, les passagers pourront profiter de deux ports USB-C, de sièges chauffants, et des pare-soleil intégrés. Si elle n’est pas exploitée, la place centrale pourra laisser place à un accoudoir intégrant des porte-gobelets.
À l’avant, on est tout aussi bien installé. Réglables dans tous les sens, les sièges sont inclinables et permettent aux deux passagers avant de s’allonger presque à l’horizontale. Idéal pour un somme le temps d’une recharge (même s’il s’agira d’une microsieste sur une borne ultrarapide). Pour améliorer le confort, la console centrale peut également coulisser vers l’arrière. Original, le système avait quelques ratés sur la version de présérie exposée par le constructeur.
Au niveau du coffre, le bilan est beaucoup plus mitigé. Si Hyundai annonce 547 litres sur sa fiche technique, le seuil de chargement se révèle assez haut compte tenu de la présence du moteur électrique au niveau de l’essieu arrière. Une trappe donne accès à un espace supplémentaire sous le plancher. Réduit, celui-ci ne permettra guère mieux que de ranger un câble de recharge. Situé sous le capot avant, le second espace de rangement n’apporte pas grand-chose de plus. Limité à 24 litres sur la version à transmission intégrale présentée, il s’apparente davantage à un gros vide-poche. Son usage sera sans doute plus intéressant sur les déclinaisons propulsion où l’absence de moteur à l’avant permet de porter sa capacité à 54 litres.
Malgré son apparence rétro, la Ioniq 5 ne fait pas l’impasse en matière d’innovations. La plus étonnante concerne le toit solaire. Proposé en option (600 €), celui-ci permettrait de gagner jusqu’à 2 000 km d’autonomie par an (à raison de 5 à 6 km récupérés par jour). Intéressant mais pas suffisant pour s’affranchir de la prise de recharge.
Hyundai a également particulièrement soigné le style intérieur de son nouveau modèle. Marquée par sa sellerie claire et son toit vitré panoramique, la finition haut de gamme présentée par le constructeur à Monaco se distingue par son ambiance numérique. Celle-ci est concentrée autour de deux grands écrans de 12,3 pouces. Placé derrière le volant, le premier fait office d’instrumentation tandis que le second, au centre de la planche de bord, sert au système multimédia qui peut se décliner en versions claire ou sombre. Les habitués du Kona ne seront pas perdus. Si la présentation graphique a été revue, les menus proposés sont quasiment identiques. Fluide et simple à utiliser, l’interface est évidemment compatible avec Android Auto et Apple CarPlay.
Comme sur le Kona, Hyundai conserve un certain nombre de boutons physiques, notamment pour gérer la climatisation et accéder plus facilement aux différents menus de l’écran de navigation. Sur la finition haut de gamme Executive, un dispositif d’affichage tête haute projetant les informations directement sur le pare-brise est également proposé.
Le volant est beaucoup plus épuré que les autres modèles du constructeur. Limité à seulement quelques boutons, il reprend le système de palettes pour le réglage des différents niveaux de régénération. L’ergonomie a également été revue. Peu pratique sur le Kona où il est placé sous l’accoudoir, le sélecteur de modes de conduite est désormais intégré directement sur le volant. Même chose pour le secteur de vitesse, activable via un commodo dédié derrière le volant.
En matière d’équipements, on retrouve sur notre version haut de gamme des ports USB, une prise 12 volts et un dispositif de charge par induction pour les téléphones. Les espaces de rangement ne sont pas nombreux. La console centrale propose bien un grand bac, mais celui-ci reste ouvert et donc à la vue de tous. On pourra toutefois compter sur une immense boîte à gants. Originale avec son système d’ouverture type « tiroir », celle-ci fait un peu « cheap » sur la version de présérie présentée par le constructeur. L’ouverture manque de fluidité tandis que l’absence de revêtement à l’intérieur n’empêchera pas les objets de se balader lors de la conduite.
Lorsqu’il s’agit de présenter un nouveau modèle, les constructeurs ont souvent tendance à sortir l’artillerie lourde. Hyundai ne déroge pas à la règle. À EVER Monaco, le constructeur exposait sa nouvelle Ioniq 5 dans sa version haut de gamme à transmission intégrale. Répartis entre les trains avant et arrière, les deux moteurs totalisent 306 chevaux. De quoi autoriser 185 km/h de vitesse de pointe et un 0 à 100 km/h franchi en 5,2 secondes. Installée à plat sous le plancher, la batterie cumule 72,6 kWh de capacité. En cycle mixte WLTP, la marque annonce 430 km d’autonomie sur la version présentée, équipée de jantes de 20 pouces.
Pour le commun des mortels, deux autres versions en propulsion sont proposées. Associant un moteur de 170 chevaux à une batterie de 58 kWh, la première autorise jusqu’à 384 km d’autonomie en cycle mixte. Dotée de la grosse batterie de 72,6 kWh, la seconde est celle qui offre le plus d’autonomie sur le papier. Animée par un moteur de 218 chevaux, elle annonce jusqu’à 481 km en cycle mixte WLTP, mais à condition d’opter pour les jantes 19 pouces (451 km avec les jantes de 20 pouces).
Sur la partie recharge, pas de jaloux. Le chargeur embarqué est identique sur les trois versions (11 kW) tandis que la charge rapide monte jusqu’à 350 kW via le connecteur combo. La finition haut de gamme Executive profitera également de la fonction V2L qui permet d’utiliser l’énergie embarquée de la batterie pour ravitailler des équipements électriques grâce à une prise 220 V.
58 kWh RWD | 73 kWh RWD | 73 kWh AWD | |
Motorisation | Propulsion | Propulsion | Transmission intégrale |
Puissance | 170 ch – 125 kW | 218 ch – 160 kW | 306 ch – 225 kW |
Couple | 350 Nm | 350 Nm | 605 Nm |
0 – 100 km/h | 8,5 s | 7,4 s | 5,2 s |
Vitesse max | 185 km/h | 185 km/h | 185 km/h |
Batterie | 58 kWh | 72,6 kWh | 72,6 kWh |
Autonomie WLTP mixte | 384 km | 451 – 481 km | 430 – 460 km |
Autonomie WLTP urbain | 587 km | 646 – 686 km | 594 – 640 km |
Conso cycle urbain | 10,9 kWh/100 km | 11,8 – 12,5 kWh/100 km | 12,8 – 13,8 kWh/100 km |
Si certains clients continueront à le privilégier pour son gabarit plus compact et ses traits plus consensuels, le Kona Electric a de grandes chances d’être cannibalisé par cette nouvelle arrivante. D’autant que les tarifs entre les deux modèles ne sont pas si éloignés. Facturée à partir de 43 600 € hors bonus dans sa version d’entrée de gamme Intuitive en configuration 58 kWh, la nouvelle Ioniq 5 affiche à moins de 4 000 € d’écart avec la nouvelle génération du Kona 64 kWh, facturée à partir de 39 900 €.
Sièges inclinables, toit vitré panoramique, affichage tête haute, etc., si vous souhaitez bénéficier du maximum d’équipements, il faudra évidemment mettre la main à la poche. Pour ce faire, il faudra aller chercher la finition Executive. Non disponible sur la configuration d’entrée de gamme, celle-ci débute à partir de 56 000 € en propulsion 73 kWh et atteint 59 900 € sur la déclinaison à transmission intégrale.
Versions | Prix hors bonus et hors options |
Ioniq 5 58 kWh RWD | 43 600 € – 46 800 € |
Ioniq 5 73 kWh RWD | 46 800 € – 56 000 € |
Ioniq 5 73 kWh AWD | 59 900 € |
En France, la Ioniq 5 est attendue en concessions aux alentours de la mi-juin. Les premières livraisons clients n’interviendront qu’à compter du mois de septembre.
Et vous ? Êtes-vous séduit par cette nouvelle Hyundai Ioniq 5 ? N’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires !
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