La mémoire collective ne retient souvent que les voitures qui marquent leur période par de grands coups médiatiques. Pourtant, certains modèles diffusés en quantités très modestes méritent de sortir de l’ombre par leur avancée technologique. C’est notamment le cas de  la Volkswagen Jetta hybride.

Hormis lors de son lancement, en 2013, la marque Volkswagen est restée très discrète sur les qualités de son deuxième modèle hybride après le Touareg. Et pourtant, la Jetta Hybride nous donne un aperçu de l’automobile de demain, au même titre que la Toyota Prius. Pour un prix relativement comparable à une berline diesel, la transmission hybride ouvre une nouvelle dimension pour son conducteur et ses passagers : le silence et la performance.

Après trois années d’utilisation et 75.000 km au compteur, j’ai cumulé suffisamment d’expérience pour être en mesure de donner aux lecteurs d’Automobile-Propre un retour d’expérience argumenté.

Au niveau de la qualité de finition, il n’y a rien à redire, la Jetta Hybride répond aux standards de la marque allemande. Certes le conducteur devra s’habituer aux principes de l’hybride dans la mesure où la douceur des démarrages en électrique peut surprendre par une impression de mollesse et de lourdeur. Mais la Jetta Hybride se distingue par sa réserve de puissance digne d’une sportive. En cas de besoin au démarrage, un appui plus prononcé sur l’accélérateur provoque l’allumage quasi-instantané du 1.4l TSI essence et fournit une accélération fulgurante et soutenue, ceci grâce au cumul des puissances thermiques et électriques. La boîte DSG 7 vitesses gère parfaitement la montée en régime sans aucun à-coup. Mais la performance au chronomètre de la Jetta Hybride paraît désuète devant le côté ludique du fonctionnement en hybride.

Les différents affichages sur la planche de bord (puissance délivrée, consommation, mode de fonctionnement) permettent d’optimiser le mode de conduite à chaque instant. Circuler en silence en centre ville, manœuvrer dans un parking prennent une dimension inconnue avec un moteur thermique. Même si le conducteur peut choisir le mode tout électrique, il est plus intéressant de laisser l’ordinateur choisir lui-même le mode de propulsion.

Afficher une autonomie en tout électrique de 2 kilomètres n’a pas de sens pour une hybride non rechargeable. La recharge de la batterie dépend fortement du freinage qu’il faut apprendre à doser. En conséquence, une impression désagréable peut surprendre le novice car le dosage du freinage jusqu’à l’arrêt complet s’effectue en deux temps : freinage électrique dès l’effleurement de la pédale de freins puis ajout du freinage mécanique classique. C’est certainement l’une des différences majeures par rapport à la conduite d’une voiture thermique classique. Plus le conducteur dose son freinage en douceur, plus il favorise la recharge électrique et plus il économise du carburant.

Pour une conduite mixte ville-route, la Jetta Hybride ne demande en moyenne que 5,5 litres d’essence pour 100 kilomètres. Le volume du réservoir de 45 litres offre une autonomie facile de 650 voire 700 km selon le style de conduite. Du côté de l’entretien, la technologie hybride ne demande aucun supplément par rapport à l’entretien d’un modèle essence (tous les 30000km).

En conclusion, après trois années d’utilisation quotidienne, je compte poursuivre ma route avec ce modèle, voire le renouveler par le même si Volkswagen renforce la capacité des batteries. Je ne reviendrai pas vers un modèle thermique classique, et encore moins diesel. Eventuellement, j’envisagerai l’achat d’un modèle 100% électrique si le gouvernement met en place de nouveaux avantages financiers. Mais c’est une autre histoire…

Caractéristiques techniques de la Jetta Hybride

  • Année modèle 2013
  • Moteur essence 1,4 TSI 150ch – 110kW
  • Moteur électrique 27ch – 20kW
  • Puissance totale : 170ch – 125kW
  • Emissions de CO2 : 95 g/km
  • Type de batteries : Lithium-ion
  • Capacité des batteries : 1,1 kWh
  • Poids à vide : 1505 kg