Malgré les beaux discours et les moyens financiers consacrés à la dépollution des moteurs thermiques ces 20 dernières années, un constat s’impose : en ville, l’automobile à pétrole reste un symbole du gaspillage dans de très nombreux pays développés. Les grandes villes françaises en sont des illustrations en puissance…
I. Le moteur à pétrole & la métropolisation
Alors que plusieurs grandes villes un peu partout en Europe ont mis en place depuis quelques années déjà des politiques de restriction d’accès de leur centre ville plus ou moins contraignantes, l’immense majorité des grandes villes françaises continuent de vivre dans le déni le plus total vis-à-vis de l’automobile à pétrole.
De fait, même en 2015, circuler en plein centre-ville au volant d’un vieux diesel qui crache la mort reste une réalité presque banale pour des centaines de milliers d’automobilistes à travers la France. Une hérésie environnementale que tout le monde ou presque condamnera avec la plus grande fermeté d’ici une quinzaine d’années mais qui hélas continue d’être la norme aujourd’hui quand bien même des solutions existent depuis plusieurs années.
Outre les alternatives à l’automobile individuelle qu’il convient généralement de privilégier (transports collectifs, vélo, marche), rappelons que les véhicules hybrides et électriques font aussi partie des réponses potentielles pour améliorer la qualité de l’air en ville.
Les mesures récentes effectuées suite à l’affaire Volkswagen ont mis en évidence qu’à faible vitesse (30 km/h max.), un véhicule hybride-essence tel que la Toyota Prius émet jusqu’à 80 fois moins de NOx qu’en diesel euro 5 ! Et toujours, zéro particule fine, même avec 250 000 km au compteur…
II. La place de la voiture en ville
Outre les émissions de polluants, l’autre problématique à laquelle un très grand nombre de villes françaises sont confortées, c’est la place qu’occupe l’automobile. Ce constat est particulièrement vrai en matière de stationnement : en encombrant inutilement l’espace près de 95 % du temps pour rien, l’automobile individuelle est de plus en plus perçue comme une icône de la gabegie et de l’inefficacité qui caractérise nos sociétés modernes. Pourtant, bien souvent, des alternatives existent.
Le cas de Paris est indiscutablement le meilleur exemple qui soit en France. Et grâce aux investissements réalisés en faveur des transports collectifs et plus récemment du vélo, la liste des grandes villes françaises dans lesquelles des alternatives à l’automobile existent pour se déplacer seul en ville ne cesse de s’allonger : Bordeaux, Strasbourg, Lyon, Nantes, Grenoble, Rennes, etc…
Des alternatives qui rencontrent un succès croissant dès lors qu’elles riment bien souvent avec temps de parcours réduits (notamment aux heures de pointe), moindre stress et surtout faible coût pour l’utilisateur.
Des alternatives qui pour continuer à se développer et à être plus attractives ont besoin d’espace. Ca tombe bien, l’automobile individuelle en occupe à outrance un peu partout dans toutes les villes quelque soit leur taille…
III. Innover pour exister
Plutôt que de continuer à utiliser les vieilles recettes inefficaces du passé, désormais, il va falloir oser. Oser faire différemment, oser expérimenter à grande échelle, oser remettre en cause ce que certains continuent – souvent à tort – de considérer comme des acquis inaliénables. En arrêtant de sous-estimer la capacité d’adaptation des citoyens, en leur faisant confiance, en les impliquant davantage dans les projets.
Sur ce sujet il y a beaucoup à attendre du vélo, des nouveaux modes électriques (trottinettes, VAE, VLM…) mais aussi et surtout, des véhicules autonomes !
IV. L’autopartage à grande échelle passe par le véhicule autonome
Pour certains, c’est une réalité imminente, pour d’autre, une chimère qui ne sera toujours pas opérationnelle dans 10 ans.
Pourtant, en faisant preuve d’un minimum de pragmatisme et de bon sens, il y a un potentiel immédiat et considérable auquel le véhicule autonome mériterait très vite d’être confronté : l’autopartage à grande échelle.
Considérant qu’en ville, une des conditions indispensables au déploiement à très grande échelle de l’autopartage repose sur le fait de pouvoir disposer à tout moment d’un véhicule à proximité immédiate d’un point donné, le seul moyen réaliste de répondre à cet impératif tout en réduisant significativement le nombre de véhicule à disposition passe par le véhicule autonome.
En limitant (au moins dans un premier temps) la fonction autonome à 30 km/h maxi, le véhicule aurait ainsi la possibilité de se présenter seul au bon endroit au bon moment moyennant une réservation préalable via une application mobile dédiée ou une réservation anticipée sur Internet depuis un poste fixe. Ensuite, charge au conducteur disposant d’un permis de conduire valide de désactiver (ou pas) la fonction autonome, notamment pour s’aventurer au delà du monde urbain.
Un nouveau service qui, avec la participation active des grandes villes, peut potentiellement contribuer à désencombrer progressivement les villes de dizaines de milliers d’automobiles sous-utilisées qui encombrent inutilement l’espace public au détriment de beaucoup d’autres activités économiquement beaucoup plus sensées.
Une seule condition : rendre ce futur là désirable aux yeux du plus grand nombre et lever les freins psychologiques et réglementaires qui pourraient retarder de quelques années encore cette transition vers un monde plus intelligent et plus économe en ressources naturelles…
Vive le futur sobre et intelligent !
C’est là est pas mal.
L’automobile à pétrole est certes un gaspillage mais c’est l’automobile en général qui est un gaspillage : http://www.lebonbon.fr/wp-content/uploads/2015/10/villesansvoiture-simon.gif
N oubliez pas Nice avec Auto bleue, 2eme ligne de tram en construction, velo bleue depuis tres longtemps et ville connectée de france
VT en ville efficacité énergétique à peine plus de 10 %
VE en ville efficacité énergétique supérieur à 80 %
Tout le monde à le choix, tout le monde subit les mauvais choix. L’air nous appartient à tous, faites le savoir !
+1 pour l’auto partage autonome, c clairement la solution du futur. Plus besoin de permis, accessibilité a tout handicap, possibilité de transport de mineurs sans les parents pour les activités, moins d’accidents, coûts fortement réduits, diminution par 7 du nb de véhicules (selon études), confort et rapidité (porte à porte sans changement) vs TC, adaptabilité du besoin (petit VE a 1 place pour se rentre au magasin de meuble, camionnette pour revenir) … L’impact est encore plus grand en dehors des grandes agglomérations ou les TC ne sont pas efficaces ! C juste la prochaine révolution de la mobilité. Il y eu la marche à pied, le cheval, le vélo, la voiture et demain le véhicule autonome. Dès qu’une région du monde (une poignet d’états us ?) aura montré l’impact phénoménal, le monde entier basculera en qqs années. Qui voudra encore rouler avec un véhicule a acheter/louer sous utilisé au PKR exorbitant, l’entretenir, l’assurer a des tarifs proportionnel au risque accidentogene humain ou il faut passer un permis à plus de 10k€ ? Conduire sera une activité de super riches réservé aux supers cars et certainement interdit en ville. Adieux chauffeurs (bus, taxis, vtc), auto écoles, assureurs, concessions auto, centres de CT, réseau d’entretiens et j’en passe ! Et place à de grands groupes gestionnaires de flottes qui optimiseront tout. Rdv ds moins de 10ans pour ce début de révolution.
La voiture électrique a le mérite de solutionner deux pollutions majeures de la ville qui est la pollution sonore et la pollution atmosphérique locale.
La voiture électrique ne répond pas aux phénomènes de congestion de circulation
Cela permettra seulement d’avoir des embouteillages « propres et silencieux », ce qui n’est pas négligeable cependant.
La voiture électrique ne réduit pas son emprise au sol.
La voiture électrique ne permet qu’une solution de remplacement technologique d’une voiture par une voiture.
Une voiture thermique contre une voiture électrique.
La solution est les petit véhicule léger étroit inclinable une ou/et deux places en tandem. 4 fois moins lourd, emprise au sol diviser par 4.
Oubliez les parkings, aucun besoin d’infrastructure nouvelle.
Empreinte environnementale divisée par 4, tous cela se traduit par une mobilité efficiente durable. Exactement l’idée pour la Cop 21.
Il faut abandonner cette idée de bagnole en ville.
Innover, ce n’est pas avoir une nouvelle idée mais arrêter d’avoir une vieille idée.
La difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d’échapper aux idées anciennes.
En ville
On parle beaucoup des voitures autonomes, mais où est-on pour les bus autonomes? Je crois que c’est cela qui a le potentiel de changer beaucoup des choses dans le transport commun. Dans ma région, la plupart du temps je vois des bus énormes de 100 places se balader presque vides. C’est juste le matin et à la fin d’école qu’il y a du monde. Le reste du temps, il y a 2-3 personnes, et il faut attendre 25 minutes entre chaque bus.
Ça sera beaucoup plus efficace si au lieu d’avoir 1 bus énorme qui circule quasiment vide toute la journée, qui consomme énormément de diesel, d’avoir 3 bus autonomes électriques plus petits, qui circule plus souvent et au moments de la journée ou il y a peu de monde, on fait circuler un petit bus (en les échangeant entre les 3, le temps que les deux autres se rechargent). Le matin/soir on fait circuler les 3. Donc, économies énormes sur le carburant et les salaires des chauffeurs (et pas de risque de grève), le matin/soir au lieu d’avoir un bus qui arrive tous les 25min, on a trois, qui arrivent tous les 8 minutes. Il me semble aussi qu’un système autonome pour les bus qui ne vont que rarement rouler à plus de 50km/h, c’est moins risqué que sur une VP qui doit tout gérer jusqu’à 130 (je suppose)…
D’une certaine façon Uber, du point de vue du passager, ce sont déjà des voitures autonomes. En plus c’est tout de suite disponible.
Pour ce qui est du vélo, pas facile d’emmené la famille et on ne peut pas élargir les rues à l’infini pour une route, une piste cyclable, une piste motos, une piste chevaux, une piste char à voile, un canal jet ski. Il faut forcément, dans une largeur déterminée par l’historique, faire un certain nombre de choix. Comme on doit avoir minimum deux voies pour les véhicules d’urgence, la police, les pompier et autres et qu’un trottoir est nécessaire pour passer à pieds, cela ne laisse pas beaucoup d’espace pour autre chose. A moins évidement de retourner au moyen âge et ses ruelles étroites à l’intérieur de murailles fortifiées. Donc quand c’est possible des voies adaptées à d’autres moyens de transport oui, mais pas au détriment de la base.
Pour la voiture elle-même on doit surtout l’électrifié plutôt que de tenter de la faire disparaitre, sinon l’effet sera d’associé tentative d’interdiction et électrification, avec pour effet de ralentir l’électrification.
Au niveau parking là effectivement on peut améliorer de beaucoup en arrêtant de mettre ses squat villo partout en plus jamais utilisées, c’est bacs à bétons sans la moindre fleur ou arbuste et en autorisant enfin les systèmes de parking automatisés à barillet comme les Japonais le font déjà depuis des années. Sans compter d’arrêter d’interdire aux sociétés d’utiliser les places de parking qu’elles ont historiquement dans leur sous sols, ce qui est un comble. Enfin il faut des parkings efficaces et gratuits à l’entrée des villes avec des services de carwash pendant son absence et des bonnes connections métro vers le centre. Au passage les parkings peuvent êtres spacieux et agréables avec des marchands de gaufre, du café, le wifi, un shopping, des plantes, bref un endroit agréable et invitant au lieu de coins sombres étriqués et sinistres. Des panneaux de pub électroniques avec les news en live serait un plus. On sous-estime le potentiel énorme d’un parking en terme d’attrait et de convivialité voire de rencontre ou de vente de voitures justement.
Avant d’envisager la voiture autonome, il convient de réfléchir à la monté en charge du parc automobile électrique et hybride rechargeable pour 2020. Les centres villes ont expérimenté par un échec cuisant (cf Toulouse) les « places réservées VE ». Or la solution passera obligatoirement par une cohabitation des VE et VT pour les emplacements convoités et donc par des bornes de recharge obligatoirement lentes et à faible coût pour en installer en forte densité, sans emplacement réservé, mais surtout, des bornes qui font aussi parcmètre pour les VT. Ce réseau de borne est délestable lors des pics de consommation électrique et ne nécessite pas de renforcement électrique. Par des millions d’investissements privés (autorisation administrative à adapter) pour équiper des place de stationnement en accès public, on peut vraiment libérer l’électromobilité, surtout en centre ville, et à moindre coût….l’interdiction des diésel ne viendra que valider une tendance prise naturellement.
Ceci n’est pas de la science fiction comme la recharge par induction en roulant. Faudrait juste le faire comprendre aux gens qui animent la COP21 !
La combustion émet des particules et cela est aussi vrai pour un véhicule hybride à partir du moment où le moteur tourne. Le pot d’un véhicule thermique, même essence injection indirecte ne reste pas de la couleur du métal, il devient noir tout comme les tuyaux d’évacuation des chaudières deviennent noirs à l’usage.
Par contre, il est indéniable que l’on peut classer les carburants du moins émetteur au plus émetteur :
– gaz naturel ou biogaz,
– essence,
– gazole ou fioul,
sachant que la technique utilisée pour l’injection peut engendrer des différences notables (injection directe ou indirecte pour l’essence par exemple).
Donc une Prius émet bien des particules et pas zéro comme indiqué dans l’article.
De plus avant de passer à l’autopartage autonome le temps que la technologie soit au point, incitons déjà les urbains à passer à l’autopartage, et en cela l’opération sans ma voiture est à signaler (http://www.sansmavoiture.fr/).