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Le mois dernier, Toyota annonçait avoir vendu plus de 3 millions de Toyota Prius dans le monde. Lorsqu’on y ajoute les plus récentes Yaris, Auris, les différentes variantes de Prius disponibles sur certains marchés (Prius +/V, Prius C/Aqua, Prius rechargeable) ainsi que les modèles haut de gamme de la marque Lexus, le groupe Toyota a vendu depuis le début de ce siècle plus de 5 millions de véhicules hybrides à travers le monde.
Longtemps à la traine derrière la Japon et l’Amérique du Nord, le marché européen se réveille enfin. Un marché sur lequel certains constructeurs continuent de briller par leur absence. Peut-être plus pour très longtemps encore…
Tous les conducteurs de voitures hybrides vous le diront, outre le confort de conduite, une des plus grosses vertus de l’hybride est d’inciter le conducteur à adopter une conduite souple et anticipatrice afin de tirer profit au maximum des avantages de la technologie hybride.
Avec un brin de provocation, j’ai presque envie d’ajouter une conduite à l’opposé de nombreux turbo diesel gorgés de couple à bas régime, qui incitent plutôt à une conduite très (trop?) dynamique pour qui veut profiter pleinement de la puissance offerte par la mécanique.
Autre point commun que l’on retrouve chez les conducteurs d’hybride et d’électrique : le très faible degré d’acceptabilité face à la gabegie que représente quotidiennement les millions de moteurs thermiques qui brulent inutilement du pétrole à l’arrêt ou pour rouler à faible allure. Insupportable !
À ce titre, l’hybride constitue clairement une solution pour répondre aux attaques répétées dont est souvent victime l’automobile. Si l’hybride n’apporte pas de solution au problème du « trop de voiture en ville », c’est une technologie qui a quand même le mérite de réduire très significativement les nuisances sonores et les rejets polluants en milieu urbain, là où se concentrent les problèmes.
Car comme dirait un ancien président de la France, au XXIème siècle, le tout thermique pour rouler en ville, ça commence à bien faire !
Autre avantage de l’hybride : préparer le chemin pour le tout électrique. Faute de statistique précise sur le sujet, je n’ai pas de chiffre à vous donner mais indiscutablement, parmi les adeptes du VE, on compte un nombre non négligeable d’anciens propriétaires de véhicules hybrides (certains ayant gardé l’hybride pour les long trajets).
Un constat qui s’explique assez simplement : au volant d’une voiture hybride, ce sont surtout les phases de roulage en mode électrique qui font la fierté des conducteurs. Dès lors, quoi de plus logique que d’être prêt à passer au tout électrique pour prolonger le plaisir du « zéro émission » sans utiliser la moindre goutte de pétrole ?
Parce qu’elle reste une technologie relativement chère, l’hybride se vend mieux là où le pouvoir d’achat des automobilistes est élevé. S’agissant des modèles hybride-essence, on ajoutera qu’ils se vendent d’autant mieux que le gazole est vendu plus cher que l’essence, comme cela devrait être le cas partout dans le monde naturellement.
En Californie, l’éternel leader américain du « green business » la part de marché de l’hybride atteint désormais 60 % des ventes de Toyota !
Au japon, mère patrie de Toyota, la gamme Prius occupe la 1ère place des ventes de voitures depuis plusieurs années déjà. Avec déjà plus de 2,2 millions d’exemplaires vendus, Je japon est sans surprise le premier marché mondial du véhicule hybride.
Chez nous en France, comme à chaque fois qu’il s’agit de changer ses habitudes et son comportement au volant, l’évolution vers l’hybride et surtout l’électrique s’annonce beaucoup plus lente. Outre les avantages fiscaux qui sont encore accordés au gazole et la place qui revient au moteur diesel dans la culture automobile française, le fait de choisir une voiture dépourvue de boite de vitesse manuelle1 constitue pour beaucoup d’acheteurs potentiels un frein psychologique avéré. Quand en plus il s’agit d’un modèle dépourvu de boite de vitesse et donc de compte tour, là ça devient encore plus compliqué…
Primes à l’achat aidant, on note cependant un intérêt croissant pour ces technologies en France et ailleurs en Europe. Un réveil qu’il faut aussi mettre au compte de l’élargissement progressif de l’offre constructeur, notamment de la part du leader mondial de l’hybride. Sauf renversement de tendance, en France, les ventes de voitures hybrides devraient ainsi approcher la barre des 3 % de part de marché du neuf sur l’année 2013. C’est encore relativement peu mais c’est nettement plus que l’an dernier !
Signe des temps, malgré une offre constructeur qui reste pour le moins timide, la presse auto traditionnelle s’y intéresse de plus en plus. Avec un avis souvent moins élogieux que celui que l’on entend habituellement de la part des conducteurs d’hybride, force est de constater que le discours commence à changer.
Un bémol néanmoins : les chiffres de consommation annoncés par les journalistes essayeurs. À l’instar de ce qui est souvent annoncé pour les modèles Diesel ou essence, ils sont souvent supérieurs à ce que beaucoup d’automobilistes attentifs à la consommation de leur voiture constatent. Parce que très honnêtement, des propriétaires de Toyota Prius qui consomment autant que les chiffres annoncées dans le numéro de l’Automobile Magazine de septembre, je n’en ai encore jamais rencontré…
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