Au bord de la faillite, le constructeur chinois HiPhi pourrait finalement être secouru. Changan viserait ainsi un rapprochement avec sa propre marque haut de gamme Avatr.

Peu après les fêtes de la nouvelle année, HiPhi confirmait ses difficultés et annonçait l’arrêt de sa production pour une durée de six mois. Depuis, le fondateur Ding Lei se démène pour tenter de sortir son entreprise de l’ornière. Très vite, des contacts ont été établis avec Changan. Les discussions au plus haut niveau semblent à présent sur le point d’aboutir.

Le puissant groupe d’état pourrait ainsi acquérir une part majoritaire au capital de Human Horizons, maison mère de la marque HiPhi, tandis que l’Arabie Saoudite reviendrait autour de la table pour un financement complémentaire.

Changan dispose déjà de sa propre marque haut de gamme. Avatr est en effet le fruit de CNH, d’une association entre Changan (C), CATL (N, première lettre de son nom en chinois) et Huawei (H). Mais HiPhi pourrait être une opportunité de viser des prix plus élevés encore que ses propres modèles. Les HiPhi X, Y et Z comptent en effet au nombre des voitures chinoises les plus chères. Et entre le lancement de Yangwang par BYD ou l’arrivée prochaine de l’ET9 chez Nio, on voit que les constructeurs chinois ont de grandes ambitions sur le secteur du luxe.

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L’accord donnerait à HiPhi l’accès aux technologies de Huawei déjà exploitée par Avatr, mais posera aussi des questions sur le plan industriel. Les HiPhi sont en effet actuellement produites sous contrat par Yueda-Kia, la coentreprise du constructeur coréen en prise avec d’importantes surcapacités, tandis que le jeune constructeur ne possède pas sa propre licence de production.

Les médias chinois indiquent déjà qu’une réorganisation commune des équipes de Avatr et de HiPhi. Malgré tout, le seul commentaire officiel provient de chez Changan qui nie le principe de l’accord comme ses termes. Pour sa part, Ding Lei s’est donné trois mois pour sauver son entreprise.