C’est probablement le genre de question à laquelle Elon Musk et ses associés ont cherché à répondre dès le début de ce siècle avant de se lancer dans l’aventure Tesla. Avec quelques années de retard, c’est au tour des grands constructeurs automobiles d’essayer d’y répondre. Petit tour d’horizon de l’état d’avancement des réflexions sur le sujet…
I. Le cas Tesla Motors
C’est au détour d’un lien posté sur Twitter il y a quelques semaines que je me suis retrouvé à lire un des premiers billets rédigé par Elon Musk pour le blog Tesla Motors [the secret Tesla Motors master plan (just between you & me)]. Le billet en question date d’août 2006 (!). Il y décrit le plan stratégique de Tesla en tant que futur constructeur de voitures électriques. Avec quelques années de recul, on peut dire que M. Musk ne s’est pas beaucoup trompé jusqu’ici…
En parcourant les autres billets écrits à la même époque, on comprend alors très vite ce que beaucoup refusent encore d’admettre : la voiture du futur sera électrique. [lire à ce sujet, les excellents billets intitulés « The future of cars is electric » et « Electric cars & PV solar cells »]
II. L’électricité, énergie de la force motrice par excellence
À condition de lire l’anglais et de ne pas être trop fâché avec la physique, le lecteur trouvera tous les arguments nécessaires pour faire un brillant exposé sur le sujet : la voiture du futur sera électrique, efficiente et solaire (!) ou à pétrole, moyennement efficace et « sale » compte tenu de la part croissante que représentent les pétroles non conventionnels dans l’approvisionnement énergétique mondial. Pour les fidèles lecteurs d’Automobile Propre, ça n’est pas vraiment un scoop compte-tenu des différents articles déjà publiés sur le blog à ce sujet.
Hélas le sujet ne passionne pas (encore) les foules mais la tendance pourrait assez vite s’inverser étant donné les risques croissants pris par l’industrie pétrolière mondiale en matière d’exploration et d’exploitation pétrolière et les conséquences environnementales absolument dramatiques qui en découlent en cas d’accident (souvenez-vous l’explosion de la plateforme Deep Water Horizon, il y a 4 ans déjà).
III. L’hybride (rechargeable) pour assurer la transition
Malgré les tensions inéluctables à venir sur le pétrole et son impact environnemental de plus en plus lourd, l’automobile à pétrole va continuer à vivre dans ce siècle. Toujours pour la même raison : la compacité du moteur et la densité énergétique du carburant qui va avec. Un atout majeur dès qu’il s’agit de parcourir plusieurs centaines de kilomètres sans escale sur autoroute.
En milieu urbain en revanche, l’hybridation, même légère, va rapidement devenir incontournable pour répondre aux objectifs à venir en matière de qualité de l’air et de réduction des nuisances sonores. Tous les constructeurs et leurs équipementiers y travaillent. Conséquence : d’ici à 2018, l’offre en matière de véhicules hybrides (rechargeables) va considérablement s’étoffer. Il était temps !
IV. La révolution solaire photovoltaïque
L’autre sujet qu’il va falloir surveiller de très prêt dans les toutes prochaines années, c’est l’évolution du coût de l’énergie solaire photovoltaïque. Un sujet sur lequel il est paradoxalement de plus en plus difficile de se faire entendre en France pour toutes les mauvaises raisons que l’on sait (…).
De fait, pour être correctement informé sur le sujet, le mieux est de suivre attentivement ce qui se passe dans plusieurs autres grands pays du monde : Allemagne, Chine, Japon, USA, Italie, etc…
Rendez-vous à intervalle régulier sur ce blog pour suivre l’inversion programmée des coûts entre d’un coté un VE rechargé exclusivement à l’énergie solaire1 et de l’autre un VT alimenté au pétrole lourd…
Vive le futur sobre et intelligent !
Commentaires
Rickobotics,
Oui, on est d’accord, ce qui se pourrait produire …
L’Homme a toujours pris des risques pour avancer. Christophe Colomb en est le parfait exemple, et grâce à lui, on a découvert le monde. Le problème est, quand pourra-t-on enlever définitivement le nucléaire. Dans mes prévissions, on ne maintient pas les centrales 60 ans, mais on ferme celles qui sont obsolètes en temps voulus, on développe parallèlement les EnR le plus possible ET on complète par des EPR. Finalement, il n’en aura plus que 10 en 2050, mais avec du gaz pour les éoliennes.
Steph,
Descendez un peu des nuages !
Les STEP, les volants d’inerties et autres, c’est pinuts pour ce qu’il faudrait. Ne vous laissez par « griser » par ce que disent les antinucléaires, « y a qu’à, faut qu’on », faites vous-même (si vous en êtes capables) vos calculs pour pouvoir juger de ce que cela représente. Moi, je l’ai fait, et la conclusion de mon étude est que l’on ne pourra pas se passer du Nuke, même avec de la bonne volonté. Jumper et moi avons déjà débattu sur ces sujets sur AP.
§
Je ne suis certainement anti-nucleaire dogmatique mais contre le nucleaire car il coute cher et empoisonne notre avenir.
Petit tour de vos intox :
1/ Le nuke ancien est a 5 c€/kWh oui, mais expliquez pourquoi les 2 EPR vendus au RU doivent etre payes 109 € / MWh (soit 11 c€/kWh), et a ce prix-la vous avez une assurance RC ridicule et devrez quand meme stocker vos dechets durants de millenaires ?
2/ Tricastin ca n'est un fuite de tritium mais 2 barres de combustibles restees bloquees dans un reacteur qui ont commence a s'aut-alimenter. Quant au Blayais j'aime bien votre reponse : tant que l'accident n'est pas arrive, c'est pas grave, on va loin comme ca. La realite est qu'au Blayais comme pour tous les accidents nuke, ce fut l'omerta qui permit d'etouffer l'info. Il n'y a pas tres longtemps, l'ASN se voyait discter la politique en matiere de securite par l'Etat et il n'y a que depuis Fukushima que prenant peur se responsabilite, on a entendu ses responsables prendre leur distance et taper du poing sur la table vers EDF. De tous, seul l'incident de Tricastin a ete un peu relaye, merci internet et Greenpeace.
3/ La France est un pays vieux (et pretentieux encore une fois), a l'esprit enkylose et vous le remontrez. Les technologie de stockage se developpent a une vitesse telle que le vieux nucleocrate finiront seuls dans leur cimetiere en moins de temps qu'il ne faut pour le dire : des centrales a volant d'inertie, STEP, centrale a batterie Li, ou pompage-turbinage d'air comprime, toutes ces technos sont deja en route et se developperont.
Souffrez qu'aujourd'hui un onduleurs-batterie (4 kWh) de marque SMA coute aussi cher que la seule fonction onduleur d'il y a 7 ans.
Une seule chose protege les energies polluantes de la deferlantes des EnR : l'intox bien sur mais surtout la tromperie que sont l'absence de taxes carbone sur l'electricite issu du gaz et charbon, et les couts induits (assurance, demantelement, stockage des dechets) non integres dans le kWh nuke en France ... et qui sera paye en definitive par qui ? Le contribuable ?
L'automobile électrique n'est pas un effet d exode, aujourd'hui c'est une nécessité. Les constructeurs ont bien compris l'enjeu de démystification de cette motorisation.
La politique des Etats et des villes va également dans le sens de cette motorisation. Conduire en automobile électrique est aujourd'hui un choix difficile mais c'est en explicitant le jargon et les enjeux que de nombreuses personnes y réfléchiront.
Nous nous y engageons.
http://www.tesla-mag.com/2014/03/29/comment-planifier-voyage-voiture-electrique-partie-1/
Jumper,
Le cas de Fukushima n’est pas, mais alors pas du tout, comparable à la situation française.
Même si un « petit risque » de fusion d’un vieux cœur existe, il ne sera pas géré comme l’ont fait les japonais.
Il y eu récemment une émission TV très instructive, sur ce qui s’est réellement passé à Fukushima.
En fait, si les Japonais avaient été un peu plus septiques à ce qu’indiquait une sonde de niveau d’eau (marchant avec la pression ???, car initialement coupée par le blackout puis réalimentée par des batteries), et dans le doute, auraient contrôlé le niveau d’eau par un autre moyen, rien ne se serait passé. Ils avaient plus de 12H devant eux pour agir, mais ils ont laissé traîner les choses, en faisant confiance à une sonde qui indiquait un niveau d’eau qui semblait acceptable, mais en fait, indiquait une surpression anormale. On n’a pas ça chez-nous …
De plus, après la fusion, le dégagement d’hydrogène résultant a fait exploser les simples tôles de confinement.
Les piscines de combustibles en refroidissement ont été ébréchées par la déflagration, car juste à côté des cœurs, et des fuites d’eaux radioactives se sont écoulées, laissant à l’air libre les barres usées. Finalement la catastrophe est devenue ingérable. La conclusion de cette catastrophe fût une mauvaise compréhension de l’action à mener, car les livres n’indiquaient pas la marche à suivre, suite à un tsunami de cette ampleur. C’est bête … car un simple technicien aurait ouvert manuellement une vanne de recirculation d’eau par convection naturelle, prévue pour cela, et hop, plus de fusion ou du moins, 2 ou 3 jours devant eux pour réfléchir et amener les groupes électrogènes.
Eh ben, si vous appelez ça un réacteur nucléaire pouvant faire la même chose chez-nous, il y a un grand fossé culturel ! Chez nous au moins, on a du béton. On a des capteurs qui mesurent bien la grandeur physique pour lesquels ils ont été prévus. Après bien-sûr un accident pouvant arriver, l’enceinte tiendra-t-elle la pression ? Là, la question reste ouverte. Aucun rejet radioactif ne sera généré ? Non, il y aura sûrement un petit rejet pour faire baisser la pression. Mais cela ne sera rien comparé à Fukushima. Une sirène, de l’iode disponible en pharmacie, les gens restent chez-eux le temps que les vents dispersent les émanations, et les compteurs Geiger retombent à des valeurs acceptables en moins de trois heures (sauf s’il pleut).
Tout-çà pour dire, qu’au moins en France, c’est un peu plus « sérieux », même si rien n’est parfait en nucléaire.
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@Daniel : votre commentaire est d'un tel nombrilisme que j'en reste bouche-bee ...
Le bon vieux exceptionnalisme franchouillard qui veut que nous fassions tout mieux que les autres, 'ha ma bonne dame, nous c'est aut'chose, parc equ'on est Francais !'. Comme le disait tres justement Hubert Vedrine : 'les Francais sont un peuple pretentieux'.
Bien sur que Fukushima ne peut pas arriver en France, par contre j'invite quiconque a rechercher les mots-cles 'Blayais 1999', 'Saint-laurent des eaux' ou 'Tricastin 2007'.
Meditez aussi ces 2 faits : Fessenheim a ete designe pour resister a un tremblement de terre de magnitude 6.5 a un moment (1975) ou celui de reference (Bale 1340) etait estime a 6.2 .... probleme : il a ete reevalue a 6.9, conclusion : la centrale ne tiendrait pas le choc. 2e fait : le radier (dalle beton devant recevoir le corium en fusion en cas d'accident) fait 7m a Fukushima, et il semblerait qu'il soit fissure et de l'eau s'infiltre dans la nappe ... a Fessenheim il fait 1.5m et pour se suivantes 4m, conclusion : en cas de perte de la source froide pour quelque raison, le coeur en fusion aurait perce la dalle au bout de 48H, imaginez les consequences en cascades.
Je serai tres heureux quand cette vieille petoire sera definitivement fermee, quitte a payer mon kWh 2 c€ de plus.
Steph,
Fermez la bouche, sinon vous allez vous étouffer avec les particules radioactives déjà émises par ces « petits rejets ». Surtout, parlez-en aux familles bien française du nord qui ont perdu leur père, frère, oncle, à la mine de charbon parce qu’on ne savait pas que c’était dangereux (grisou, cancer du poumon, etc…). Oui, à l'époque, il n'y avait pas tant de précautions. Maintenant on sait, mais il faut faire avec, en essayant d’améliorer les choses.
Fessenheim ferme normalement en 2016, au démarrage de l'EPR !
Encore une fois, ce n’est pas pour faire l’apologie du nucléaire, mais seulement éviter de comparer « bêtement » avec Fukushima et Tchernobyl. C’étaient des réacteurs dangereux à la conception. Il était « normal » qu’il ait eu des accidents avec ces architectures archaïques. Au moins les nôtres sont un peu plus « sécurisés » même si rien n’est parfais, je vous l’accorde !
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Rickobotics et Jumper,
Ce n’est pas parce que je remets en cause la comparaison avec Fukushima que je suis forcément confiant.
Même si un accident naturel arrive, eh ben, nos centrales ont le mérite au moins, de minimiser la catastrophe.
Le risque le plus important est le terrorisme kamikaze, car eux en effet, ils peuvent faire sauter toutes les barrières mises en place, y compris le dôme de protection.
Sinon allez, un tsunami suivi d’un blackout, arrêt des pompes principales, les barres de contrôles tombent toutes seules, mettant le réacteur au ralenti. Mais, il faut quand-même le refroidir dans les 6H, là, on ne fera pas l’incertitude japonaise. On sort le grand jeu, les agents EDF arrivent avec leur camions électrogènes, on les branche rapidos sur les pompes, et hop, on évite l’escalade. OK, on pourrait le faire maintenant parce qu’on est averti par Fukushima.
Allez pire, un tremblement de terre à la Richter 9, où tout le monde est mort sur un rayon de 30km de l’épicentre. Toutes les voies de communication sont coupées par des débris, et le peu de personnes qui s’en sont sorti sont débordées pour aider les blessés. Pas de chance, le bâtiment réacteur le plus proche est touché, des tuyaux du circuit secondaire fuient. Le réacteur s’est automatiquement mis en sécurité, mais il faut maintenir une circulation d’eau coûte-que-coûte. Problème, vu le désordre ambiant, on ne peut pas faire venir à temps des motopompes et les raccorder au circuit dans les 6H, la température est déjà montée à 700°C malgré une convection naturelle du circuit primaire. Hop, dégagement d’H² par la soupape des cuves dans le bâtiment réacteur, sirènes d’évacuation, on ferme les portes étanches, et le bâtiment est automatiquement rempli d’azote pour éviter l’explosion. Jusque là on maîtrise encore, mais la température continue à monter. Le personnel s’affaire pour faire démarrer les diesels pour au moins faire circuler l’eau primaire à grande vitesse dans les échangeurs qu’on essaye de remplir par l’extérieur par des tuyaux branchés sur tous les robinets de WC alentours, au moins cela compense un peu les fuites. Hop, on gagne encore 6H, le cœur est chaud, de l’H2 s’échappe toujours, mais il n’est pas fondu. De temps-en-temps on laisse une petite partie du mélange N+H² radioactif partir à l’extérieur pour maintenir l’enceinte à une pression acceptable par le béton déjà affaibli par le tremblement de terre. On maintient cette action jusqu’à ce que les bulldozers ouvrent la voie et qu’enfin les renforts arrivent avec leurs motopompes et les camions d’eau des pompiers. OUF, le réacteur est sauf, tout revient dans l’ordre.
Maintenant, si on a des incompétents dans nos centrales, et que la panique ne permette plus de réfléchir, hop, fusion partielle anniversaire de Three Mile Island, déjà 35 ans aujourd’hui.
Mais toujours pas le cas de Fukushima, ni de Tchernobyl en vue !
Tout cela pour montrer que oui, un accident peut arriver, oui, il faudra les fermer, mais quand on aura résolu notre production de masse en électricité. Les EPR, on en aura besoin, même si on pousse à fond les EnR. Comment faire sans pour éviter le trou énergétique de 2036 ?
Pour l’instant, on ne peut que renforcer la sécurité, et surtout y mettre des gens compétents. Mais SVP, ne prenez pas l’attitude des « antinucléaires purs-et-durs », qui veulent aboutir à leur idéal en n’utilisant que la peur comme argument. L’homme a déjà subi des catastrophes naturelles qui ont tué plus de personnes que le nucléaire.
Il était seulement là, le message. Le reste je suis d’accord pour le dénoncer !
Bon week-end.
§
Le pb n'est encore une fois pas ce qui s'est ou ne s'est pas produit, mais ce qui pourrait se produire ! Ok pour les coûts annoncés ... Mais c sans le démentelement et le stockage des déchets. La on rajoute tout de suite de quoi faire sauter la facture ! Jusqu'à maintenant la question du trou énergétique (connu depuis la fabrication hein) était toute trouvée ... Prolonger la durée de vie des réacteur à 60 ans au lieu de 40 ... Sauf qu'avec les nouvelles normes imposées, ça va coûter aussi cher que de repartir sur de nouveaux EPR. On va donc vers un mix entre prolonger les plus récentes et fermer les anciennes a 40 ans et construire 2 EPR par décennie en attendant d'avoir mieux ... Moi je retiend juste qu'on prend un risque pour 100ans supplémentaire, les EPR ayant pour durée de vie 60ans extensible à 80ans facilement ... Mais qu'on a pas forcément le choix ...
Steph,
Et voilà, comment les « antinucléaires purs et durs » réagissent !
On veut faire croire que j’affirme qu’il n’y a pas eu d’accidents en France. Faux, il y en a bien eu, mais les conséquences furent maîtrisées, sinon pensez-vous, Mr Steph se serait déjà étouffé par les émanations radioactives. Le sujet était la comparaison entre la France et Fukushima / Tchernobyl classés niveau 7 !
Avant de sortir des dictons inappropriés, revoyez votre échelle de sensibilité aux incidents nucléaires.
Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89chelle_internationale_des_%C3%A9v%C3%A9nements_nucl%C3%A9aires
Tous vos incidents cités, ne sont rien comparés aux autres bien plus graves.
Blayais au niveau 2, « pouf », c’était pour faire peur aux gens comme vous, du « sensationnel journalistique ». Tricastin, une fuite de tritium qui a fait scandale en son temps dans la presse par les écologistes, mais qui n’a tué personne. Bizarre, mais pourquoi tous ces incidents ont vite été enterrés pour que l’on n’en parle plus aujourd’hui ? Bien-sûr qu’il y a des accidents et des rejets, mais pour l’instant, la France les a toujours +/- maitrisés.
Rickobotics et Jumper,
Pour moi, le Nuke actuel coûte à produire 50€/MWh, dixit le rapport officiel de la commission sur l’énergie.
Estimation à 65€ pour l’EPR. Rappel, il est vendu 127€/MWh aux particuliers (pour tous les coûts cachés et … les bénéfices).
OUI, passer aux 100% EnR n’est qu’une utopie, tant que l’on n’aura pas résolu le stockage massif. Si nous n’anticipons pas les fermetures des vieilles centrales nuke, par des EPR (j’en ai compté 8 en renfort des EnR, Gaz, hydro d’ici à 2050), nous allons vers un « trou énergétique cuisant » dès 2036.
Après Fessenheim, cela sera Bugey (il y en aura quatre à fermer d’un coup vers 2019-2020). Là, on va le sentir passer, attendez vous à des coupures vers 19H en hivers. Çà sentira le gaz …
En 2050 on en aura donc encore 10 réacteurs, dont les 2 de 1450MW des plus récents actuels. Par-contre, sauf miracle technologique, on aura beaucoup de gaz pour l’intermittence éolienne. Voilà, sur le sujet de la transition énergétique, toujours « chaud » à discuter avec certains, mais que l’on doit prendre au sérieux, car on veut tout électrifier (nos voitures surtout) pour se libérer du pétrole, sujet de l’article, encore désolé Guillaume.
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@steph et rickobotics (et daniel aussi mais on a déjà échangés tous les 2 là dessus)
passer aux EnR demande des centaines de milliards d'euros que la France ne veut pas engager car les lobbies ayant les moyens d'investir ne veulent pas des EnR pour différentes raisons :
- EnR = perte de pouvoir de EDF à au moins 50% => UMPS , CGT et quelques autres n'en veulent pas. Le nuke est concentré dans les mains de l'état et des syndicats. Eolien et Solaire à 50% sont dans les mains des particuliers et des associations bien mois faciles à contrôler
- Les EnR sont très intermittentes => investissements gigantesques (hors de prix disent certains) (et certains sont très moches) pour du STEP , du power to gas
- passer aux EnR est possible mais il faut doubler le prix de l'électricité pour les particuliers et les TPE / PME (bref, comme les allemands)
l'électricité = 20% de l'énergie consommée en France. Les EnR vont générer massivement des surplus d'énergie à très bas prix qui pourront aller dans des VE, des hybrides et des véhicules à PAC sous forme de H obtenu par électrolyse => là on élimine du pétrole massivement
reste le chauffage non électrique qui grosso modo consomme 20 et quelques % de toute notre énergie. Y'a pas de secret => faut isoler massivement et avoir un appoint solaire et pompe à chaleur ou chaudière à pelets / gaz ; c'est très cher (pour baisser la note EDF d'un pavillon de 160 m2 c'est 40 à 50 000 € et il faudrait au prix actuel de EDF 50 ans pour amortir. Si comme en Allemagne l'élec est à 30 cents du kWh, alors là on passe à 25 ans pour amortir voire moins On parle de 1000 milliards € + et les économies des français se montent à 2000 milliards € => infaisable à court terme, faudra étaler sur 10 à 40 ans (comme les allemands)
le nuke coute bien 11c€ mais à la différence de l'éolien et solaire, c de l'énergie utilisable a tout moment contrairement à l’intermittence ENR ... donc passer à 100% ENR va demander un investissement de base considérable + rajouter des step et autres moyens de stockage, ce qui fiat que le prix ENR dépasse celui du nuke, sans parler de l’empreinte au sol ! Bref, le nuke c génial tant que ça pète pas et tant que ça produit, après c comme le linge sale, faut le laver et le repasser ... c'est là que les ennuis commencent ... à moins de les laisser en boule ds un coin pendant très longtemps ... bref, y a pas pour l'instant de solution miracle, d'autant que l'électricité de représente qu'une toute petite partie de l'énergie consommée, alors ça sent pas bon moi j'vous dit ... mais heureusement que personne n'y comprends rien à rien à part qq experts mais qui n'arrivent jamais à se mettre d'accord !
Daniel personnifie le dicton : 'si vous dites une connerie, dites-la avec aplomb, elle aura plus de chance de passer '.
Qu'on se le dise, en 1999 la centrale du Blayais n'a pas failli de se faire submerger par la tempete, non, pas plus que Tricastin n'a subi une fusion partielle en 2007, et en 2010 les 2 systemes de refroidissement de Fessenheim ne se sont pas mis en defaut et ce pour une raison simple : ces incidents se sont passes en France !
Rassurons-nous, en cas de probleme les 'hop' de Daniel nous sauverons...
Qu'on retienne bien qu'en matiere de nucleaire, l'Homme maitrise si peu cette energie qu'on aura toujours un accident de retard, une cause imprevue.
A cote de cela, il faut 8 c€/kWh pour amortir un kWh nuke ancien, 11 c€ pour le kWh sorti de l'EPR tandis que l'eolien demande 7 c€/kWh, le solaire au sol a 8 c€, et l'hydro entre 2 et 10 c€. On attend quoi pour passer a 100% d'EnR.
Derniere remarque : l'electricite nucleaire ne se stocke pas non plus, voire centrale de Grand-maison.
Pareil que rickobotics : +1
Les accidents, magouilles, le mépris de l'administration française envers les militaires exposés lors des tests pendant que les civils du CEA eux étaient bien à l'abri, le mépris de la justice envers les français sur le Pr. Pellerin et son "pas de radioactivité de Tchernobyl sur la France" (non lieu ) ce qui a exposé des milliers de français à des retombées non reconnues , bref la magouille financée avec le fric du contribuable en faveur du complexe nuke (EDF, Areva etc. ) m'ont convaincu que sortir (en douceur mais fermement) du nucléaire était indispensable
nuke = Opacité, mensonges, faire du fric aux dépends de la santé publique , corruptions, magouilles ....
J'étais comme vous Daniel ! Confiant, fier de cette techno maîtrisée par l'élite française ! Pe parce que mon père travaillait ds la simulation informatique au CEA ds les années 60 (oui le développement de l'informatique à été en grande partie financé par cette industrie), et moi même à la dga de nombreuses années plus tard ... Mais la réalité est qu'aujourd'hui on est tous ds une galère (le bateau, quoique ...) assis sur une cargaison de poudre. Alors tant que le temps est clair et la mer calme, tout va bien, mais à la moindre étincelle ... Jusqu'ici tout va bien ... http://m.youtube.com/watch?v=AyKookhlYeA
Alors en reprendre pour 80ans même avec des epr soit disant sûrs ... Je sais pas ... Je serais en tout cas plus tranquille pour mes petits enfants (pas encore nés) quand nos centrales actuelles seront HS.
oui, enfin sans vouloir jeter la pierre au nucléaire, (dont j'estime qu'on en a encore besoin), on est pas à l'abri d'une météorite (même si les 'chances' sont très faibles) ou de tout autre 'accident' entrainant la disparition d'une bonne partie de la France ... capteur de pression valable ou pas ...
@daniel
les enseignements de Fukushima, Threemiles island et incidents moins graves sont que :
- on ne peut pas tout prévoir
- que la sécurité coûte cher, rognant les bénéfices donc les opérateurs, y compris d'état, ont tendance à rogner dessus : formation du personnel, procédures de maintenance , volume du personnel , qualité du matériel etc. ce qui crée des failles de sécurité
- les vieilles centrales ont une conception de la sécurité qui date de 50 ans et qui est insuffisante face aux enseignements d'aujourd'hui. Que certains concepts de sécurité sont impossibles à mettre en oeuvre dans les vieilles centrales
- qu'à Fukushima, des procédures de sécurité ont été signées comme réalisées alors que c'était faux histoire d'améliorer les bénéfices de TEPCO
- que la même chose s'est produite dans le transport aérien et que cela a été à l'origine de divers crash particulièrement meurtriers (mais les avions ne sont pas radioactifs quand ils se crachent)
- qu'un accident est une suite imprévisible d'évènements imprévus ou se produisant à un moment inopportun et que cette succession qui s'engouffre dans les failles de sécurité enclenchant un accident ou une catastrophe nuke
- que plus il y a de centrales nuke, plus la probabilité d'un accident s'élève même si les procédures de sécurité sont ré évaluées plus ou moins à la hausse
- que les humains font toujours des erreurs et que tôt ou tard cela conduit à une possibilité d'accident
- qu'un accident nuke de niveau 7 comme Fuku, Tchernobyl et autres conduit à des dégâts se chiffrant en centaines de milliards d'€
conclusion : on doit sortir du nucléaire avant 2050 , bref faire comme les allemands même si on doit y passer plus d'années car nous n'avons pas de charbon comme eux et beaucoup plus de centrales. Peu importe le prix à investir dans les EnR, çà sera toujours moins cher qu'un accident nuke.
rester au nuke c'est jouer à la roulette russe
Est-ce la grosse taille de la météorite qui détruirait la moitié de la France, ou une plus modeste qui taperait juste sur le réacteur, qui lui, détruirait l’écosystème sur un rayon de 50km ? Juste pour la probabilité … :-)
§
@daniel
plutôt qu'une météorite moi je penserais plutôt à d'autres choses :
1 - un tremblement de terre d'une magnitude plus élevée que le max supportable par la centrale. En sismologie, de gros progrès ont été faits : on sait en fait qu'on ne sait quasiment rien et que n'importe quelle région du monde peut être touchée par un violent séisme
2 - une action terroriste qui ciblerait une centrale ; ce n'est pas une poignée de gendarmes ouvrant le feu qui pourrait stopper un commando décidé à rentrer.
3 - un avion jeté contre une partie sensible de la centrale
Ou tout autre chose provoquant un tsunami géant ... Plutôt que de frapper directement la centrale, la météorite peut très bien atterrir ... Ds l'eau, au beau milieu de l'océan atlantique par ex. Dommage, en France aucune digue assez grande n'est prévue ... Et la probabilité augmente déjà un peu plus la ... Sans parler d'autres phénomènes naturels rarissime mais possible ... http://m.youtube.com/watch?v=domVjFgSGqM
Bref, entre ça et les malveillance humaine, on est pas à l'abris d'une catastrophe, surtout vu la durée de vie d'une centrale ...
Bonjour Jumper,
je vous propose donc de démontrer à nos lecteurs en quoi l'éco2nomie que je promeut ne serait pas éco2 logique donc un sophisme à vous entendre ! puisque je ne m'attache qu'à cela, l'éco2 logique, les faits, le bon sens, l'industrie, le travail au détriment de la rente… le local = low co2, le low co2st… le retour du made in France, de la proximité...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophisme
"Un sophisme, ou argumentation à la logique fallacieuse, est un raisonnement qui cherche à apparaître comme rigoureux mais qui en réalité n'est pas valide au sens de la logique (quand bien même sa conclusion serait pourtant vraie)." …
C'est sûr que les mots vert, écolo, green, bio, eux ne mangent pas de pain tant ils sont vagues… mais à y regarder de plus près, ils ont pourtant tous le même point co2mmun ?!
Bref, Jumper, négawatt, négatif, négation, quand on vous écoute, ça ne donne ni envie ni ne fait rêver personne car il n'y a rien de positif ! le sens des mots est pourtant fondamental… le toujours moins cher typiquement français n'est porteur lui aussi que de négatif, de moins...