Le plus grand groupe automobile mondial lance sa filiale destinée au développement des outils numériques notamment embarqués à bord des voitures électriques. L’objectif est de gagner en indépendance sur ces logiciels indispensables au fonctionnement des véhicules.
Fabriquer une voiture n’est plus qu’une histoire de mécanique. Depuis quelques années, les constructeurs étendent leur expertise au numérique. Qu’ils soient destinés au divertissement ou au fonctionnement du véhicule, les logiciels embarqués sont désormais indispensables. Alors que de grands groupes informatiques dominent actuellement le marché, certains constructeurs veulent reprendre la main. Ainsi, Volkswagen va lancer en juillet 2020 « Car.Software », une filiale dédiée au développement de programmes intégrés à ses voitures, notamment électriques.
Gagner 50% de souveraineté
« Nous pouvons et nous voulons développer nous-mêmes notre plate-forme logicielle » annonce Christian Senger, le PDG de Car.Software. L’objectif est de porter à 60 % la part de logiciels embarqués élaborés par Volkswagen d’ici 2025, là ou le taux actuel est « inférieur à 10 % », explique la marque. L’investissement est de taille : plus de 7 milliards d’euros, mais permettra au groupe de réaliser des économies d’échelle à long terme et de conserver sa compétitivité. « Nous ne pouvons pas donner à des tiers un accès complet aux données de nos véhicules » justifie Christian Senger. Fin 2020, la filiale emploiera 5000 personnes à travers le monde, dont une majorité en Allemagne.
Les logiciels embarqués sont d’autant plus importants à bord des véhicules électriques. Ils sont utilisés pour un très grand nombre d’éléments : gestion de la batterie et de la recharge, du moteur, coordination des commandes, conduite autonome, services de mobilité… Dans l’habitacle, la qualité du programme exploité par l’écran de bord est aussi un critère important pour les automobilistes. Le secteur est très concurrentiel, avec des géants tels que Google, Apple et Microsoft en situation de quasi-monopole.
Le défi que Volkswagen veut relever est colossal. Les déboires rencontrés récemment par le constructeur avec l’architecture logicielle de son ID.3 démontrent la difficulté de concevoir un ensemble de programmes fiable et performant. Si la marque allemande constitue le plus grand groupe automobile mondial, le numérique n’est pas sa spécialité historique. Partir de presque rien pour concurrencer les poids-lourds que sont les GAFAM est une mission périlleuse. L’intention est cependant pertinente. La gestion des données de millions d’automobilistes ne doit pas être le monopole d’une petite poignée de géants mondiaux. La diversification des acteurs ne peut être qu’une bonne chose, d’autant que l’Europe ne compte aucun colosse du numérique actuellement capable de rivaliser avec Google, Apple et Microsoft. Espérons que d’autres groupes automobiles européens soient inspirés et choisissent la souveraineté pour leurs logiciels embarqués.
Il me semble que la première question qui devrait concerner l’utilisateur est la polyvalence. Actuellement, vous êtes prisonnier de la marque en cas panne, surtout de logiciels propriétaires pas de salut sans le garage de la marque. L’Europe devrait imposer que la réparation (logicielle) soit faisable par tout garage sérieux. C’est question de concurrence loyale et d’indépendance pour ne pas se faire arnaquer et captif du bon vouloir et exigence financière d’une marque, qui va évidemment se retrancher derrière la qualité, la sécurité, la propriété intellectuelle, …. On sait comment MicroSoft s’est enrichi par milliards avec son système Windows. Attention, cela commence par de petits programmes, puis … Il suffit de revoir l’historique des géants du logiciels pour s’en convaincre. .
Non mais lol, mais comment faire confiance à vw, quand l’on voit les problèmes qu’a Ionitis à bien accepter une E208 …
bonjour, la panne sur votre voiture c’est le logiciel VW qui indique aller acheter une Seat… arf
on appel cela de la com, de la com surrealiste
BIentôt VW proposera ses moteurs diésel à Tesla… pourquoi pas tiens
Je croyais qu’ils étaient déjà des géants en ce qui concerne les logiciels de conso sur les thermiques :-)
Faire une interface de gestion d’une voiture c’est du niveau Cm2 pour un programmeur. Mais quand il s’agit comme Tesla le fait de récupérer les données de millions de véhicules, les datas pour chaque virage pour chaque fin de déclenchement de l’auto pilote , d analyser ça pour derrière faire de l’IA et de gérer le déploiement de mise à jour, c’est plus la même histoire. Le réseau neuronal de tesla a des années d’avance sur les autres…..ça faire vraiment penser à l histoire Apple de Nokia et les autres….
Certes VW réagit un peu tard, certes cela peut évoquer de la méthode Coué, mais nos PSA-RENAULT ils en sont où?
Ils ont 100% raison, mais effectivement ça va être très très compliqué. Il y a de très bons développeurs en Allemagne, plein de startups. Mais c’est pas la même taille d’éco système qu’en Californie.
La France est blindé d’ingénieurs et développeurs qui Viennent renforcer les rangs des Gafam aux US. Les salaires sont tellement énorme qu’il est difficile de résister.
La vraie avancée du logiciel serait la conduite autonome.
Mais pour l’instant ça ne fonctionne pas ou alors que sur des réseaux propriétaires dont l’utilité est très limitée.
Pour le reste, on continue de se servir de pas grand chose dans un VE, non ?
D’abord le gps qui est une sacrée trouvaille mais depuis au moins 15 ans
Après il y a le compteur de vitesse et l’autonomie en km / % de batterie
Ma i3 m’indique en plus où se trouvent les bornes les plus proches (infos par ailleurs disponible sur Chargemap)
Pour les bouchons rein ne vaut waze car le gps a toujours une guerre de retard
Ah et puis depuis 15 ans on peut connecter son téléphone sur la radio pour une utilisation sans les mains.
Pour le reste on est un peu dans le gadget, non ?
– proposer un écran immense pour afficher une carte immense et vous dire au final : « tourner à gauche » …
– pouvoir changer les paramètres de la voiture à distance …
– mettre les commandes de la ventilation, les phares, différentes fonctions sur un écran plutôt que sur un bouton
– proposer 40 environnements lumineux du tableau de bord
– vous afficher des courbes de conso
Passé la 1°semaine de découverte, on revient aux 3-4 fonctions de base
Non, VW et les autres constructeurs européens feraient bien d’investir à fond :
– dans le réseau de recharge 150 kW en Europe
– dans les batteries pour en descendre le coût et l’impact écologique
« Nous ne pouvons pas donner à des tiers un accès complet aux données de nos véhicules »
Juste avec cette vision, VW se fourvoit 🤣
L’informatique dediėe, c’est 30 ans de retard
On est transparent ou on l’est pas
La force d’un constructeur, c’est de donner envie d’adhérer, pas de museler …
Encore une information sans réalité.
Moi aussi je veux devenir champions de NBA à 58 ans!😉 comme chickenkiller, deux nouveaux champions du monde!
Alors qu’ils soient déjà champion du logiciel sur leur propre ID3.
Depuis des années les constructeurs automobiles nous envahissent de fausses informations et après ils sont étonnés d’être complètement largués dans leur propre domaine d’activité.
Des actes, on a besoin de personne pour savoir qui est où n’est pas géant du logiciel automobile. On regarde le cours de bourse pour savoir qui est un leader dans un domaine, où qui un looser. Pour les amendes on sait qui est le leader.
C’est juste dommage de ne pas y avoir pensé en 2016, au moment où le projet ID était dévoilé :/ C’était le bon moment pour lancer sa propre filiale et potentiellement éviter le faux démarrage partiel du logiciel sur l’ID.3
Espérons que VW n’ai pas l’idée tordue de partir de ZERO pour construire de A à Z un système propriétaire mais de se baser sur des briques déjà existantes du logiciel libre, Linux entre autre. Sinon, je ne parie pas cher sur la réussite de leurs objectifs dans les temps et limites financières. Mais ça va être très compliqué étant donné la quantité hallucinante d’éléments venants d’équipementiers différents. Il va aussi falloir que les équipementiers s’adaptent à VW…
L’étape suivante sera la formation du réseau distributeur et de maintenance. Le travail est probablement encore plus grand. Actuellement beaucoup ne savent pas ce qu’est une batterie ni un moteur électrique.
Trop gros pour que ça ne parte pas dans tous les sens.
C’est comme le projet Titan d’Apple (projet qui soit disant devait accoucher par la création d’une voiture). Comme c’est le type de projet qui ne pourra pas donner de résultats avant quelques années le responsable a quelque temps devant lui pour dilapider le budget et être promu à un autre poste avant que les actionnaires demandent où en sont les livrables.
Voilà qui est distrayant…
.Dieselgate, le logiciel de trucage d’homologation de VW s’est fait repérer (en premier), pas glop.
.Lancement de l’ID3, en retard parce que la gestion logicielle de la voiture n’est pas encore au point, pas glop.
>> Il faut se bouger les petits gars !
>> traduction en langage marketing/bourse : On va devenir un géant du logiciel auto, on sera les leaders. Traduction en langage commun : la faiblesse se voit beaucoup trop, là faut vraiment faire quelque chose.
Alors moi, je veux être pro en NBA…
C’est sur les résultats que VolksWagen obtiendra ce leadership (ou pas):
– Il l’ont certainement eu à une époque avec une avance global du groupe VAG
– Ils ont regardé de haut les nouveaux arrivants en expliquant que ça ne marcherai jamais, car trop différents des « standards » de l’industrie.
– Les nouveaux arrivants redéfinissent les standards de l’industrie (voiture connectée, update OTA, multimédia, moteur électrique, conduite « autonome », …)
– Ils ont des pleins parcs d’ID3 en attente de logiciel pour essayer de recoller çà ces nouveaux standards
Ils sont nombreux à avoir eu le même parcours avec des fins « décevantes » (Nokia vs Apple/Google, NASA/SpaceX, …).
Après, ils ont des moyens et il n’est peut-être pas trop tard pour corriger la trajectoire. Tout n’est pas perdu.
Il y a des places à prendre aussi pour nos ingénieurs des filières numériques….
Evoluer ou mourrir , pas simple d’être un constructeur historique.
Le soft et les batteries , 2 domaines de compétence indispensable a l’avenir et actuellement inconnu des historiques.
Vont-ils négocier le virage ?
Espérons surtout que la grenouille n’essaie pas d’être aussi grosse que le boeuf.