Un peu plus de 330.000 voitures électriques ont été immatriculées au cours du premier trimestre 2024 en Europe. Leur part de marché a légèrement reculé.
Coup de mou pour les ventes de voitures électriques dans l’Union européenne. Le mois dernier, elles ont carrément plongé de 11,3 %, avec 134.397 véhicules immatriculés. Un mauvais résultat causé en bonne partie par l’Allemagne, où les ventes se sont effondrées, avec – 28,9 %. La raison ? La fin du bonus écologique.
En Italie, c’est même – 34,4 %. Mais chez nos voisins transalpins, on est au contraire dans l’attente de nouvelles aides à l’achat. Preuve que celles-ci restent incontournables, les ventes d’électriques en France ont augmenté de 10,9 % en mars grâce aux livraisons de véhicules en leasing social.
Sur l’ensemble du trimestre, les électriques restent quand même dans le vert en Europe, de peu. Avec 332.999 ventes, la hausse est de 3,8 %. Mais dans un marché global en progression de 4,4 % à 2,77 millions d’unités, leur part de marché a légèrement reculé, passant de 12,1 à 12 %. Du sur-place dont on n’avait plus l’habitude avec les électriques.
À lire aussi Marché automobile mars 2024 : les ventes de voitures électriques sauvées par le leasing socialLà encore, l’Allemagne, plus gros marché de l’électrique, est responsable, avec sur le trimestre un recul de 14,1 %, à 81.337 unités. La France est juste derrière, avec 79.823 (+ 23,1 %). La contre-performance allemande a aussi été contre-balancée par les bons résultats en Belgique (31.091 ventes, + 49,6 %) et aux Pays-Bas (30.055, + 19,7 %).
Tesla ne fait plus figure de locomotive, puisque ses ventes dans l’UE ont reculé de 4,7 % (66.203). A noter que si le diesel est resté devant l’électrique au premier trimestre 2024, sa part de marché est passée de 15 à 12,8 %. Sur le seul mois de mars, le diesel a même été derrière avec 12,4 % contre 13 % pour les électriques.
Pendant que l’électrique stagne, l’hybride rechargeable se relance. Les ventes de PHEV ont progressé de 7,5 % sur l’ensemble du trimestre, avec un total de 204.001 autos. Leur part grimpe légèrement de 0,2 point à 7,4 %. La hausse est de 20 % en Allemagne. Les hybrides classiques progressent de 19,7 %, à plus de 800.000 unités.
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Sait-on la part de LLD/LOA dans leurs achats VE de la part des particuliers ?
Je n’achèterai jamais un VE à crédit ou avec une LOA, car mon véhicule a toutes les chances d’être devenu obsolète au bout de 5 ans, vue la rapidité des changements technologiques (Tesla, peut-être, mis à part ?). Le jour où j’aurais franchi le pas vers le VE, je choisirai un mode de location et d’utilisation qui me débarrasse totalement des tracas de sa future revente !
Les questions techniques d’autonomie, de recharges , de budget ne sont pas la cause principale d’un faible engouement pour le VE .
Je vois bien que quand je démontre rationnellement que tout cela n’est pas problématique à un interlocuteur pourtant ouvert au VE , cela finit trop souvent par l’option hybride rechargeable.
Des pays , régions ont adoptés plus massivement les VE : c’est donc bien avant tout l’inertie aux changement d’une mentalité /societé conservatrice qui freine l’adoption massive des VE .
Norvège va Italie comme exemple
Et pourquoi pas imposer aux pétroliers d’installer au minimum 2 ou 4 bornes 150 Kwh dans toutes leurs nombreuses infrastructures, ça permettrait aux pompistes d’augmenter la vente de chewing-gum et de boissons sucrées !! ;-)
Effectivement, ce coup de mou était prévisible. Ce constat se généralise en UE pour plusieurs raisons. La principale, le fait que ceux qui en étaient intéressés dès le début (avec possibilité de recharge au domicile) sont maintenant servis, l’autre, le fait qu’une bonne part des ventes se faisait pour les entreprises (report TVA) et celles de location déçues par la rentabilité, enfin pour les particuliers (ayant les moyens et un point de recharge), le choix de l’électrique en seconde voiture neuve pour le quotidien malgré un prix encore élevé. Depuis, la diminution (voire la perte du bonus), les retours médiatiques +/- négatifs sur les problèmes d’autonomie liés aux faiblesses de recharge en ville, les prix exagérés du kWh aux SuC (hors client Tesla), les SAV souvent pas au niveau attendu et l’annonce de sortie de nouveaux modèles en fin d’année, bien plus abordables, font que les gens qui hésitaient encore en 2023, reportent leur potentiel achat vers de meilleures opportunités (prochaine campagne de leasing, ristournes commerciales, etc.). Voilà, pas de mystère, le BEV n’est pas encore mûr pour la bascule.
Suivre les ventes de voitures électriques en Europe et se demander si la voiture électrique va remplacer intégralement la voiture à moteur thermique (ce qui est improbable) est un sujet, mais je m’étonne qu’alors que de nombreux médias font leurs titres sur le rapport de HOP ou sur la mise au point d’un éventuel indice de réparabilité imposé aux voitures électriques, Automobile Propre n’ait rien à écrire sur le sujet, pourtant assez primordial.
A voir dans le temps.
Je peux évidemment me tromper mais j’interprète cette baisse différemment:
Au final ça doit se faire tout seul.
Quand les voitures électriques coûteront moins cher que leurs équivalents thermiques, ça se vendra, et bizarrement, à ce moment là, il n’y aura plus de frein à l’autonomie ou la recharge.
On en est plus très loin sur certains modèles.
Faute aux politiques, et le lobbyisme des constructeurs europeens qui trainent les pieds. Il faut le plus de malus sur les voitures thermiques et taxe a la pompe, Et eviter les SUVs, gourmands en energie.
Sur les reseaux sociaux, les trolls russes et autres qui ne voudront surtout pas que la consommation du petrole baisse.
Tavares se frotte les mains
Pas de quoi s’inquièter à mon avis, c’est un coup de mou temporaire lié au fiasco du bonus allemand et à l’attente de nouveaux modèles. La progression de l’hybride simple est quant à elle énorme, c’est toujours ça de pris, et c’est de bon augure pour la suite.
Il y a pourtant une mesure simple à prendre: 100% des véhicules achetés par les entreprises électriques en 2025 (on garde 2035 pour les particuliers). ça relance les ventes, ça fait plein de VE d’occasion dans 5 ans, ça “force” pleins de salariés à rouler en VE au quotidien, ça booste la recharge rapide partout et la recharge lente sur les parkings… mais pour ça, il faut du courage politique et une autre vision de l’avenir !
Avec l’arrivée des eC3, R5, eScenic et e3008, je suis confiant que la part de marché va continuer à augmenter. L’arrêt du bonus en Allemagne a forcément un impact, mais la part de marché de l’électrique va continuer à monter, elle repart juste d’un niveau plus bas, ca va peut-être faire perdre l’équivalent de 1 a 2 ans de croissance à l’Allemagne. Mais au final, il n’y aura probablement plus de bonus dans 5 ans (mais peut-être qu’il y aura un malus dans plus de pays ?)
Avec un litre d’essence à 2€ on va voir combien de temps ça va durer.
Le problème reste de pouvoir charger chez soi au quotidien, à un tarif correct.
Peut être parce que les gens en ont marre de voir des Tesla?
Faut aussi peut être arrêter de commenter les ventes tout les 15 jours. Le bilan c’est le 31 décembre. L’arrivée de nouveaux modèles et une baisse prochaine des taux d’intérêt vont peut être détendre l’ambiance en fin d’année.
Mais que le VE baisse c’est très bien car les gouvernements vont peut être regarder ce qui se passe de plus près. C’est peut être un mal pour un bien.
On constate le matraquage souvent très malhonnête du VE par les médias et les réseaux sociaux,. Il faut supprimer les bonus qui faussent les marchés et obligeront les constructeurs à construire des modèles “achetables” par le plus grand nombre.
Enfin le matraquage entretient l’espoir d’une marche arrière de 2035 si certains partis arrivent en majorité aux élections européennes. Je n’entends plus que ça aujourd’hui.
Mais je suis d’accord avec Carlos pour une fois quand il dit d’arrêter de faire croire ça car si les constructeurs européens freinent et poussent à nouveau le thermique, ce ne sera que temporaire et à un moment ils vont être en difficulté. Ils sont pour certains trop engages maintenant et relancer du thermique donnera l’impression de s’accrocher en vain aux branches dans la chute.
Les chinois n’attendent que ça pour saturer le marché. Et c’est pas les barrières douanières qui vont les arrêter puisqu’ils vont construire des usines en Europe et prendre le marché qu’on aura délaissé.
On joue à un jeu dangereux pour nos constructeurs. J’espère juste qu’ils commencent à comprendre que le client pigeon prêt à payer un max un VE surpuissant, suréquipé avec de grosses batteries chères et lourdes commence à les regarder de loin. Conf les premiums allemands.
Il y a aussi à un moment une notion d’acceptabilité du prix.
Perso je peux m’acheter des voitures chères mais aujourd’hui je dis stop à cette inflation du toujours plus pour toujours plus cher. Plus envie de mettre autant d’argent dans une “bagnole”.
La baisse drastique des émissions CO2 est incontournable : sinon nous allons à la catastrophe.
Donc on va devoir limiter la conso des fossiles.
Donc la voiture sera électrique, le chauffage en pompe à chaleur, moins d’avions, plus de production locale, moins de consommation inutile, plus de train.
Il n’y a pas d’alternative sauf à aller droit dans le mur pour la génération suivante.
Ce qui refroidit beaucoup de monde c’est le temps de recharge… Ceux qui n’ont pas la possibilité de se recharger chez eux et qui doivent poireauter à une borne de recharge alors que pour remplir un réservoir il faut 5 minutes grand maximum..
En Belgique l’immense majorité des propriétaires d’électriques sont des entreprises et non des personnes privées..
L’autonomie par contre est un faux problème, ce reste problématique est le surcoût du véhicule électrique face à du thermique. Je ne parle pas forcément des marques allemandes mais dans les européennes notamment Peugeot, Citroën il y a bel et bien un surcoût assez conséquent.
Tesla, Renault et les chinois eux l’ont compris qu’une baisse de prix était importante.
La voiture électrique n’est pas l’avenir, l’automobile de demain doit être électrique mais il faut repenser l’ensemble des infrastructures. Par exemple les bus ne devraient plus être diesel mais être électrique ou hydrogène, augmenter les zones piétonnes, favoriser les commerces de proximité.
La voiture doit prendre moins de place, à en lire certains je me demande s’ils pouvaient rentrer dans un magasin avec leurs voitures ils le feraient.
l’Europe est accro au pétrole 🫤.
Un comble quand on sait à quel point ça plombe notre balance commerciale.
Les problèmes climatiques, les tensions géopolitiques actuelles et la montée des prix du carburant devraient pourtant nous inciter à accélérer notre transition énergétique, en décarbonant à fond notre industrie.
In fine cela nous permettrait de substantielles économies et un gain de productivité.
Mais dans cette vieille Europe, les vieilles habitudes ont la peau dure…
Je suis très surpris du revirement des discussions sur le VE, il y a encore un an, c’est avant toutes choses le prix/les bornes/la distance/la pollution de l’extraction des matériaux/la durée de vie de la batterie…etc… qui étaient au cœur des discussions sur ma voiture…
Mais depuis quelques mois, je me parle du retro pédalage possible du gouvernement, de l’UE sur 2035, et la « fin » des thermiques neuves.
Bref on m’explique que le VE c’est bien, mais que de toutes façons les VT resteront en place, et que le VE n’est qu’une mode pour écolo (et je reste sur écolo….pour rester convenable)
La faute à qui ? Les réseaux sociaux, les fakes, les virages à 180° des institutions sur certaines décisions écologiques….Je ne sais pas….mais c’est un discours nouveau et inquiétant pour l’adoption du VE.
Les constructeurs, faudrait enfin baisser vos fichus tarifs non?
En gros, pas d’aides = pas d’achat.
On est en quasi récession donc l’avenir s’assombri pour le marché automobile.
Une taxe progressive proportionnelle au prix de vente sur les thermiques, hybrides incluses, pour financer les aides à l’achat de VE.
Certains diront que le VE a atteint son plafond de verre. d’autres que c’est juste une pause pour souffler. Quand on voit la progression du nombre de bornes de recharge publiques, c’est forcément cela qui va relancer la demande. Alors certes il reste pour une partie des acquéreurs potentiels le frein de l’impossibilité de recharger à domicile. Ce problème (qui diminuera avec le temps quand les syndics seront plus conciliants) devrait cependant placer le “plafond de verre” à un niveau bien plus élevé que la part de marché actuelle.
Donc la pause est temporaire liée aux turbulences des aides évaporées. Laissons les constructeurs/importateurs baisser leurs tarifs pour compenser les non-aides, et ça repartira!
On peut même dire que cette impression de stagnation est surtout causée par l’inefficacité notoire de VW en Allemagne. Mais bon, là aussi ça va se ressaisir, soit par une baisse des tarifs VW soit par une plus grande appétence des Allemands pour les autres marques.