Le duo Eramet et Suez a choisi Dunkerque pour implanter une usine de recyclage de batteries de véhicules électriques. Elle sera pleinement opérationnelle en 2027.

Eramet, groupe minier et métallurgique, et Suez, spécialisé dans le traitement des déchets et la gestion de l’eau, se sont associés pour le recyclage des batteries. Leur projet a été initié en 2019, afin d’élaborer un “procédé innovant” de recyclage. Leur usine pilote, qui va permettre de tester et valider ce procédé, est sur le point de démarrer à Trappes (78), sur le site du centre de recherche d’Eramet.

Et le duo pense déjà à la suite avec un travail à très grande échelle. Pour cela, Eramet et Suez vont construire une nouvelle usine. Ils viennent d’annoncer qu’ils ont choisi le Grand Port Maritime de Dunkerque (59). Un choix logique, car des usines géantes de batteries sont en cours de construction à Dunkerque, dont celle d’Envision qui fournira Renault.

Le site d’Eramet et Suez sera en deux parties. Il y aura une usine “amont”. Elle s’occupera du démantèlement des batteries, avec une capacité de 50 000 tonnes de modules de batteries par an, soit l’équivalent de 200 000 batteries de véhicule électrique. Et il y aura une usine aval d’hydrométallurgie pour extraire et affiner les métaux stratégiques (nickel, cobalt, lithium), permettant leur réutilisation pour la production de nouvelles batteries.

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Les deux entreprises combinent ainsi leur expertise. Suez va gérer la partie amont, avec son savoir-faire “en matière de collecte, tri, préparation, démantèlement et recyclage des matières issues des batteries usagées”. Eramet va s’occuper de la partie aval, grâce à sa capacité à recycler la blackmass, la matière obtenue en concassant les batteries.

Dans leur communiqué, les entreprises indiquent que leur procédé leur permet “d’atteindre, voire de dépasser, les exigences de la future réglementation européenne en termes de recyclage, avec une utilisation des ressources naturelles et une empreinte carbone réduites”.

Pour rappel, la règlementation européenne impose le recyclage, dès 2027, de 90 % du cobalt, du cuivre et du nickel, 50 % du lithium ; et en 2031 de 95 % du cobalt, du cuivre et du nickel, 80 % du lithium.

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