Révélant ce mardi 27 novembre sa stratégie pour la transition écologique française, Emmanuel Macron a plaidé pour le lancement d’une filière européenne dans le domaine des batteries.

Réponse à la hausse des carburants mais aussi développement de la filière électrique. Lors de son discours sur la politique énergétique française, le Président a plaidé pour le développement d’une stratégie commune dans le domaine des batteries.

Si nous voulons aller plus vite, par exemple sur le développement de nos voitures électriques, il nous faut avoir plus d’autonomie au niveau européen dans la production des batteries. Aujourd’hui, nous dépendons totalement des Coréens et des Chinois. Et à mesure que nous développons ces véhicules, ils augmentent le prix des batteries. Nous devons avoir au moins une stratégie franco-allemande et si possible une stratégie européenne de recherche, d’innovation et de production en la matière pour être au rendez-vous de ce défi” a déclaré Emmanuel Macron.

Une déclaration qui fait écho à celle du Ministre de l’Economie allemand, Peter Altmaier, qui indiquait il y a quelques jours vouloir « créer dans les prochains mois les conditions pour une production à grande échelle de batteries en Europe ». Une stratégie que l’Allemagne serait prête à financer à hauteur d’un milliard d’euros.

Une TICPE flottante à l’étude

Tentant de calmer la colère des gilets jaunes, mobilisés depuis le 17 novembre dernier, Emmanuel Macron a également annoncé des réflexions pour la mise en place d’une taxe flottante sur les carburants. Déjà instauré sous le nom de TIPP en 2000 par Lionel Jospin, alors Premier ministre, le système n’avait duré que deux ans car jugé trop coûteux par l’Etat.

En pratique, cette TICPE flottante – dont la mise en œuvre est aujourd’hui encore floue – doit permettre de mieux absorber les fluctuations du cours du pétrole. Objectif : ne pas faire subir aux automobilistes une double hausse en cas de hausse du prix du baril.

“Ce que je souhaite et qu’il puisse être fait dans les trois mois, c’est d’une part, construire une méthode pour rendre plus intelligente cette taxe aujourd’hui un peu aveugle, et permettre d’avoir tous les trimestres un rendez-vous qui permet, en quelque sorte d’atténuer l’effet pour nos concitoyens s’il devait y avoir une envolée des cours mondiaux” a déclaré le chef de l’Etat.

Un dispositif qui n’empêchera pas le gouvernement de continuer à augmenter ses taxes sur le carburant. Au 1er janvier 2019, de nouvelles hausses sont attendues : 3 centimes pour l’essence et 6 centimes pour le diesel. Une proposition retoquée hier au Senat mais qui pourrait être réintégrée par les députés à l’Assemblée Nationale en deuxième lecture du projet de loi de finances pour 2019.

Sources : AFP, Reuters