Voici le dernier volet d’une série de 4 articles consacrés à l’évolution de la mobilité électrique en France entre 2 points dans le temps. Où en était-on en 2008, dans l’Hexagone, des réflexions et projets au sujet de l’impact des véhicules électriques sur l’environnement ? Quelle est la situation en 2018 ?
Préambule
Les connaissances autour de l’impact sur l’environnement des véhicules électriques, depuis la fabrication jusqu’au recyclage, en passant par la phase théoriquement la plus longue de l’utilisation, sont en constante évolution. Les études se multiplient, pointant les problèmes, et listant des solutions pour les effacer totalement ou en partie. La plupart d’entre elles s’intéressent plus particulièrement aux batteries pour modérer le poids des VE sur la pollution. Seconde vie des batteries, réseaux intelligents exploitant les VE pour lisser la demande en électricité, association du développement des véhicules électriques avec celui des énergies renouvelables, recyclage des accumulateurs, etc. : tous ces points ont un rapport direct avec l’impact des véhicules électriques sur l’environnement.
La dernière épine dans le pneu arrière gauche de la voiture branchée, c’est ce constat qui peut paraître incroyable qu’elle produirait plus de particules sur son passage qu’un modèle équivalent thermique. Ce problème mis au jour assez récemment commence à intéresser quelques acteurs clés qui s’activent pour une meilleure qualité de l’air. Attention toutefois à ne pas tomber dans les ornières suivies par les détracteurs purs et durs de la mobilité électrique : là encore, ce problème est une photo de la situation actuelle.
Les développements pour y remédier débutent à peine. Il est à espérer qu’ils accoucheront de solutions efficaces. En outre, on ne connaît pas encore vraiment le degré de nocivité « chimique » des particules fines dues à l’abrasion des pneus, des garnitures de frein et du revêtement routier, par rapport à celles émises après l’échappement.
Ce quatrième et dernier volet fait suite à 3 précédents articles :
- « 2008-2018, la mobilité électrique a bien changé : 1 – Les véhicules particuliers »
- « 2008-2018, la mobilité électrique a bien changé : 2 – Les véhicules lourds, utilitaires, flottants et volants »
- « 2008-2018, la mobilité électrique a bien changé : Recharge, hydrogène, VE partagés, opinion et communauté »
2008 : Le bilan CO2 des véhicules électriques
En 2008, on parle des voitures électriques comme véhicules « Zéro émission ». C’est d’ailleurs la signification du programme « Z.E. » de Renault qui sera lancé dans les concessions du Losange une toute petite poignée d’années plus tard. Pourquoi aller chercher plus loin, puisqu’il n’y a pas de pot d’échappement sur une voiture électrique. Il est donc clair qu’elle n’émet pas de CO2 ! C’est en tout cas ce que l’on pense alors.
Le bilan CO2 10 ans plus tard
Dix ans plus tard, plus question d’affirmer que la voiture électrique n’a pas d’impact carbone. Son cycle de vie est décortiqué. Le rapport publié par l’Europe en février dernier et intitulé « Research for TRAN Committee – Battery-powered electric vehicles : market development and lifecycle emissions » assure même : « Les voitures électriques n’ont pas d’avantages climatiques inconditionnels par rapport aux thermiques : ces avantages n’existent que dans certaines circonstances ».
Deux postes pèsent lourdement sur le bilan carbone des véhicules électriques : la production des cellules des batteries très énergivore et réalisée en Chine, au Japon et en Corée du Sud ou les mix énergétiques sont particulièrement carbonés et défavorables ; l’origine de l’électricité employée pour la recharge des batteries. D’où l’idée de rapatrier la fabrication des accumulateurs dans des pays mieux lotis à ce niveau.
Les rédacteurs du rapport sont toutefois positifs, s’appuyant sur l’exemple de la Gigafactory de Tesla qui devrait produire les cellules à la seule énergie électrique provenant de sources renouvelables, mais aussi sur le développement des parts de l’éolien, du solaire, et des autres solutions vertueuses dans le mix énergétique des Etats. Ces 2 conditions, si elles sont respectées, creuseront l’écart en faveur des véhicules électriques face aux modèles thermiques, ces derniers pouvant aussi améliorer leur situation, notamment par la généralisation du GNV. Le VE n’est donc pas englué dans des problèmes insolubles de CO2.
2008 : Les particules émises à l’utilisation des véhicules électriques
En 2008, on ne peut imaginer un instant qu’il puisse y avoir un problème sérieux qui touche à la santé publique du fait de l’abrasion des pneus, des garnitures des systèmes de freinage et du revêtement des routes. Ou plutôt si, à l’époque, on en parle pour le métro, qui en dépit des puissants extracteurs d’air, reste une forme de lieu confiné où elles s’accumulent dangereusement.
Le problème des particules 10 ans plus tard
Aujourd’hui, on est en plein dans la découverte d’un phénomène : du fait du surpoids causé par les batteries et équipements associés, une voiture électrique produirait davantage de particules fines à l’utilisation que sont équivalent thermique. Et ce n’est pas négligeable a priori, puisque le delta dépasse de loin la part des résidus de même diamètre qui sortent ou se reforment encore à la sortie des pots d’échappement. Chez Airparif et à l’Agence européenne de l’environnement, on est au courant de ce phénomène. Alors, on jette la voiture électrique ? Non, bien sûr, car là encore le problème tel qu’il existe et est connu aujourd’hui n’est qu’une photo de la situation actuelle.
Quelle toxicité des particules fines métalliques et de caoutchouc par rapport à celles issues de la combustion qui se produit dans les moteurs thermiques ? On ne sait pas ! Ou plutôt, rien n’a été encore rendu public de façon incontestable à ce sujet. Existe-t-il des pistes pour gommer ce problème ? Oui, mais balbutiantes pour la plupart. A moins de s’astreindre à des prises de positions radicales, comme faire une croix sur la voiture individuelle, ou choisir un modèle électrique, non pas par équivalence de service (confort, espace à bord, dimensions, etc.), mais sur un poids similaire.
Du côté des industriels et solutions techniques, signalons que l’expert en systèmes de filtration Mann + Hummel travaille sur le sujet avec DHL et Streetscooter. Le dispositif interviendrait, non pas directement sur les résidus émis par le véhicule qui l’embarque, mais sur l’air ambiant.
De son côté, Goodyear prétend pouvoir produire un pneu spécifique au VE qui annulerait les conséquences du surpoids sur le volume d’émissions de particules fines. Le prolongateur d’autonomie EP Tender pourrait aussi jouer un rôle, en s’invitant dans les quelques trajets annuels qu’une batterie de capacité réduite ne pourrait permettre de réaliser sereinement. Par ailleurs, les constructeurs vont de plus en plus vers un freinage avec immobilisation du véhicule sur le seul relâchement de la pédale d’accélérateur. Il en résulte une baisse considérable de la part des freins dans le cocktail des PM libérées par les voitures électriques. Là encore, on ne peut pas définitivement prétendre que le VE est englué dans des problèmes insolubles de particules fines.
2008 : Risques d’approvisionnement en matériaux
A l’époque, la mobilité électrique est dans un creux entre 2 vagues. Quelle que soit la technologie des batteries de traction, on ne s’inquiète pas de la disponibilité des minerais et autres matériaux nécessaires à la fabrication des batteries.
Les risques d’approvisionnement 10 ans plus tard
A ce sujet, c’est le document européen vu au chapitre concernant le CO2 qui apporte également la synthèse la plus récente. Dans un contexte de décollage de la mobilité électrique, ses auteurs se sont interrogés sur différents types de risques, en particulier ceux en rapport avec l’épuisement des ressources et la fragilité des sources d’approvisionnement (peu de pays producteurs, situations politiques). Pour l’Europe, ce sont le lithium (1% des composants d’une batterie lithium-ion à cathode NCM) et le cobalt (3,1%) qui sont soumis aux risques les plus élevés.
Moins préoccupants mais à surveiller toute de même avec une grande vigilance : le manganèse (2,8%), le fer (9%), le nickel (3,1%), le cuivre (9,2%) et le graphite naturel (8,2%). La situation la moins préoccupante revient au matériau que l’on trouve en plus grande quantité dans ces batteries : l’aluminium (34,5%). L’Europe relativise ses appréciations en rappelant qu’un recyclage efficace devrait sérieusement atténuer les risques.
Ce que l’institution ne dit pas, c’est que la voiture électrique n’est pas mariée avec la technologie lithium. La pluralité des types de batteries, si elle se développe, aura un pouvoir important pour abaisser les risques de disponibilité des packs. Autre point sensible en rapport avec les matériaux : les conditions d’extraction, notamment du personnel employé à cette tache. Là, c’est Amnesty international qui veille, n’hésitant pas à interpeller directement les constructeurs de véhicules électriques, avant de publier régulièrement un état des lieux. La mobilité électrique n’est pas mise en péril par la disponibilité des composants qui entrent dans la fabrication des batteries de traction.
2008 : VE et EnR
En 2008, à part pour quelques électromobiliens convaincus, le lien ne paraissait pas forcément logique entre les véhicules électriques et les énergies renouvelables. Cette absence de liaison a provoqué le rejet pur et simple des VE de la part de nombre de personnes à la sensibilité écologiste. Beaucoup y voyait une manœuvre, notamment de la part d’EDF et du gouvernement, de promouvoir l’énergie nucléaire. A l’extrême, les pionniers pouvaient s’entendre dire qu’utiliser les sources renouvelables pour recharger une voiture électrique, c’était en quelque sorte détourner cette énergie vertueuse d’une autre utilisation, notamment domestique.
VE et EnR 10 ans plus tard
Aujourd’hui, même les plus grandes entreprises indiquent que le lien entre véhicules électriques et énergies renouvelables est évident. Signe de cette évolution, EDF et le pétrolier Total, pour ne citer qu’eux, proposent une offre en électricité verte réservée aux électromobiliens. Tesla et BMW ont communiqué sur des ombrières solaires pour recharger les batteries des VE. Désormais, le constructeur américain, mais aussi Nissan et Renault, sont allés chercher des solutions qui ajoutent une batterie tampon dans l’installation électrique de la maison, entre le réseau national et des panneaux solaires.
Plus globalement, se diriger vers une mobilité électrique à grande échelle force les réflexions sur le développement des énergies renouvelables. Pas seulement en capacités de production, mais aussi en efficacité et diversité des systèmes. Le véhicule électrique, parce qu’il soulève des problèmes environnementaux, oblige les professionnels à trouver des solutions pour en réduire la portée.
2008 : Les réseaux intelligents
Ce n’est que dans quelques articles aux visées futuristes que l’ont mettait au cœur de réseaux électriques intelligents des voitures électriques afin d’apporter une stabilité entre demandes et productions instantanées d’électricité, et en particulier aux heures de pointe. L’idée paraissait intéressante, mais on n’imaginait qu’elle n’aurait pas d’applications dans les 2 ou 3 dizaines d’années à venir.
Les réseaux intelligents 10 ans plus tard
Les démonstrateurs V2G (Vehicle to Grid), V2H (Vehicle to Home) et V2B (Vehicle to Building) se multiplient. Rien de vraiment concret et massif encore. Mais pour les constructeurs de VE, les fabricants de batterie, les producteurs et transporteurs d’électricité, et les pouvoirs publics, les scénarios de smart grid qui utilisent les batteries des voitures électriques immobilisées pendant plusieurs heures apparaissent désormais comme nécessaires et incontournables pour la stabilité de la distribution de l’électricité. Et ce, dans un contexte où le réseau est de plus en plus alimenté par des sources renouvelables fluctuantes.
En France, l’Ademe a soutenu nombre de projets expérimentaux à travers le Programme des investissements d’avenir. Outre-Manche, une enveloppe de 34 millions d’euros vient d’être constituée afin de développer 21 projets V2G au Royaume-Uni. La mise en service de ces systèmes ne peut cependant pas aller plus vite que les ventes des voitures électriques qui en sont au cœur. Ces dernières bénéficieront, sans qu’on puisse le quantifier facilement, d’une réduction de leur bilan carbone par les moyens fossiles de production d’électricité qu’elles remplaceront.
2008 : Seconde vie et recyclage des batteries
La seconde vie des batteries n’est pas une question que l’on se pose en 2008. En revanche, la voiture électrique a déjà donné à cette époque au sujet de son implication dans la pollution causée par les batteries de traction. C’est d’ailleurs à cause de cela que la technologie NiCd a été interdite pour la mobilité électrique individuelle, selon la directive européenne 2002/95/CE. En l’absence d’une filière organisée pour les recycler, il a été mis en évidence, sur le fil du dernier changement de siècle, que des batteries NiCd étaient purement abandonnées dans la nature en dépit des conséquences sur la faune, la flore et de l’empoisonnement de sources d’eau potable.
Seconde vie des batteries 10 ans plus tard
La seconde vie des batteries s’est un peu imposée d’elle-même afin de donner le temps à la filière de recyclage des accumulateurs lithium de s’organiser. Après 5 à 8 ans à propulser des véhicules électriques, ces accumulateurs restent suffisamment fiables pendant une durée de vie à peine moindre dans un rôle tampon stationnaire de stockage d’énergie.
Forcément, ce scénario allège encore le bilan carbone des véhicules électriques. Nissan s’est distingué des autres constructeurs de VE en communiquant très tôt sur le sujet, démonstrateurs à l’appui, et en ajoutant à son catalogue la station domestique de maîtrise de l’énergie xStorage Home qui réemploie des batteries de Leaf. Renault a depuis rejoint son allié, et tous les 2 imaginent exploiter aussi ces accumulateurs dans des bornes de recharge rapide. Finalement, ce qui va coincer ces prochaines années pour développer ces pistes, c’est tout simplement d’avoir à disposition en suffisance de telles batteries.
Recyclage des batteries 10 ans plus tard
Du côté du recyclage, la situation est moins nette, comme l’a rappelé l’instance européenne dans le document en référence en début d’article. Il y a encore un important manque de communication à ce sujet. Des objectifs sur les matières à récupérer ont été fixés par l’Europe, mais les procédure sont complexes, et parfois énergivores et particulièrement polluantes. Elles commencent par un broyage des batteries. A l’issue de celui-ci, dans la technique de l’hydrométallurgie, les métaux ferreux vont être magnétiquement séparés des non ferreux. Les premiers vont être exploités en aciéries. Les autres vont subir un traitement chimique via une solution acide qui permettra de distinguer les différents éléments à destination du secteur de la métallurgie.
Par la méthode de la pyrométallurgie, les déchets d’accumulateurs lithium sont introduits dans un four avec l’objectif de séparer les métaux par condensation. Trois produits en ressortent : les laitiers qui vont servir de remblais routier et à la fabrication de laines de roche ; les métaux ferreux que l’on retrouve en coutellerie de luxe, dans les disques de frein des TGV et dans les barres anti-stationnement ; les résidus non ferreux à affiner.
En France, c’est le Registre national des producteurs de piles et accumulateurs qui est chargé de suivre la filière en pleine organisation de son activité. C’est seulement après quelques années de développement, que les acteurs dédiés, – tels Recupyl, la SNAM, Euro Dieuze, BatRec, Accurec, Umicore -, pourront connaître un régime de croisière. Il sera alors pertinent de juger de l’efficacité du recyclage et d’exiger des taux moyens concernant les batteries lithium, composant par composant.
Ce dernier article de la série touche aux sujets les plus sensibles en rapport avec la mobilité électrique : ceux qui, en particulier, sont exploités par ses détracteurs. Nul doute qu’il sera suivi de nombreux commentaires qu’il appelle forcément.
Belle tribune pour notre ami Christophe et ses multi-pseudos qui se répondent entre eux à la troisième personne (plus de la moitié des commentaires sur cet article !) … Il suffit donc de crier bien fort en passant sa vie sur les commentaires pour faire passer une idée comme étant la vérité… J’espère au moins que tu as vérifié sérieusement cette hypothèse de dangerosité d’abrasion avant d’en faire la tribune Philippe !!
Juste pour utiliser les propres sources de Christophe, Air Parif classe le VE comme moins émetteur que les essences et diesels Crti’Air 1 et 2 et comme meilleur moyen de transport personnel ! Avec 4 personnes à bord on arrive aux émissions d’un bus, les Nox en moins, mais passons…
Ce que je trouve particulièrement regrettable dans cette histoire, c’est que Air Parif, dont le but est de mesurer la pollution n’en fasse rien (toujours pas de mesure efficace des PM2.5 alors ne parlons pas des PM 1 et PM 0.1 bien plus néfastes) et se repose sur un modèle théorique étranger, le fameux COPERT toujours mis en avant par notre ami Christophe. Or ce modèle n’est bien que théorique et se base sur la répartition supposée connue du trafic, des émissions normalisée pour la combustion et d’études sur l’abrasions qui disent tout et leur contraire. C’est très bien expliqué dans leur doc où les chiffres retenus ne sont que des moyennes théoriques d’études datant pour certaines des années 90 sans qu’il soit possible d’en connaitre actuellement l’impact réel … Quand est ce que Air Parif fera son job à mesurer la réalité du terrain ?? Là est la vraie question !
Au final, on ne pourra que se réjouir que le véritable combat de Christophe demeure le CO2, sinon, qu’est ce que ce serait, hein ?!
https://climat-2020.eu
C’est quand même affligeant de la part de gens qui jettent aux orties les VT de toujours ramener la comparaison à ceux-ci et pas par rapport à 0 : 0 pollution, 0 GES, 0 bruit, 0 bouchon, etc…
Alors elle donne quoi une comparaison de la sorte ?
Cette histoire de particules issues de l’usure des pneus, plus importantes si le poids de l’auto est plus élevé est vraie en théorie. Mais en pratique, sur un ve ou une hybride, ce n’est pas vraiment exact. Parce que la bonne répartition des masses, la douceur du moteur électrique et la conduite zen à laquelle ces voitures incitent font au contraire en sorte que celles-ci usent peu leurs pneus. Et c’est encore plus vrai pour les plaquettes et disques, dont la lenteur de l’usure est favorisée par la régénération.
Par ailleurs, certaines ve ne sont pas plus lourdes qu’un modèle de catégorie équivalente en diesel bien équipé. C’est le cas des i3 et Ioniq ve, par exemple. Cette dernière a le même poids qu’une Prius 3 ou 4, réputée pour user peu ses consommables. Et même ma Volt, pourtant bien plus lourde, n’use pas plus ses pneus et plaquettes que la Toyota.
En outre, je constate que la plupart des conducteurs de thermiques (dont des diesels, encore majoritaires sur nos routes) n’adoptent pas du tout une conduite économique. Ils démarrent sec, roulent vite en virage, freinent tard, etc…
A leur décharge, ces moteurs turbos gorgés de couple et leur boîte de vitesses manuelle incitent davantage à une conduite active. Même avec ma vieille Corolla à bvm et au moteur essence pourtant atmosphérique mais nerveux et rageur, j’ai plus de mal à rouler aussi calmement qu’avec la Volt ou la Prius. Les moteurs électriques des ve sont également fort coupleux, mais sont bien plus doux et leurs Nm sont plus faciles à contrôler.
Ce qui n’empêche pas la nécessité de diminuer le poids des batteries, et c’est ce qui est d’ailleurs en train de se passer petit à petit, mais les constructeurs doivent redoubler d’efforts pour réduire encore la masse de ve, également par d’autres moyens conjoints.
J’aurais bien aimé que soit pointé un autre enjeu du développement de l’électromobilité : un enjeu géopolitique du fait que, sauf erreur, tous les producteurs de cellules de batteries pour VE sont asiatiques.
Du coup le développement des VE en cours ne sera-t-il pas au prix d’une dépendance inédite des économies (et des pays) de l’Ouest vis à vis de celles des puissances grandissantes à l’Est ?
Dommage que cet article donne du corps aux élucubrations sur les rejets des pneus . On touche le fond quand on va ecrire que le poids de la batterie est un élément déterminant. Chacun fera le rapprochement avec certaines berlines imposantes toujours diésélisées sciemment ignorées , ca doit bien faire fumer les pneus cet enorme surpoids , mais la silence , on prefere mettre en avant les 250kg de batterie
250kg a mettre en face du poids de ces enormes moteurs thermiques et leur reserveoir plein , en final ca donne quoi le différentiel ?
Et ces motos aux etriers de frein enormes , ca pollue comme combien de kg de batterie ? silence aussi
Le reste est du meme tonneau, on se demande qu’apporte le VE dans cet article à charge ?
la disparition des villes enfumées , non ?
Des villes moins bruyantes ?
un recyclage quais à 100% possible au contraire des carburants qu’on brule , non ?
La miniaturisation et le développement d’ automobiles urbaines ?
Une meilleure qualité de vie au volant ? a moins que ce soit une imagination de moi et des mes passagers quand on roule dans notre I3 ?
Un article à oublier
Merci pour cette mise en évidence ! Rouler, stocker, distribuer les EnR !
http://acti-ve.org/rouler-stocker-distribuer-les-enr/mobilite-electrique/2017/01/
Merci Philippe pour ce dernier article qui conclut bien le récap sur 10 ans de « conquêtes ». Il n’est plus question de parler de « vague », cela suggérerait un proche reflux. Le moteur à explosion (un boum produit toujours plein de particules) est en sursis, mais il sera définitivement ringardisé et marginalisé dans la décennie à venir. On lui trouvera toujours quelques usages marginaux et parfaitement acceptables, groupe électrogène de secours par exemple, mais l’essentiel est qu’il ne soit plus omniprésent.
Merci pour cette série d’articles qui (de)montre l’évolution en une décennie.
Après le cap de l’année 2020, j’ai hâte de voir l’évolution future de la mobilité.
En europe, en asie-chine, en afrique et sur l’amérique du nord (l’amérique du sud, l’océanie – australie, j’ai peu d’informations, mais je ne les oublies pas)
Donc maintenant, les particules viennent des pneus. Les diesels défappés et/ou dé-adblués c’est juste une légende n’est-ce pas? C’est curieux, en vélo je n’ai pas l’impression de mourir derrière un VE. Par contre quand un diesel me précède, y compris un récent ou de « marque premium », argh, tout se bloque dans mes poumons, je crois mourir, faut que je m’arrête au bord de la route. Cette suffocation imposée, je ne lui vois pas d’autre qualificatif que » agression » ou « tentative d’empoisonnement par substances vénéneuses ». En toute impunité. Et sans doute par des donneurs de leçons sur les particules des VE.
Malgré tous les détracteurs, le VE est bien l’avenir de l’automobile, ils s’allégeront au fur et à mesure de l’amélioration des batteries à l’instar des voitures des années 80 qui pesaient beaucoup plus lourd que celles d’aujourd’hui à cause de leur carrosserie en acier.
Donc dans une batterie « lithium », il y a ~1% de lithium au final ? Le recyclage de cet élément est donc négligeable ?
L’espoir que des « smart grid » (pourquoi pas dire « réseaux intelligents »…!) résolvent suffisamment les besoins excessifs de demandes d’électricité des V.E. en période journalière de pointe me paraît une utopie, car :
– les batteries des V.E. chez soi, si on puise dessus de l’extérieur, voient leurs cycles de recharges en durée de vie diminuer, alors que déjà insuffisant vu… le prix affolant des batteries et leur faible pérennité… ;
– les propriétaires de maisons, s’ils n’ont pas besoin de gagner sur leurs factures d’électricité, ne brancheront leur voiture à leur borne que pour une utilisation suivant derrière ;
– comment les « réseaux intelligents qui puiseront sur les véhicules en stationnement seront-ils capables de RECONNAÎTRE les véhicules qui ont besoin d’être rechargés de ceux qui peuvent fournir de l’électricité au réseau EDF, car pas utilisés prochainement ?
Il faut donc que les ordinateurs de bord aient une fonction de « refus de fourniture au réseau EDF » pour que le tout fonctionne !
Est-ce déjà le cas ?
Concernant les particules supplémentaires émises par les VE du fait de leur surpoids par rapport aux thermiques, il est évoqué des particules métalliques et de caoutchouc. Bon, mettons qu’un VE use d’avantage ses pneus parce que la voiture est plus lourde, OK, ça doit faire voler plus de particules de caoutchouc… Mais pour les particules métalliques, est-ce pour le freinage qui s’use d’avantage parce que la voiture est plus lourde à freiner ? Bah si c’est cela, on a déjà balayé cette affirmation d’un coup de balai sans particules. Car un conducteur de VE ne doit pas utiliser le freinage mécanique plus de 10% du total des freinages, grâce aux freinage récupératif du moteur électrique. Même si la voiture est plus lourde, le freinage d’une électrique ou hybride émet bien moins de particules qu’une thermique…
J’indique ci après tous les éléments intéressants pour se faire une idée.
Calculateur d’émission Airparif : http://www.airparif.fr/calculateur-emissions/
Click sur le i : http://www.airparif.fr/calculateur-emissions/biblio.html explication dont méthode utilisée (lien vers la méthodologie COPERT 4v11.3)
Méthodologie de calcul des émissions des moyens de déplacements : http://emisia.com/products/copert/copert-4
Voir documentation : http://emisia.com/content/copert-documentation
Les documents suivants sont intéressants :
– Methodology for the calculation of exhaust emissions – SNAPs 070100-070500, NFRs 1A3bi-iv (1 pdf et 1 feuille de calculs)
– Methodology for the calculation of non-exhaust PM emissions – SNAP 070700-070800, NFR 1A3bvi-vii (1 pdf).
Les trois derniers documents proviennent en fait de là : https://www.eea.europa.eu/publications/emep-eea-guidebook-2016 Part B 1.A Combustion.
L’Agence Européenne de l’Environnement évalue le nombre de morts prématurés pour différents polluants : https://www.eea.europa.eu/fr/pressroom/newsreleases/de-nombreux-europeens-restent-exposes/mortalite-prematuree-imputable-a-la
Christophe, réveille toi …et confirme nous que, selon toi, la SEULE solution est d’interdire la voiture individuelle !