Comme beaucoup d’autres secteurs d’activités, l’industrie automobile doit faire face aux mutations nombreuses d’un monde en pleine évolution. Un changement d’échelle sans précédent auquel participe pleinement la révolution numérique en cours. Une révolution silencieuse qui pourrait bien redessiner en profondeur notre façon de consommer l’automobile dans les toutes prochaines années. Explications…
I. Google et la Californie, précurseurs
La « Google Car », beaucoup en ont entendu parler, rares sont ceux à avoir eu l’occasion d’en croiser une. Et pour cause : sa circulation n’est à ce jour autorisée qu’à titre expérimental dans quelques rares Etats d’Amérique du Nord. La Californie en fait évidemment partie.
Depuis 2010, les prototypes qui y circulent ont parcouru des centaines de milliers de kilomètres sans causer le moindre accident. Un point central pour un système qui vise à réduire encore le nombre d’accidents et de tués sur les routes.
À ce sujet, précisons que les freins ne sont plus techniques mais essentiellement de nature juridique et/ou réglementaire. Les cabinets américains experts du sujet en sont convaincus : la loi va très vite devoir évoluer pour répondre à la pression croissante des lobbys… mais aussi des attentes citoyennes !
II. Une vraie question de génération
Mais au fait, pourquoi investir des sommes conséquentes en capteurs et autres équipements numériques indispensables au bon fonctionnement des véhicules auto-conduits pour reproduire ce que l’espèce humaine effectue jusqu’à présent par elle-même, parfois avec un certain plaisir?
C’est sur ce point que les divergences inter-générationnelles apparaissent. Pour une part croissante d’automobilistes, notamment les plus jeunes, la voiture est de moins en moins synonyme de plaisir. De plus en plus souvent, elle est même perçue comme une contrainte : répression, congestion routière, coût (entretien, carburant, assurance…). Surtout, pour celui qui conduit, impossible de faire autre chose que de conduire pour garder tous ses sens en éveil et pouvoir réagir instantanément aux dangers et aux différents aléas de la route.
Or, beaucoup l’ont déjà constaté, chez les plus jeunes notamment (mais pas uniquement…), le degré de dépendance aux smartphones et autres tablettes numériques est tel qu’il est devenu de plus en plus difficile de convaincre les plus addicts de consacrer une partie de leur temps à conduire une voiture lorsqu’ils ont besoin de se rendre d’un point A à un point B. Beaucoup préfèrent mettre à profit ce temps de déplacement pour travailler, naviguer sur Internet, les réseaux sociaux, etc…
Ce n’est pas juste une (r)évolution culturelle. C’est une évolution d’ensemble, une évolution des modes de vie. Il y a 30 ans, l’Internet mobile n’existait pas. Les voitures étaient beaucoup moins aseptisées que que la majorité des voitures actuelles, les infrastructures routières moins encombrées, les contrôles de vitesses bien moins répandus, etc… La voiture était alors souvent associée au plaisir de conduire. Certains constructeurs ayant même décidé d’en faire leur principal argument de vente…
Mais les temps changent. Comme beaucoup de pays développés, la France est un pays qui vieillit, qui concentre à l’intérieur de ses grandes villes et de ses agglomérations, une population de plus en plus urbaine, laquelle n’a évidemment plus les mêmes besoins en mobilité que ceux qui ont permis le développement de l’automobile à pétrole au siècle dernier.
III. Un potentiel considérable à l’intérieur des grandes agglomérations
C’est notamment pour répondre aux besoins en mobilité à l’intérieur de ces zones urbanisées plus ou moins denses et plus ou moins vastes que les véhicules auto-conduits pourraient apporter de nouveaux services très attendus par les futurs habitants de ces nouveaux quartiers.
En complément, voire en substitution partielle, des lignes régulières de transports collectifs par exemple. Surtout celles où le taux de remplissage annuel moyen dépasse rarement 30 % de la capacité nominale des véhicules utilisés. D’autant que l’on peut imaginer des gabarits de véhicule allant de la voiture particulière « 4 portes, 4 places » à des véhicules de capacité supérieure type monospace ou minibus 9/12 places. De nouveaux services capables de répondre à un vrai besoin (exemple : liaisons commune à commune sans passer par la ville centre), le tout à un coût potentiellement très compétitif. Car comme souvent, c’est sur la question du coût que le véhicule auto-conduit pourrait finir par s’imposer. En s’affranchissant du premier poste de dépense des services de transport de personnes aujourd’hui disponibles (= le chauffeur du bus dans une majorité de cas), les véhicules auto-conduits seront potentiellement à même de pouvoir proposer des trajets à des prix très compétitifs dès lors que le taux de remplissage du véhicule sera également optimisé grâce aux technologies numériques.
Cerise sur le gâteau : ces véhicules étant amenés à beaucoup rouler, leur taux de renouvellement sera sensiblement plus élevé que celui des voitures particulières qui encombrent aujourd’hui l’espace public. De fait, ils bénéficieront en permanence des dernières évolutions technologiques disponibles en matière de propulsion hybride ou électrique…
IV. Quelle perspective en France et en Europe à l’horizon 2025 ?
À quoi ressemblera la France en 2025 ? C’était le thème choisi par le gouvernement pour annoncer de façon originale et visionnaire (?) sa rentrée politique. Parmi les nombreuses mutations auxquelles la France doit dès-à-présent se préparer, la révolution annoncée par les véhicules auto-conduits fait indiscutablement partie des sujets qui méritent d’être traité à part entière. Dans un pays où l’essentiel du parc roulant est constitué de véhicules « diesel boite manuelle », l’inertie des mentalités constituera de toute évidence un important frein culturel avant de dire oui aux véhicules auto-conduits !
Une chose est sûre : qu’on soit pour ou qu’on soit contre, les véhicules auto-conduits ouvrent la voie à de nouveaux services potentiels en mobilité, tout en étant à même de répondre très efficacement aux besoins existants couverts jusqu’ici par des voitures individuelles à pétrole ayant souvent comme seul et unique passager à bord, le conducteur. Autant dire que le potentiel d’optimisation est considérable. D’ailleurs, ces dernières années le numérique a déjà commencé à s’y attaquer : covoiturage, covoiturage dynamique, auto-partage P2P, etc…
Séquence rigolade: tout le monde ici est sensibilisé au gaspillage d’espace et d’énergie que représente une voiture circulant avec une seule personne à bord.
Grâce aux véhicules autopilotés, l’espace routier sera encombré par des véhicules avec zéro personne à bord!!
D’accord avec Triphase.
A Rickobotics,
Mais non, je ne le prends pas mal :-)
Car nous n’avons pas la même « vision du futur ».
A force de vouloir enlever sa liberté d’agir (ici, de conduire), il va finir par s’ennuyer à la longue cet Homme.
Plus aucune initiative quoi ! Plus le choix de tourner à droite, là sur le vif, pour prendre une photo du paysage. On aura tous les mêmes vêtements gris, marcherons tous en file indienne gentiment vers nos terminaux de transport autopiloté, comme dans les vieux films de science-fiction.
Mais pourquoi vouloir absolument enlever l’Homme, dans le contrôle de nos transports ? Je ne suis pas contre l’évolution technologique, j’en suis en plein dedans, mais delà à vouloir tout révolutionner sans en analyser les conséquences, il y a un pas ! Prendriez-vous un avion, sans pilote en 2020 ? Moi, non ! D’ailleurs, je ne prends jamais un vol de nuit, car je veux que les pilotes puissent toujours se fier à leurs fesses, leur pif et leurs yeux, dans une situation du genre vol Rio-Paris. Faire confiance à la technologie (pilotage automatique) a brisé des familles. Même avec ses faiblesses, l’Homme aux commandes pourra souvent se sortir d’une situation non prévue par une machine (exemple du crash du vol Airbus sur l’Hutson => amerrissage en douceur sans moteur, avec moins de cinq secondes de réflexion pour y aller ou pas). Allez-faire çà avec une machine !
Je ne comprends pas l’exemple d’Internet et du mobile. Ce ne sont que des outils, pas des machines remplaçant l’Homme.
§
les machines qui remplacent l’homme, ça va bien pour intervenir à Fukushima ou pour explorer Mars! Dans notre quotidien banal c’est une autre histoire. Ah si, l’imprimante remplace la plume d’oie (ou d’acier). Le mixeur électrique remplace le batteur à main. etc…
En parallèle, j’ai vu au cours des année 90 la désindustrialisation où les robots européens ont été remplacés par des petites mains chinoises moins chères pour fabriquer plein de choses. Pas top non plus!
Enfin, par rapport aux risques de manque de pétrole (à cause des guerres, pas encore de l’épuisement des ressources), eh ben ma foi, pas besoin de robots pour « consommer moins ».
Avec les mêmes voitures qui fument, et plus de motivation à l’écoconduite, il est possible de baisser de 20% la conso globale de pétrole des véhicules particuliers. Moins pour les camions bien sûr. Avec en prime encore moins d’accidents donc de dépenses d’assurance et de sécurité sociale.
Les marges de progrès en matière d’efficacité énergétique sont énormes. Pas besoin de nouvelles techno pour cela. Ceci étant indépendant mais pas contradictoire au développement des VE.
Les radars automatiques ont fait beaucoup mieux que les dernières innovations des motoristes pour faire baisser la conso des véhicules.
Pour revenir au sujet: la première étape vers l’autoconduite, c’est le régulateur de vitesse. Très pratique. Bien. Avons-nous des statistiques (secrètes et taboues) sur les accidents directement liés au régulateur? Pas facile de faire un lien direct de cause à effet, mais le confort du régu facilite l’assoupissement. Les pieds loin des pédales augmentent le temps de réaction.
Pas contre mais méfiance! Ce n’est jamais la technologie qui est responsable de la sécurité d’un véhicule mais son conducteur. On a tendance à l’oublier.
Selon un nouveau rapport de Navigant Research, les ventes de voitures autonomes passeront de 8.000 véhicules par an en 2020 à 95,4 millions par an en 2035, pesant alors 75% des ventes des véhicules légers [moins de 1,8 tonne dans la classification américaine].
http://www.zdnet.fr/actualites/vers-75-de-voitures-sans-conducteur-en-2035-prevoit-un-rapport-39793387.htm
« Je m’engage à présenter la voiture autonome, une révolution technologique, dès 2020 et nous sommes en bonne voie pour y parvenir », a indiqué Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan, cité dans un communiqué.
http://www.boursorama.com/actualites/la-voiture-sans-conducteur-de-nissan-sur-le-marche-en-2020-d28dc0664ea8c65262b307a966b7af65
Alors les sceptiques ? La techno sera prête, il manquera plus que l’élément déclenchant, comme une bonne pagaille au moyen orient faisant exploser durablement le prix des transports à pétrole. Ou une incapacité physique à suivre une demande d’or noir toujours croissante. Couplé à une faillite des pays développés du à leur déjà énorme dette et une balance commerciale s’effondrant à cause des importations de pétrole/gaz toujours plus fortes, conduisant à l’impossibilité de remplacer leur parc de millions de véhicules à pétrole par des VE en qqs années (sans parler de la concurrence d’accès aux matières premières des autres régions du monde). Seule solution ? Efficience, sobriété et intelligence … ce dont l’Homme n’est pas capable par nature ! Les machines nous aideront puis nous remplaceront, quels que soit les domaines ! Ce n’est qu’une question de temps et de contrainte …
Eh ben …
Que de points de vues différents sur l’utilité du VP en milieu urbain, quel-qu’il soit !
Il n’y a pas photo. Le problème est simple, l’Homme vivra en agglomération, de plus-en-plus. Et donc, arrivée à saturation en hauteur Z, ces villes vont fatalement s’étendre en XY. C’est incontournable ces futures mégalopoles ! Le problème du transport urbain va devenir un casse-tête car il faudrait à la fois, renforcer les TC pour les « centristes » (qui eux n’auront finalement plus de VP), tout en facilitant les « ex-centristes » (qui eux auront toujours besoin de VP), et ceci, tant que l’infrastructure en TC n’arrivera toujours pas à rejoindre la vitesse de ces extensions urbaines. Il sera là le problème, et je ne vois pas comment le résoudre.
Alors à moins d’une grande pandémie, l’Homme urbain sera contraint de vivre séré, mais avec tout sous la main et l’Homme périurbain, de vivre avec son problème de transport pour aller chercher ce qu’il lui faut sous la main.
Alors Guillaume, peut-être qu’au XXIIème siècle, enfin les villes seront mieux agencées pour que tout le monde soit pourvu d’un logement proche de son travail avec toutes les commodités autour, mais auparavant il faut des voitures, si possible non polluantes. Et là, je rejoins l’idée de Belprius.
A nous de concevoir des véhicules pratiques, en non polluants.
Nota : A ceux qui les changent tous les 5 ans, il ne faut pas leur jeter la pierre, car ils permettent quand-même aux autres moins nantis, un accès aux véhicules plus récents, donc de moins en moins polluants. CQFD !
§
@Tous : merci pour vos nombreux commentaires qui témoignent de l’intérêt croissant que « nous » portons vis-à-vis de ces véhicules du futur (et merci à Google d’avoir largement contribuait à « démocratiser » la technologie ad hoc en communiquant à gogo sur le sujet… cf. le twitter @thegooglecar ;)
Comme indiquer dans l’article, à titre personnel, je pense que la 1ère cible à laquelle les véh. auto-conduits pourraient légitimement s’attaquer est celle des dessertes régulières « communes » à « communes », dans un souci permanent de COMPLEMENTARITE et/ou substitution à l’offre existante. L’objectif n’est évidemment pas d’accroitre la mobilité à l’intérieur des aires urbaines où le trafic y est déjà bien assez dense comme cela mais bien de l’OPTIMISER!
@jumper : dans le cas de l’IDF, je crains que ni les véh. auto-conduits, ni la collection de M° automatique dévoreur de béton et d’acier promise dans le cadre du Grand Paris, ni les VEx soient en mesure d’apporter des réponses durables au pb de mobilité d’une région qui a cru un temps que le meilleur moyen de peser 20% du PIB français était d’entasser 9 millions de français sur moins de 1% du territoire… C’est tout le problème des grandes métropoles ayant connu une phase d’expansion très rapide au cours des 30 glorieuses et des 30 suivantes (payées à crédit) : une bonne partie de cette expansion urbaine repose sur un certains nombres d’hypothèses profondément incompatibles avec les grands principes du dvlpt durable…
Vive la ville à taille humaine! :p
Je ne sais pas si ca a été dit dans les coms, mais vu la mentalité française (dont je fais partie), une partie des véhicules resteront aux commandes de l’humain, a l’identique de notre chère et tendre technologie TGV qui a fait ses preuves:
le conducteur à la maîtrise totale du train, et l’électronique n’est là que pour les situations pre-dangereuse (témoin, avertissement…)et dangereuse: freinage automatique, remise en ligne, allumage de feux… mais ca on y est déjà sur les voitures haut de gamme allemands… juste que ce se démocratisera.
Toute la question est de savoir si le peuple acceptera la boite noire, mais comme il y a déjà du battage médiatique sur les cameras embraqués et Co, on y viendra… vivr big brother
Le plaisir de conduite existera donc encore, mais sera fortement aseptisé par rapport a ce qu’on a connu, c’est probablement le progrès pour certains…mais pas pour moi.
Je considère que le plaisir de se déplacer est une liberté fondamentale, qu’on aille dans le sens de maîtriser les risques autour du déplacement personnel: bien sur, mais sans dénaturer ce sentiment de liberté.( la politique de sécurité routière va exactement dans le même sens que ces véhicules auto-conduit, ca en est bien malheureux)
Mais après encore une fois, que la diversité des moyens de transports inclus des véhicules automatiques en centre urbains: ca va dans le bon sens.
Et sinon vous avez entendu parler du système de Volvo. Le Sartre ?
C’est pas mal non plus en terme d’auto conduite. Il y a un chauffeur pour six ou dix voitures qui suivent de près. On peut rejoindre ou quitter le train de voiture à sa guise et c’est vraiment de l’auto conduite au moment ou elle est intéressante
Cad sur autoroute pour de long trajets à allure réduite et dans l’aspiration aérodynamique du véhicule qui précède
On pourrait même imaginer des consommations suffisamment basse pour faire 200 km en électrique avec un modèle actuel non ?
Enfin moi je trouve ça pas mal
À généraliser rapidos
Bonne soirée
Il est infiniment plus facile de faire un A380 autopiloté qu’une Zoé autopilotée! Dans le cas de l’avion, c’est déjà quasi le cas. Il vole presque en « site propre » du fait du contrôle aérien, ne risque pas de se faire couper la route par un gosse qui court après son ballon etc etc. Et pourtant, là encore c’est pas demain la veille!
pourquoi le vehicule autonome permettrait il de limiter le nombre de vehicules ce sont 2 sujets totalement differents…
et posez vous la question du temps que vous passez a travailler et a dormir et vous aurez surement un autre avis sur l’utilite de posseder une maison et un terrain probablement surdimensionnes c’est comme posseder une voiture que l’on autilise a 5% et ca ne choque personne….
Oui, c’est à la mode de faire des démonstrations de voiture autogérée. C’est spectaculaire !
Google n’est pas le seul, plusieurs projets sont à l’étude. Dont le premier équipementier CONTINENTAL.
Voir sur : http://www.cnetfrance.fr/cartech/vehicule-autonome-l-equipementier-continental-donne-sa-feuille-de-route-39786836.htm
Mais avant de voir ces voitures sur nos routes, à la merci du moindre évènement non prévu, il va se passer beaucoup de temps. Malgré les sécurités misent en place, il reste un long chemin avant d’arriver à ce que fait un cerveau humain. Alors bien-sûr, dans les bouchons à faible allure lors des migrations estivales, cela pourrait soulager le conducteur, mais sinon dans les autres situations, ce dernier ne sera pas en confiance totale sur un système dont il ne maîtrise pas les réactions.
Les gens qui voyagent en voiture, aiment la conduite en général. Les autres prennent le train. Une diffusion de ce système sur nos routes en 2025, je n’y crois pas trop !
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Les VP sont immobilisés 95% du temps. Et les 5% restant c’est (presque) tous les véhicules qui roulent en même temps….
D’ailleurs le cas des taxis le montre déjà: aux heures de pointe il est difficile de choper un taxi (comme s’il n’y en avait pas assez), et le reste du temps ils dorment tous dans leur véhicule en attendant un hypothétique client.
du coup le raisonnement qui divise par 10 le nombre de véhicules est malheureusement un petit peu trop optimiste.
Je pense au contraire que le potentiel de tels véhicules autonomes est largement sous estimés ! La raison principale: l’efficience. Aujourd’hui un VP est immobilisé 95% du temps. Regardez la place perdue pour les garer, le tout en double ou triple, une place par VP pour le domicile, une pour le boulot, une pour les hyper, … Et donc le nb de Véhicules inutile, presque 1 par habitant, alors que 1 pour 10 suffirait amplement ! Voilà ce qu’apporte le véhicule autonome. Une réduction mini par 10 de la flotte, et donc passer de 30 millions à 3 rien qu’en France. Sans parler des accidents en moins, de l’entretient optimisé, d’une gestion de flotte idéale et de véhicules toujours adapté à vos besoins: je pars en course, le twizzy vient me chercher, je repars les bras chargés c au tour du kangoo … Les TC sont trop restrictif: temps d’attente, horaires précises, changement, impossibilité d’avoir des bagages … Les VP sont hors de prix, presque jamais adapté au besoin du moment … À mon avis, c bien ces véhicules autonomes qui seront à l’origine de la prochaine grande révolution des transports. Qui imaginait le monde d’aujourd’hui avec internet mobile il y a tout juste 20 ans ? Google l’a bien compris, ils se lancent à corps perdus la dedans, ds le VE et ds l’énergie verte. Bref le trio parfait pour dominer le transport de demain et qui rapportera encore plus que les communications lié à l’information et les réseaux. Les 20 prochaines années vont être passionnantes !!
Au risque d’être en désaccord avec pas mal de monde, je pense que des voitures qui se conduisent toutes seules, c’est pas bien du tout.
D’abord, le temps estimé perdu à conduire une voiture au lieu de jouer avec sa tablette est à mon avis utile au cerveau qui déconnecte. Si tout le monde passe son temps à jouer sur son smartphone, qui va avoir le temps de réfléchir à autre chose que son dernier score à Angry Bords. Non, il faut « perdre » du temps parfois.
Si on veut du transport en commun sans conduire, les bus, « taxis », trains, avions etc… sont déjà là.
L’argent serait lieux investi à travailler sur des transport en commun plus souple, plus sobres, plus modulables.
C’est peut-être ringard, mais je suis plus preneur d’un futur avec des véhicules particuliers qu’on conduit encore soi-même, mais qui sont robustes, peu coûteux, sobres en énergie, faciles à recycler en complément de transport en commun plein de toutes ces qualités aussi plutôt que d’une voiture qui se conduite toute seule (sinon que je trouve le prototype intéressant)
Je partage tout à fait la vision de véhicules auto pilotés qui remplace et améliore les transports urbains. En effet, lorsque l’on regarde sur la durée totale de la journée, le bus, avec des taux de remplissage finalement trés bas (j’avais plutôt en tête 10% que 40%) est loin d’être écologique. Le remplacer par une flotte de véhicules auto pilotés fait beaucoup de sens et pourrait par ailleurs étendre la zone de couverture économiquement viable. Par ailleurs dans le cadre de parcours bien cernés (du type ligne de bus) la gestion réglementaires devrait pouvoir être simplifiées. En effet, en cas de problème, il est très facile de supprimer l’autorisation qui par ailleurs pourrait être délivrée au niveau local. Bravo en tout cas pour l’article car j’espère que cette vision va émerger en France car nous avons des atouts sur ce sujets (cf navette Navia de Induct et véhicule VIPA de Ligier et Centres de recherche associes). J’espère que des expérimentation pourront avoir lieu.
Les premiers systèmes automatisés de conduite remontent aux années 80 ! (http://www.idsia.ch/~juergen/robotcars.html)
Il y a différents laboratoires en France qui travaillent sur ces sujets et ont des prototypes fonctionnels depuis plus de 15 ans (LASMEA, LIVIC, LCPC / IFSTTAR).
Ces études parfois réalisées avec la contribution de constructeurs restent expérimentale (sur circuit fermé lorsque le système est actif).
Le projet LAVIA visait à étudier des véhicules appliquant automatiquement les limitations de vitesse, une étude à échelle réelle sur plusieurs année a eu lieu et ne serait que cette évolution n’est toujours pas présente dans nos véhicules…
À ma connaissance, il y a quelques initiatives qui arrivent : BMW parlait d’un speed limit indicator basé sur une carte et une lecture optique, il ne reste plus qu’à le coupler au régulateur :)
Cette « innovation » aura mis un peu plus de dix ans à arriver sur des modèles haut-de-gamme.
Par ailleurs pour avoir travaillé en détail sur le sujet, la fiabilisation du système dans le temps (usure des capteur, situations exceptionnelles) n’a pas été réellement approfondie. J’imagine que Google commence tout juste à avoir un retour d’expérience sur le sujet.
Le déclencheur sera l’usage, comme les services autour de l’iPhone ont permis l’explosion du marché des smartphones sur une techno existante.
Alors à part à faire frissonner les technophiles de tout poil, soyons honnête, ça servirait à quoi ? Qu’est ce qui justifierai le surcoût ? C’est pas demain que 80% du marché le prendra!
Par ailleurs, jetez un œil à l’i3, elle dispose d’un premier système de radar anti-collision et de conduite automatisée dans les bouchons.
J’attends les premiers essais avec impatience :)
La reflexion sur le rapport des jeunes a l’automobile est elle une analyse personnelle ou basée sur des études?
en effet tous les jeunes que je connais dont les parents ont les moyens considerent encore la voiture comme un moyen de differenciation au meme titre que l’habillement et l’electronique…
a noter tout de meme que ce constat perso est fait dans une region ou les problemes de circulation sont rares…
Depuis le temps que je rêve d’une voiture qui roule toute seule afin de pouvoir dormir « au volant » sans risques! En même temps cela fait peur. Avec les capteurs et tout et tout, sera-t-elle en mesure d’appréhender tous les aléas? Par exemple une masse sombre sur la route (humain, animal, objet tombé d’un véhicule précédent) fera-t-elle s’arrêter le véhicule à coup sûr? si oui, le véhicule va p’tet aussi s’arrêter chaque fois qu’une ombre ou un reflet de soleil fera croire qu’il y a « quelque chose »… Très difficile informatiquement de distinguer le vrai du faux.
Et puis, un véhicule se salit. On n’est pas toujours en train de le laver. Si les capteurs sont recouverts de poussière, d’humidité, d’insectes écrasés, ils vont faire quoi?
En tout cas, une voiture qui se conduira toute seule respectera forcément les limitations de vitesse, ne fera pas de dépassement dangereux (sera-t-elle capable de dépasser un tracteur?) et donc se contentera d’une puissance motrice qui ferait aujourd’hui ricaner n’importe quel « vroumvroum »! Sale temps pour les motoristes et les pétroliers.
En tout cas ce n’est forcément pas à l’ordre du jour pour les constructeurs qui disent « pour que l’automobile soit toujours un plaisir » ou encore « auto emocion » etc…
Prendre la voiture comme on prend le train ou le bus.
Et les auto-écoles? elles ne serviront plus à rien? :-))
La principale difficulte a l’introduction de ce genre de systeme est d’ordre reglementaire : qui est responsable en cas d’accident ? Le constructeur du vehicule, le conducteur ?