Aimants au néodyme – Photo DM – Flickr

Face à la hausse éclair de la demande en terres rares indispensables à la fabrication de ses véhicules hybrides, les risques de pénurie et d’explosion des prix, Toyota prépare un moteur contenant moins de néodyme.

Elles se cachent dans les batteries et moteurs des véhicules électriques et hybrides. Pour l’instant indispensables à leur fabrication, les terres rares constituent un enjeu majeur. La production de ces matières premières a cependant du mal à suivre la demande qui ne cesse de croître. Pour éviter de se retrouver en situation de pénurie et pour maîtriser les prix, certains constructeurs étudient l’introduction d’alliages et matériaux alternatifs.

Réduire la facture sans réduire les performances

Parmi eux, Toyota. Le constructeur a élaboré une nouvelle « recette » pour diminuer sa consommation de néodyme, une de ces terres rares et élément indispensable du moteur électrique. Apprécié pour sa capacité à conserver son magnétisme et sa résistance à la chaleur, le néodyme pourrait être difficile à trouver dans les prochaines années. Le constructeur japonais aurait alors trouvé un moyen de réduire sa présence de 50% dans les aimants grâce au cérium et au lanthane, bien moins chers.

La solution dans la recherche scientifique

Pour éviter que ces matériaux aux propriétés moins intéressantes que le néodyme n’altèrent la durabilité et le fonctionnement des moteurs, Toyota a du plonger dans la recherche scientifique. La marque est parvenue à raffiner le cérium et lanthane de façon à créer des cristaux uniformes et resserrés. Un alliage composé pour un tiers de lanthane et deux tiers de cérium, ensuite enduit de néodyme. L’ensemble présenterait les mêmes performances qu’un aimant en néodyme pur. Toyota pourrait introduire cette technologie dans ses nouveaux moteurs autour de 2020.