AccueilEssaisEssai Toyota bZ4X restylé : du mieux pour le SUV électrique japonais

Essai Toyota bZ4X restylé : du mieux pour le SUV électrique japonais

Sommaire

La suite de votre contenu après cette annonce

Essai Toyota bZ4X 2025
Essai Toyota bZ4X 2025

Toyota nous invite à découvrir la nouvelle mouture de son premier SUV 100% électrique. Un modèle désormais familier, légèrement revisité pour l’occasion. Assez pour nous faire oublier son prédécesseur ? Notre essai complet du nouveau Toyota bZ4X.

Ah le bZ4X… Ce premier SUV 100% électrique signé Toyota, qui nous laissait pas tout à fait convaincus il y a 3 ans déjà. Heureusement pour la marque, cela ne l’a pas empêchée d’en écouler plus de 150 000 unités depuis ! En 2025, le Toyota bZ4X est de retour dans une version mise à jour, que l’on découvrait au dernier Kenshiki. Au programme : un design restylé, de meilleures finitions, une meilleure autonomie, et une expérience électrique plus soignée. Direction le sud de l’Espagne, entre ville, autoroute, chemins, et routes de montagne pour un premier contact en profondeur. Notre avis sur le Toyota bZ4X traction, version grande autonomie.

Le Toyota bZ4X côté style : le Hammerhead lui va si bien

Lecteur assidu d’Automobile Propre, vous avez suivi notre présentation statique du SUV depuis Bruxelles. Pour les nouveaux arrivants, retour sur le style de ce nouveau Toyota bZ4X. Restylage oblige, celui-ci reprend essentiellement l’allure de son aîné. Il se démarque toutefois par l’adoption de cette face avant « Hammerhead », que l’on découvrait sur la Prius PHEV. Un look qui fonctionne, et pour cause : il a en réalité été pensé pour le bZ4X nous apprend Toyota !

Pour le reste, le SUV conserve la même allure. Un profil de RAV4 revisité, un pavillon légèrement fuyant façon coupé… Les retouches sont à chercher dans les détails. Arches de roues brillantes plutôt que brutes, coques de rétroviseurs redessinées, nouvelle lame de bouclier avant. Dans l’ensemble, le familial 100% électrique se rafraîchit subtilement, mais gagne aussi en aéro avec un Cx de 0,27, contre 0,28 auparavant.

Design du Toyota bZ4X restylé
Design du Toyota bZ4X restylé
Design du Toyota bZ4X restylé
Design du Toyota bZ4X restylé
Design du Toyota bZ4X restylé

De ses nouvelles jantes à ses arches de roues désormais brillantes, on avouera tout de même une perception un brin plus « premium » dans l’approche. Issu d’un développement joint avec celui du Subaru Solterra, le SUV reprend le spoiler de lunette arrière, pour un look un peu plus dynamique. Sans surprise, le format de ce Toyota bZ4X est lui aussi conservé.

À lire aussi
Toyota Aygo X hybride : des prix trop élevés pour une petite citadine ?

Ses dimensions : 4,69 m de long, pour 1,86 m de large, et 1,60 m de haut. L’empattement inchangé de 2,85 m favorise toujours l’espace à bord, comme nous le verrons plus bas. De son côté, le volume de coffre atteint 452 l. Rien de transcendant face à la concurrence donc, et pas non plus de frunk sous le capot pour compenser. Pour finir, le SUV repose sur des jantes de 20 pouces pour notre modèle d’essai en finition haute Collection.

Design du SUV électrique
Design du SUV électrique
Essai Toyota bZ4X 2025
Design du SUV électrique

À bord : meilleure ambiance, techno perfectible

Non. Il n’y a toujours pas de boîte à gants. Un choix que l’on retrouvait déjà à bord du prédécesseur, en raison d’un élément de chauffage encombrant. À choisir entre son absence totale, et l’absence d’ouverture manuelle d’un Volvo EX30 par exemple, je ne sais pas lequel m’embête le plus, mais passons. Le Toyota bZ4X nous accueille dans un habitacle toujours « compliqué » par ses nombreux éléments superposés, mais nettement plus appréciable qu’auparavant.

Fini les nombreux tons de gris, c’est plus uniforme, et mieux assemblé même si quelques plastiques creux/durs subsistent. Volant et combiné d’instrumentation sont complets, ce dernier accueillant d’ailleurs un affichage de l’état de santé de la batterie. Au centre, la dalle de 14 pouces est réactive, mais souffre de la même interface austère aux graphismes inexistants. Dommage, car l’ensemble de la gamme gagnerait vraiment à faire ce bond technologique avec une belle interface plus chaleureuse.

À bord du Toyota bZ4X restylé
À bord du Toyota bZ4X restylé
À bord du Toyota bZ4X restylé
À bord du Toyota bZ4X restylé

Heureusement, un coup d’Apple CarPlay ou d’Android Auto, et on est bons. Côté confort, on reste très bien installés sur les sièges avant de ce Toyota bZ4X. Assise moelleuse, maintien latéral correct sans trop en faire non plus : le poste de conduite est plutôt satisfaisant. Intérieur noir oblige, un toit panoramique ne serait pas de refus afin de faire entrer plus de lumière. Les occupants du second rang profitent cependant d’une excellente habitabilité.

L’empattement généreux permet un bel espace aux jambes, et la garde au toit reste très bonne. Le passager du milieu aura fatalement un dossier plus raide et dur en raison de l’accoudoir central, mais conserve lui aussi une belle habitabilité pour compenser. On regrette également le volant, certes complet, mais qui a une fâcheuse tendance à obstruer le combiné. Résultat : un réglage bas est obligatoire pour dégager la vue. À revoir.

À bord du Toyota bZ4X restylé
À bord du Toyota bZ4X restylé
À bord du Toyota bZ4X restylé
À bord du Toyota bZ4X restylé

Conduite et performances : Toyota revoit sa copie

Avec la nouvelle mouture de son SUV électrique, Toyota entend bien corriger les erreurs de jeunesse du prédécesseur. Côté technique, ce Toyota bZ4X s’améliore un peu partout. Notre modèle en traction passe à 224 ch et 267 Nm de couple. Des chiffres un brin plus flatteurs, mais toujours sobres sur la route. Le japonais, peu démonstratif et loin d’être sportif, reste suffisamment réactif et sécurisant dans les situations du quotidien. Après tout, il est davantage « bon père de famille » que « parent pressé ».

Accélérations linéaires, mises en mouvement fluides : l’agrément électrique est là, et s’accompagne d’un travail acoustique de qualité. Ce bZ4X restylé est en effet plus silencieux grâce à plusieurs améliorations : vitrage avant acoustique, passages de roues, plancher arrière, et mousses spécifiques sur la structure y contribuent fortement.

Performances du SUV électrique
Performances du SUV électrique
Performances du SUV électrique
Performances du SUV électrique

Le Toyota bZ4X restylé profite également de quelques améliorations d’ordre dynamique. Ceci grâce à une direction moins artificielle, au profit du ressenti au volant. Le train avant est précis et réactif juste ce qu’il faut. Le SUV reste en toute logique plus confortable qu’incisif, avec notamment des mouvements de caisse mi-maîtrisés mi-souples. Comprenez par là qu’il prend un peu de roulis pour ne pas se montrer trop ferme, sans pour autant chalouper dans tous les sens.

Vous l’aurez compris, équilibre et stabilité sont les maîtres-mots tant pour le conducteur que pour ses passagers. Pour le reste, le SUV reste familier et ne fait pas de vagues. Heureusement, nous pouvons confirmer les petites améliorations dans l’ensemble, preuve que Toyota est à l’écoute. Disons simplement que l’on aurait préféré que les caractéristiques actuelles aient été celles du bZ4X premier du nom.

Performances du SUV électrique
Performances du SUV électrique
Performances du SUV électrique
Performances du SUV électrique

Consommation et autonomie : jusqu’à 569 km ?

Enfin, parlons autonomie et recharge. Deux tailles de batteries sont au programme pour le Toyota bZ4X restylé : 56 et 69 kWh (nets). Notre modèle s’équipe de la grosse batterie, et promet jusqu’à 569 km d’autonomie en cycle WLTP. Sur le papier, cela représente une consommation moyenne stabilisée à 12,1 kWh/100 km. En pratique, force est de constater que cette version restylée gère un peu mieux son énergie ! Comme lors de notre première prise en main, nous atteignons 14,3 kWh/100 km en cycle mixte urbain/péri-urbain.

Quelques voies rapides (120 km/h) et vives accélérations plus loin, on grimpe à 16,8 kWh/100 km. Enfin, avec une consommation moyenne assez fixe de 15 kWh/100 km sur les quelques centaines de kilomètres parcourus, nous pouvons tabler sur une autonomie mixte réelle de 460 km. Nul doute qu’avec plus de parcours urbains qu’autoroutiers, les 520 km d’autonomie sont parfaitement réalistes !

Recharge et autonomie du Toyota bZ4X
Recharge et autonomie du Toyota bZ4X
Recharge et autonomie du Toyota bZ4X
Recharge et autonomie du Toyota bZ4X

Côté recharge, notre SUV 100% électrique plafonne toujours à 150 kW en DC. Compter 30 minutes pour le 10 à 80% avec notre grande batterie, contre 23 minutes pour la petite. Pas de 800 V ni de recharge ultra-rapide ici, mais un pré-conditionnement de la batterie. Ça, et un planificateur pour optimiser trajets et recharges. Les finitions hautes passent cependant à 22 kW en AC embarqué. Autre petite nouveauté en faveur de la batterie : des palettes de récupération d’énergie font leur apparition derrière le volant.

À lire aussi
Toyota accuse ses concurrents de vendre de « faux » hybrides

Là encore, une amélioration pour le SUV Toyota, mais une norme dans le paysage automobile. Les palettes permettent un ajustement selon quatre niveaux de récupération, mais peu de différence ressentie entre lesdits niveaux. On aurait au moins aimé une fonction One-Pedal, hélas pas au programme. Finalement, la solution préférée de votre serviteur reste la palette de récupération active façon Cadillac Lyriq. Ni plus, ni moins.

Recharge et autonomie du Toyota bZ4X
Recharge et autonomie du Toyota bZ4X
Recharge et autonomie du Toyota bZ4X
Recharge et autonomie du Toyota bZ4X

Toyota bZ4X 2025 : à partir de 40 900€

Pour résumer, Toyota nous propose enfin un re-premier SUV 100% électrique plus abouti… Mais avec un peu de retard. Il faut bien l’avouer, on aurait apprécié ce niveau (qualité perçue à bord, agrément électrique, confort acoustique) en 2023. Saluons tout de même la persévérance du maître de l’hybride, qui a le mérite de revoir sa copie. En particulier en matière d’autonomie et de stabilité de la recharge. Pour le reste, ses qualités en matière d’habitabilité et son comportement routier restent d’excellents arguments pour les amateurs de la marque.

Le Toyota bZ4X démarre à 40 900 € en finition d’entrée Design avec batterie de 57,7 kWh (56 kWh nets). Toujours en Design et avec batterie de 73,1 kWh (69 kWh nets), la version prévue « best-seller » grimpe à 44 900 €. Vient ensuite la finition Lounge (grosse batterie) dès 48 900 €, et la finition haute Collection dès 51 900 €. Tous ces prix concernent les versions traction de 224 ch, compter 2 500 € supplémentaires pour la version Performance AWD de 343 ch. Un gain de puissance qui permet par ailleurs au SUV de tracter jusqu’à 1 500 kg. En face et pour les plus pragmatiques, un Tesla Model Y Grande Autonomie s’échange contre 46 990 € hors bonus. Alors, qu’en pensez-vous ?

Nos guides