Selon une étude, les Allemands sont bien informés des productions chinoises en matière de voitures électriques. Au point d’être déjà largement ouverts à en acquérir une.
Dans un pays qui aime mettre en avant la qualité des productions automobiles de ses grands constructeurs, les conclusions d’une enquête menée par Simon-Kucher & Partners ont de quoi faire réfléchir. Parmi les Allemands qui s’intéressent aux innovations électroniques, 70 % estiment connaître les marques de voitures chinoises ou être bien informés à ce sujet. Et plus de 50 % seraient déjà prêts à en acquérir un exemplaire.
Pourquoi cet intérêt pour les voitures chinoises ? Martin Gehring, expert en marché de l’automobile auprès du cabinet de conseil en stratégie et marketing, explique que 2 éléments plaident en faveur de ces modèles : un bon rapport prix/performances et une technologie de pointe. À l’inverse, les Allemands qui conservent leur confiance dans les constructeurs nationaux évoquent un réseau de service potentiellement médiocre et le soutien indirect au système politique chinois.
Dans son enquête, le bureau Simon-Kucher & Partners a mis au jour une ambivalence qui peut également expliquer la position très partagée des automobilistes allemands au sujet des voitures électriques chinoises. Face à ceux des autres pays, ils sont ouverts aux nouvelles idées, mais ils ont aussi tendance à être plus conventionnels et attachés aux marques.
Ainsi, par exemple, en souhaitant à 68 % effectuer un essai routier avant d’acheter une nouvelle voiture. Le cabinet de conseil a d’ailleurs noté que ces conducteurs sont plus que la moyenne satisfaits par le processus d’achat classique proposé par leurs concessionnaires.
C’est pourquoi ils ne sont globalement pas trop favorables à l’achat sur Internet des voitures. Mais ils se montrent accueillants à la publicité dans les systèmes d’infodivertissement embarqués, en s’attendant à ce qu’elle soit associée à des réductions.
Les constructeurs chinois sont en Europe…
Nio, Aiways, BYD, Xpeng, Voyah, Zeekr… : La liste des marques chinoises qui sont arrivées en Europe ou s’apprêtent à le faire s’allonge. Doit-on en outre ajouter celles qui jouent avec des rattachements à des constructeurs ou groupes aux origines européennes, comme MG et Polestar ?
Directeur pour Simon-Kucher & Partners en charge de la zone Chine, Jan Yang estime que les constructeurs chinois sont confrontés actuellement à un double défi en matière de véhicules électriques. Ils doivent déjà servir le marché intérieur où le quart des voitures particulières doit fonctionner aux énergies alternatives.
Et aussi réussir leur introduction à l’international, dont en Europe tout particulièrement. Aujourd’hui, ils pèsent environ « la moitié de toutes les ventes de véhicules électriques au niveau mondial ».
« Après avoir conquis le cœur des premiers utilisateurs, les fabricants de véhicules électriques cherchent maintenant à se développer pour le marché de masse », affirme Jan Yang. Ce qui leur impose de faire face aux constructeurs historiques de modèles conventionnels, tant sur le marché intérieur qu’à l’international.
… un phénomène durable ?
Selon Jan Yang, pour réussir à s’imposer en Europe, les constructeurs chinois de véhicules électriques doivent se concentrer sur l’essentiel : une montée en puissance pérenne, mais en douceur de leurs productions, et la mise en place d’un réseau de service après-vente fiable et acceptable par les clients.
De son bureau en Allemagne, Antoine Weill, également collaborateur pour le cabinet Simon-Kucher & Partners, se montre plus nuancé. Il considère qu’au-delà des raisons strictement en lien avec l’automobile électrique, il existe aussi des points plus globaux difficiles à traiter qui touchent en particulier à la confiance, mais pas seulement.
Pourtant, il pense comme les autres rédacteurs de l’étude que les constructeurs chinois vont réussir leur pari de s’imposer en Europe en suivant un taux de croissance élevé. Tout d’abord parce que, satisfaits, leurs premiers clients sur le territoire font en quelque sorte la promotion de leurs modèles. Une publicité naturelle qui s’appuie surtout sur un bon rapport qualité/prix.
Panel de plus de 10 000 automobilistes
Simon-Kucher & Partners transmet progressivement ses résultats sur son enquête menée à l’automne 2021 en Europe, en Asie, et aux États-Unis. Ce sont 10 500 propriétaires de voitures qui ont participé à cette vaste étude, dont 1 038 en Allemagne. Ils ont été interrogés sur leur acceptabilité des nouvelles tendances en matière de mobilité.
Les voitures particulières électriques chinoises s’inséraient dans un questionnaire beaucoup plus large. Le sondage évoquait également les modèles autonomes, le partage des données payant ou gratuit via le véhicule, l’achat en ligne, la publicité à bord, les formules permettant de disposer d’un engin, comme l’abonnement. Ce dernier se développe en Allemagne. Différent des locations classiques, il comprend aussi, sur la durée du contrat : l’assurance, les taxes, les contrôles techniques, l’entretien et le remplacement des pièces d’usure, y compris les pneus.
Simon-Kucher & Partner notait d’ailleurs que les automobilistes allemands sont moins nombreux à connaître ce genre d’offres (un peu plus de la moitié des personnes interrogées) que les marques de voitures électriques chinoises. En revanche, pour se rassurer avant de passer à l’électrique, ils sont nombreux à penser à cette coûteuse formule.
Et vous ? Seriez-vous prêt à acheter une voiture électrique chinoise ? N’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires et à répondre au questionnaire ci-dessous ?
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Source : Simon-Kucher & Partners :
– Interview des rédacteurs de l’étude
– Présentation de la situation allemande
Personnellement, suis-je prêt à passer à la voiture électrique chinoise ? Non, sauf si elle apporte quelque chose d’important en plus.
J’ai eu l’occasion d’essayer plusieurs modèles. J’avais été par exemple séduit par l’espace à bord et la présentation intérieure de l’Aiways U5. Mais pas du tout par ses dispositifs d’aide à la conduite et son aberrant système de régénération. Le MG ZS EV m’avait laissé un meilleur souvenir. Mais son écran tactile manquait de réactivité par rapport à ce qui existait à l’époque chez les concurrents, notamment coréens. Reste que le prix, effectivement, pouvait être un élément très convaincant. Il l’est encore bien sûr aujourd’hui.
Il y a quelques années seulement, nous pouvions mesurer la qualité des productions chinoises et évaluer les progrès à réaliser. Leurs constructeurs présents en Europe ont fait un grand pas en avant pour la plupart à ce sujet.
Qu’est-ce qui pourrait me décider à passer à une électrique chinoise ? À condition d’une gamme de voitures électriques fiables et soutenues par un réseau de SAV solide et compétent, ce serait l’échange des batteries. C’est justement une des forces de Nio qui a lourdement misé sur cette technologie. Cette dernière rendrait presque dépassée la recharge lors des déplacements longs.
En s’appuyant sur son succès en Chine, Nio a promis de la développer sur le Vieux Continent. Et là, je dis : « Chapeau ! ». Car un réseau de recharge efficace en toutes circonstances en France, ce n’est pas encore pour demain. Autant multiplier les occasions de pouvoir voyager loin !
Et vous, chers lecteurs : êtes-vous prêts à passer à la voiture électrique chinoise ? Pour quelles raisons ?
En un mot : rien. Du « puit à la roue », une catastrophe écologique (comme beaucoup d’autres pays d’ailleurs). Et pour la plupart des gens qui font ce choix, je pense que ce sera le rapport prestations/prix (je préfère que qualité/prix).
Encore plus en ces heures sombres, acheter français ou au moins européen devrait être la priorité de tous ! Il faut arrêter d’être dépendants de ces pays que sont la Chine et la Russie et qui nous tiennent après par les roubignolles… La liberté n’a pas de prix !
Au niveau écologique et social, c’est top…
Jamais j’achèterai une voiture construite en Chine, même avec un badge Tesla dessus.
2 MG commandées en remplacement de 2 LOA Peugeot, une e2008 par le MG ZS EV Luxury LR,et la 3008hy225 par une MG EHS Luxury aussi. SaV Opel au Mans qu’on connait déjà, modèles 2022 déjà améliorés. RIEN D’equivalent à ce jour chez Stellantis, ou alors à 48k€ déçus de l’affichage d’autonomie sur Autoroute avec 100km perdus tous les 50km à 130 en hiver par 1 ~degré, ou qui annonce 0km restant avec encore 12% de batterie,sans possibilité d’ajouter un attelage remorque. 13 milliards de benef ?? Ok mais plus pour nous… c’est Notre choix de futurs retraités dans 2 à 5 ans.
Jamais je n’achèterai de bagnole chinoise tant que ce pays restera ce qu’il est!
Acheter chinois c’est détruire nos constructeurs et ne pas voir bien loin.
entre le sav inconnu l’efficience en générale médiocre et subventionner indirectement la chine avec la prime de 6000€ de l’état français.
Pour ma part tant que la chine ne respectera les règles du commerce internationale et celle du multipartisme ce sera non pour les marques chinoises
pourquoi pas ! les produits et services, évoluent. l’américaine adoubé n’est pas si qualitative que ça. avec un réseau très limité. et celles qui viennent de l’Asie sont mieux fini.
les asiatiques savent aussi fabriqué de la qualité. ils innovent et s’adaptent comme tout industriel aux cahiers des charges et marchés.
le rapport qualité/prix/service rendu/séduction/respect, c’est ce qui motive l’acheteur a commander , ou pas.
ils vont aussi sur mars, et ont une station spatial :)
a suivre…
On entend souvent que le véhicule électrique et trop cher, alors que le véhicule électrique le plus vendu au monde toute catégorie est Chinois. Et il n’a rien d’un véhicule de riche bien au contraire, juste devant la Tesla model3 elle américaine.
Le très gros problème que nous rencontrons c’est que l’offre est assez restreinte, même s’il y a eu des progrès et que les constructeurs ont tout fait pour nous dissuader d’en acheter en les vendant le plus cher possible. La vérité c’est que le véhicule électrique a un coût de fabrication très significativement moins cher du fait de sa simplicité avec un nombre d’organes très inférieur. En résumé, sans que cela soit péjoratif, c’est le « véhicule du pauvre ».
Il y a donc en France mais pas seulement une inadéquation entre l’offre et la demande. Çe qui laisse une grande porte ouverte avec un grand appel d’air pour tous véhicules électriques pertinents n’étant pas proposé sur le marché européen.
Nos constructeurs en sont totalement responsable en ne proposant pas encore une offre suffisante et pertinent.
Je fais déjà attention à l’origine des légumes que j’achète, alors une voiture… Local autant que possible
Force est de constater que la chine apprend vite. Je pense que l’élément marqueur a été l’arrivée de la version chinoise de la Model 3 qui est bien mieux finit que la version californienne.
L’auteur lui même ne semble pas particulièrement convaincu encore par les marques chinoises qu’il a pu essayer et il a parfaitement raison.
Ce que la plupart n’arrive pas à comprendre pourtant, même ici, sur un site spécialisé dans les véhicules électriques, c’est que le peu de marque chinoise qui se sont lancé en France, sont des constructeurs qui galèrent sur le marché chinois. Ce qui leurs avait permis d’avoir un surplus de production du marché chinois et donc de les vendre en Europe.
Une marque comme BYD qui demande 6 mois de délai entre la commande et l’obtention du véhicule n’a pas la possibilité de se lancer sur le marché européen ou si peu car il n’y a pas de production disponible.
Donc bien sur, si on prend les derniers d’une classe d’élève et qu’on doit porter un jugement sur le niveau de ces élèves, le résultat est rarement probant.
Personnellement, je serai plutôt curieux d’essayer des modèles comme la han de byd, best seller chinois de ces derniers temps.
La grande question est plutôt de savoir à quel pourcentage nous sommes séduits par l’auto made in China… car il est évident que dans chacune des voitures qui roulent il y a un bon pourcentage de pièces chinoises.
On a eu exactement le même raisonnement protectionniste vis à vis du Japon dans les années 90, de la Corée dans les années 2000. Doute sur la qualité, etc.
Pourquoi nos constructeurs vendent-ils leurs voitures fabriquées en Chine plus cher que les marques chinoises ?
Le coût du travail ne tient plus, et c’est moins de 5% du prix d’une voiture.
Ce qui va faire la différence sur l’achat des véhicules électriques chinois, c’est bien sur le prix, c’est déjà le cas avec la plupart des outils et objets technologiques connectés,
par exemple une citadine/ un suv ou une berline qui ont la même autonomie et un chassis presque identique, la majorité vont préféré économiser plutôt que dépenser pour avoir de la « marque »,
c’est juste résumé le cas des articles vendus par Amazon mais qui viennent pourtant de Chine.
Perso, je m’interroge sur le devenir de ces véhicules à la revente. Bien qu’il n’y ait pas grand rapport entre un téléphone et une voiture, le risque est grand de voir la VE chinoise finir au fond d’un tiroir comme des millions de téléphones aujourd’hui.
J’ai passé commande pour une MG ZS EV 2022 long range. Prix de départ du long range 35.000€. C’est moins que les modèles équivalents en version petite autonomie. En moyenne ce modèle est 5 à 10.000€ moins cher que tous les concurrents français, allemands, coréens, américains… (en comparant des modèles de gamme / taille similaire, par exemple j’exlcus le dacia et la porshe) A partir de ce constat (oui MG est bien chinois. BE en angleterre, mais tout le reste est chinois) on peut avoir envie de favoriser son marché national, ou ne pas encourager la Chine pour des raisons éthiques / politiques etc… il n’empêche que quand on parle d’économiser 10.000€ on peut faire des consessions. On parle pas d’un produit bio qui coute 1€ de plus là ! Outre les tarifs, ils proposent des produits qui répondent à des besoins. J’ai déjà une moto d’enduro électrique chinoise. Pourquoi chinoise ? Car son prix défie toute concurrence et surtout il n’y a pas de concurrence. Les européens ne proposent rien pour le moment. Ca va venir, mais ils sont à la bourre. En résumé, quand l’offre est bonne, pourquoi se priver ?
c’est déja le cas depuis longtemps…
ds 9, c5 x, tesla model 3, spring, pas mal d’allemandes électriques… et j’en passe!
sans compter les heures de bureau d’études effectuées en Chine ou en Inde pour la conception de
véhicules assemblés partout ailleurs…
Acheter Français, allemand, suédois, américain et même chinois n’a plus forcément de réalité!
Une seule chose est sûre plus aucun bénéfice (ou dérisoire) n’est imposé en France… Stellantis, Renault BV sont des structures hollandaises etc etc…