Les exigences de la future norme antipollution Euro 7 se dévoilent peu à peu et promettent d’être strictes. Les émissions polluantes dues aux freins s’incluront dans les normes à respecter.
Les normes Euro évoluent depuis 1991 pour imposer aux constructeurs des limitations en matière de pollution. Celles-ci concernaient surtout les moteurs des voitures et englobaient notamment leurs émissions de particules fines.
La norme Euro 6, déjà jugée stricte en 2014, a évolué à plusieurs reprises pour devenir Euro 6d. Sa remplaçante, la norme Euro 7, promet d’obliger les constructeurs à faire nettement mieux.
Le calcul des particules fines et ultrafines prendra ainsi en compte la poussière qu’émettent les freins. Ces derniers mois, plusieurs rapports ont fait état de la pollution qu’elles engendrent. Un fait que la Commission européenne a bien compris, et qu’elle intégrera dans la future norme.
À lire aussi Voiture électrique : les constructeurs ne veulent pas porter seuls les efforts« Selon les dernières constatations, la loi considérera le besoin de limiter les émissions de PM2.5 et de nanoparticules de tous les types de moteurs à combustion, et des freins sur les voitures conventionnelles et électriques », détaille le plan de la Commission.
Bien évidemment, les voitures hybrides et électriques auront un avantage à ce sujet. Malgré ce qu’avaient pointé certains rapports, ces deux types de véhicules ont encore un net avantage en matière d’émissions polluantes liées au freinage.
L’association des constructeurs allemands continue de protester
Les constructeurs s’inquiètent depuis la publication des premiers objectifs de la norme Euro 7. Puisqu’elle renforcera drastiquement l’obligation de moins polluer, les véhicules à moteur thermique en pâtiront.
La VDA, l’association des constructeurs allemands équivalente à notre CCFA, alerte de nouveau les législateurs. « Il faut que la loi soit claire, et l’aligner avec les nouveaux développements technologiques », a déclaré son porte-parole.
À lire aussi Voiture électrique : le protocole Plug & Charge accélèreSi l’association salue « l’outil puissant pour améliorer la qualité de l’air dans les villes » que représente la norme Euro 7, elle alerte sur le besoin d’en faire un standard « techniquement et économiquement équilibré ».
En revanche, l’ONG Transport & Environment salue les progrès que représente cette norme, qui « sauvera des dizaines de milliers de vies ». Un constat évident, quand on rappelle que la pollution atmosphérique tue neuf millions de personnes chaque année.
Espérons que le protocole soit bien fait.
Si c’est par exemple : on freine à fond de 100 km/h à 0 km/h et et on mesure les émissions des freins, les Tesla auront un très mauvais score car les freins n’utilisent pas la régénération ; alors qu’il n’est pas rare que sur un trajet en Tesla je n’utilise quasiment pas les freins ! Du coup la Tesla aurait un score pire que les thermiques, alors qu’elle fait du one pedale driving à la perfection et donc maximise la régénération.
Il faudra penser aux pneumatiques dont les poussières sont très mauvaises pour les poumons.
Mais bon, nul doute qu’il doit y avoir un énorme lobbying des manufacturiers Européens.
Stricte appartient au vocabulaire des constructeurs ronchon.
Le terme rigoureuse pour la norme euro 7 me semble plus adapté, car elle prend en compte la pollution que produit la voiture en roulant, la prochaine etape sera surement la pollution globale fabrication comprise plus maintenance.
En étant juste objectif merci automobile propre.
C’est une très bonne nouvelle pour nos poumons….
Les VE une fois de plus s’en sortent mieux grâce au freinage regeneratif.
J’avoue que depuis que j’ai ma Zoe, je ne peux plus m’en passer. On se prend au jeu d’anticiper sur les freinages et j’en viens à quasiment ne plus freiner !!! C’est bluffant…
Si ce nouveau coup de bambou pouvait mettre un frein (ah ah, elle est bien bonne !!) aux gros SUV dont le poids est l’ennemi public no 1, ce serait une vraie avancée….
Les voiture électriques ne se servent des freins en majorité que pour maintenir l’arrêt ou les freinages d’urgence selon les modèles. Enfin fait, elles pourraient se passer de tout système de freinage mécanique avec des moteurs de régénération puissants (additionnels ou pas) comme on l’a vu sur des protos comme chez DS. La réglementation ne le permet pas pour l’instant.
existe-t-il des technologies/matières de plaquettes dans les carton des équipementiers qui génèrent moins de particules ?