Il s’est vendu moins de véhicules électriques et hybrides-rechargeables dans le monde au troisième trimestre 2019 qu’à la même époque de l’année précédente. Une baisse principalement causée par le repli des marchés chinois et américains, selon une analyse de l’IFP Énergies Nouvelles (IFPEN). Grâce à des politiques favorables, l’Europe conserve une bonne croissance.
L’Europe est un continent prospère pour la voiture électrifiée (100% électrique et hybride-rechargeable). C’est le seul marché à conserver une croissance de ses ventes au troisième trimestre 2019. Principalement « grâce aux subventions […] et au durcissement de la réglementation sur les véhicules thermiques » explique l’organisme de recherche et de formation IFPEN. Au niveau mondial, elles ont diminué de 10% par rapport à la même période de l’année précédente. Une baisse historique qui s’inscrit dans un contexte de crise internationale de l’industrie automobile : toutes motorisations confondues, les ventes de voitures particulières se sont inclinées de 3,4 % soit 21,8 millions d’unités lors du troisième trimestre 2019.
Le déclin des ventes mondiales de voitures électrifiées sur l’exercice doit toutefois être tempéré. En effet, sur les neuf premiers mois de l’année 2019, le marché a connu une croissance de 20% par rapport à la même tranche en 2018. Selon l’IFPEN, 2 à 2,3 millions d’exemplaires devraient avoir été écoulés au total cette année, soit à peine plus qu’en 2018. Un résultat « loin des estimations de 3 millions de VE faites au début de l’année » précise l’organisme public-privé. Le parc mondial de véhicules électrifiés devrait dépasser les 7 millions d’unités en 2019, soit 0,5 % du parc automobile.
Plusieurs Tesla Model 3 en attente de livraison en Europe.
Tesla, acteur mondial du marché de l’électrique
Cette quasi-stagnation a pour origine plusieurs éléments. L’IFPEN explique notamment qu’au troisième trimestre 2019, les ventes de voitures électrifiées ont chuté de 25% aux États-Unis. Un effondrement dont Tesla est en parti responsable : le constructeur représente plus de 75% du marché local et ses ventes ont chuté de 37% ce trimestre. L’arrêt progressif des subventions fédérales allouées aux fabricants de modèles électrifiés est également mis en cause par l’organisme. En Chine, plus grand marché au monde pour le véhicule électrifié, les ventes ont également dégringolé au troisième trimestre 2019. Le recul est de 34 % pour les hybrides-rechargeables et 13% pour les voitures entièrement électriques. La croissance sur l’année entière sera nettement inférieure à celle de 2018 (93%). Une réaction logique suite aux coupes importantes dans les subventions accordées aux voitures à batterie. En juin 2019, la Chine a divisé par deux les aides aux véhicules dotés d’une autonomie supérieure à 250 km et tout simplement supprimé le bonus aux modèles inférieurs à ce seuil.
L’Europe exemplaire
L’analyse de l’IFPEN démontre à nouveau que la voiture électrifiée est fortement dépendante des subventions et choix politiques. Seul marché en hausse, l’Europe est un exemple puisque de nombreux pays sur le continent proposent d’importants bonus. Conjuguée à une réglementation sur les émissions de CO2 de plus en plus sévère, cette stratégie provoque un effet immédiat. Au troisième trimestre 2019, les ventes ont augmenté de 27% et les 364.000 véhicules électrifiés écoulés depuis le début de l’année représentent environ 3% du marché des voitures particulières. A noter que la hausse est principalement portée par les voitures intégralement électriques : leurs ventes ont augmenté de 87% ce trimestre contre une baisse de 27% pour les hybrides-rechargeables.
Lire l’analyse complète de l’IFPEN.
Commentaires
Honnêtement c'est plutôt une bonne nouvelle moins de ventes de voitures...?
...commentaire simpliste, moins de bagnoles c'est aussi moins d'emplois, vous seriez le premier à hurler à cause des licenciements dans les usines autos.
Le rôle des subventions et incitations fiscales est bien mis en avant : avec la VE se vend, sans elle peine à trouver preneur au prix nécessaire au constructeur. Le technologie des batteries progresse beaucoup moins vite qu'annoncé, Tesla livre ses voitures actuellement sous 2 à 5 semaines suivant les modèles, loin des 2 ans d'attente prévus par la marque en 2016. La révolution est en marche, mais elle est chère et en période d'incertitudes et de ralentissement économique, elle va mettre un peu plus de temps qu'espéré par certains.
Parce que le véhicule électrique à bas coût n'existe pas comparativement au thermique.
Personne n'a jamais fait une étude pour étudier le prix moyen des acheteurs de thermique et le prix moyen des acheteurs d'électrique ?
Une compacte ou des SUV "pas cher" en thermique on en trouve, en électrique on grimpe à 30 000€ ou plus il me semble.
Reste éventuellement les citadines pure, mais peut-être que ça reste moins cher en thermique malgré tout ?
Sur le long terme les économies se font côté électrique plutôt que thermique, mais quand tu vas voir ton banquier pour 15 000 ou pour 30 000€ la réponse n'est pas la même pour tous ceux qui ont des "faibles revenus". Je ne parle même pas des revenus très faible, eux se contentent du marché de l'occasion et là aussi pas sûr que l'électrique tire son épingle du jeu par rapport à des thermiques pour le coût d'acquisition.
La voiture électrique c'est pas encore pour tout le monde et si on retire les subventions de l'état ça le sera encore moins le temps que les prix baissent chez les constructeurs.
Normal que les ventes baisse notre pays n’offre pas assez de prise sur les grandes axes autoroutiers pourtant nous payons les péages et quasiment pas de borne rapide dans les stations et encore moins sur les aires de repos ce qui limite l’utilisation de ces véhicules à de petit trajet dommage que nos responsables politiques ne fasses rien pour
Vous avez raison il n'y a pas assez de prises sur les grandes axes autoroutiers, et plus globalement pas assez de prises rapide et , lente, en accéléré je pense qu'on est pas mal doté, ce qui avantage la Zoé.
Mais surtout ce qui fait le plus le peur à ceux qui hésitent à passer aux VE, c'est la manque de fiabilité des réseaux, la complexité des offres et l'opacité des facturations, très difficile de connaitre le prix du kWh chargé, et de savoir exactement ce qu'on paye.
Ce qui n'empêche que dans notre pays les ventes de VE sont en forte croissance, ici on parle des ventes mondiales qui baissent pour un trimestre mais qui globalement la tendance est toujours haussière.
Avant cela, il faudrait qu'il y ait assez de modèles accessibles financièrement, avant subventions. Or, il n'existe pas de Dacia électrique ou son équivalent. Possible qu'il soit désormais très difficile de revenir en arrière,; après le bon tout technologique fait par les VE, Tesla en premier. Mais il devrait existe du VE low-tech, simple, robuste, avec 150 km d'autonomie, peu d'options ect ... Les normes sont telles que ce type de voiture reste dans les pays en voies de développement, voire n'existent pas. Il manque aussi des véhicules sans permis électriques, encore plus basiques, juste pour la ville, et à louer par exemple.
Si on analyse froidement sans regarder les portes-monnaies le rapport performances/autonomie/confort d'usage/prix, c'est haut la main la Model 3 la plus valable. La Zoé est calamiteuse, y compris la dernière. La Leaf 2 idem. Les VE du groupe Hyundai (Soul, e-Niro ...). sont entre les deux, pas trop mal. Les tests des nouvelles françaises sont très décevant (DS, E-208 ...).
Pour les voitures sans permis elec ça se fais déjà, au moins du côté de chez aixam
"Le stock de fanboys"
XPTDR
Tous les pays n'offrent pas des primes en Europe. Seuls 12 sur les 28 en proposent. En Belgique, il y a encore 2000€ de prime en Flandre mais plus rien à partir de janvier. En Wallonie et à Bruxelles, aucune aide, juste des taxes de roulage réduites au minimum pour les particuliers, et les sociétés qui peuvent les déduire à 120% (100% bientôt). Maigre...