En Chine, la guerre des prix s’est intensifiée depuis quelques semaines. Certains constructeurs ont drastiquement baissé le prix de leurs modèles. Des hybrides rechargeables s’affichent désormais sous la barre des 100 000 yuans (12 800 euros). C’est moins cher que pour un équivalent en essence.

BYD, Changan, Neta ou encore la co-entreprise SAIC-GM-Wuling proposent des modèles hybrides rechargeables à des prix imbattables depuis quelques jours sur le marché chinois. En effet, pour séduire de nouveaux clients, la plupart des marques chinoises tirent les prix vers le bas. Certains modèles PHEV sont disponibles à moins de 100 000 yuans (environ 12 800 euros), un seuil psychologiquement important.

BYD est la première marque à être passée sous la barre des 100 000 yuans avec sa Qin Plus DM-i, une berline PHEV. Le prix du modèle a été réduit de 20 % la semaine dernière. Il est aujourd’hui proposé à 79 800 yuans (environ 10 200 euros). SAIC-GM-Wuling a réduit le prix de la Xing Guang. Elle est affichée à 99 800 yuans (12 570 euros). Changan commercialise le Qiyuan Q05 en PHEV à 73 900 yuans (environ 9 500 euros). Enfin, le Neta X est commercialisé à 99 800 yuans (12 570 euros).

Des réductions qui permettent à ces véhicules hybrides rechargeables d’être plus compétitifs que leurs équivalents à combustion interne. Et c’est une première. La compétition se resserre entre les différents constructeurs. Si les consommateurs en profitent, les marques risquent d’en subir les conséquences. Le patron de Xpeng estime qu’un « bain de sang » se prépare sur le marché de l’électrique en Chine.

Pour survivre, la plupart des constructeurs ont la même stratégie : des tarifs toujours plus avantageux et des nouveautés à n’en plus finir. L’année 2024 sera une année « critique » pour le marché des véhicules électrifiés. Zhao Zhen, directeur des ventes chez un grand concessionnaire à Shanghai, constate que les clients chinois « veulent quasiment tous des voitures 100 % électriques ou hybrides rechargeables ».