Il ne fait pas bon critiquer le constructeur automobile national au Vietnam. C’est la triste réalité que vient de découvrir Sonnie Tran, un internaute vietnamien de 37 ans.
Quand VinFast fait la loi au Vietnam
Selon le média BNN Breaking, VinFast aurait demandé à la police vietnamienne d’arrêter et d’interroger un internaute de 37 ans suite à ses interventions sur les réseaux sociaux. Sonnie Tran, c’est son nom, a publié des messages sur Facebook pour faire part de ses interrogations sur les motivations réelles de VinFast. En effet, l’homme accuse par exemple la maison-mère du constructeur vietnamien, VinGroup, de s’être lancée dans l’industrie automobile pour « dissimuler des pertes et effectuer des transactions financières douteuses ».
À lire aussi VinFast : un record de ventes trompeurSonnie Tran a publié plusieurs articles avec des titres comme : « Comment VinFast s’est caché ? », « Les vrais fabricants derrière les voitures de VinFast ». Ou encore « VinFast poursuivi aux États-Unis pour la mauvaise qualité de ses véhicules ». Difficile de dire s’il s’agit de désinformation ou non. Quoi qu’il en soit, VinFast a voulu mettre fin au débat le plus rapidement possible. L’internaute vietnamien a été arrêté par la police à Ho Chi Minh-Ville. Il a ensuite été détenu pendant environ 35 heures sur quatre jours.
Un internaute de 37 ans a été arrêté par la police
Tous ses appareils électroniques ont vraisemblablement été saisis. Il a été interrogé sur ses articles. La police lui aurait également demandé si des organisations le soutenaient. Sonnie Tran est accusé d’avoir abusé de ses droits sur la liberté d’expression et la liberté de la presse. Il aurait violé l’article 331 du code pénal vietnamien. Cette règle vise à « punir les personnes qui nuisent aux intérêts de l’État ou aux intérêts des organisations et des individus en abusant de leur droit à la liberté d’expression ».
Rappelons que c’est le Patri communiste qui est au pouvoir au Vietnam depuis de nombreuses années. Il semblerait que le régime se soit durci depuis le troisième mandat obtenu en 2021 par le (très conservateur) secrétaire général Nguyen Phu Trong. Dans ses publications, Tran laisse entendre que les voitures électriques de VinFast seraient fabriquées par des traitants indiens et chinois. Aussi, il parle de « poursuites judiciaires aux États-Unis », un marché sur lequel le constructeur tente de s’implanter.
À lire aussi Le constructeur vietnamien VinFast veut frapper fort avec ce petit SUV électriqueIl se trouve que ce n’est pas la première fois que VinFast fait appel aux autorités pour dénoncer ses détracteurs. Un Youtubeur en a déjà fait les frais en 2021. Pourtant, un porte-parole a précisé à ce sujet que « c’est bien la première fois que nous signalons quelqu’un aux autorités ». La marque précise que « si un incident similaire devait se produire aux États-Unis, nous soumettrons également une demande aux autorités locales ». Le vietnamien n’apprécie vraisemblablement pas les critiques.
Ce que plein de gens ne comprennent pas dans le communisme, c’est que vous n’aurez jamais de sources fiables.
Car il n’y a pas de journalisme à proprement parler.
Il n’y a pas d’Etat de droit en fait. Le type ne vas pas passer devant un vrai juge, il va être jugé par le Parti…
Reveillez-vous, c’est la dictature, allo…
Vous réfléchissez comme si le Vietnam était une démocratie où les gens ont des droits…
On aurait dû écrire “impossible de dire si c’est de la désinformation”
Ce monsieur a déjà eu la bonne idée de ne pas avoir critiqué le gouvernement directement, sans quoi il aurait juste “disparu”.
(pour info j’y ai vécu )
Dans le doute, évitons d’acheter nos voitures aux pays totalitaires.
Pas envie de froisser ces braves gens un poil susceptibles.
on peut critiquer un produit pour ses qualités intrinsèques, mais colporter des assertions non vérifiées sur une entreprise c’est de la diffamation, et ceci partout dans le monde. Normal qu’il y est une réaction de l’entreprise, c’est plus étonnant que ce soit directement fait par la police, mais on ne sait rien de possible poursuite judiciaire précédente dans l’article.
Abus de liberté d’expression. C’est joli. Tu as le droit de t’exprimer comme tu veux, mais ne dis pas n’importe quoi. J’imagine que ce chef d’inculpation pourrait aussi s’énoncer en Russie et en Chine.
Bizarre votre article. Soit ce que dit M. Tran est faux, dans ce cas c’est de la diffamation, qui serait punie par la loi en France aussi. Soit ce qu’il dit est attesté par des sources fiables, et dans ce cas AP n’aurait qu’à les reprendre. Mais bon, puisque vous dites qu’il est “difficile de dire si c’est de la désinformation” c’est qu’apparemment il n’y a pas de source fiable.
Faire état de pratiques supposées frauduleuses sans en apporter les preuves, ce n’est pas tout à fait la même chose que de critiquer l’efficience et l’autonomie d’un véhicule électrique…
Je ne pense pas que la diffamation soit compatible avec la justice française non plus ?
Je suppose qu’il manque le mot constructeur dans la dernière phrase de l’article…sinon, c’est plutôt gênant comme assertion.
I love communisme.
Hé bien, si on allait en prison en France parce qu’on a critiqué nos constructeurs nationaux, il n’y aurait plus grand monde en liberté dans ce pays 😂
La liberté d’expression s’arrête là où commence la désinformation.
Ce qui aurait tendance à prouver que les réseaux dits “sociaux” ont créé d’énormes confusions, particulièrement chez les personnes psychologiquement fragiles.
Les tribunaux auront un peu plus de travail, mais il ne faudrait pas tomber dans des dérives totalitaires pour autant.
Que Vinfast se défende me parait légitime mais il n’est pas interdit d’apporter des explications claires aux accusations dont ils font l’objet.
C’est attristant, je ne savais pas que la situation au Vietnam était comme en Chine à savoir que le moindre mot de travers peut t’offrir des démêler avec la justice..
VinFast a le VinMauvais, faut pas lui chercher des noises !