Mercedes a décidé d'abandonner ses projets de prolongateurs d'autonomie pour voitures électriques. Le constructeur allemand préfère se concentrer sur les progrès de ses moteurs électriques.
Mercedes espérait proposer des modèles électriques avec prolongateur d’autonomie. Il s’agissait d’adapter un petit moteur thermique servant de générateur pour charger la batterie.
Cette technologie, que BMW avait utilisée sur sa première i3, connait un certain succès sur le marché chinois. Malgré des avancées sur ce projet, Mercedes a décidé d’arrêter les frais et de le ranger au placard.
La firme de Stuttgart préfère se concentrer sur le développement de ses moteurs électriques. C’est une source interne à Mercedes et proche du dossier qui l’a confirmé à nos confrères d’Autocar.
“Nous avons créé des prototypes basés sur des modèles existants, à la fois pour le packaging et pour les essais sur route”, a déclaré cette source. Elle a également précisé les raisons pour lesquelles ce projet ne verra pas le jour.
“En fin de compte, nous avons conclu que le groupe motopropulseur à prolongateur d’autonomie est une technologie de transition qui présente un avantage à relativement court terme en matière de ventes et dont les coûts de production sont relativement élevés.”
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La technologie PHEV est morte-née, plus chère qu’un bon VE actuel à batterie de 70-75 kWh et cumulant tous les problèmes potentiels des deux technologies.
“En fin de compte, nous avons conclu que le groupe motopropulseur à prolongateur d’autonomie est une technologie de transition qui présente un avantage à relativement court terme en matière de ventes et dont les coûts de production sont relativement élevés.”
Et comme chacun sait, les prix élevés chez Mercedes c’est pas le genre de la maison.
Ce projet n’avait sûrement pas d’intérêt en Chine, où la concurrence locale en PHEV et BEV est beaucoup moins chère. En fait, c’est une question d’usage et de dimensionnement des motorisations. Mercedes, comme BMW, privilégiait la partie électrique et relayait le moteur thermique en secours avec un trop petit réservoir. Ce n’est pas une bonne solution pour ceux qui font de la ville que pour le boulot et habitent en campagne moins bien desservie en SuC. Cette solution technologique d’hybridation série n’est valable qu’avec une capacité de batterie modeste (20kWh) et un moteur thermique sobre, capable de tenir la cadence sur route + autoroute durant 800km pour traverser l’arrière-pays. A chaque usage son outil.
Une électrique qui brûle du pétrole ? Ici ça s’appelle une hybride.