Rolls-Royce Spectre électriqueLa première Rolls-Royce électrique est en route, ce sera le coupé Spectre. La première d’une lignée, car toute la gamme sera électrique à l’horizon 2030. La dernière Rolls essence est déjà sortie, il s’agit de la Ghost.

Rolls-Royce a tâté le terrain de l’électrique avec le concept-car 102EX. C’était il y a plus de dix ans maintenant, et il s’agissait simplement d’une Phantom électrifiée. À l’époque, les conclusions des études menées par le constructeur semblaient unanimes : il n’y a pas de demande pour une Rolls-Royce électrique. Et le constructeur a campé sur cette position pendant plusieurs années. Même si les apports d’une telle variante en termes de confort et de silence semblent adaptés aux valeurs de la marque.

Mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis et la marque est à présent clairement engagée dans la voie de l’électrification de sa gamme. Objectif officiel : une gamme 100 % électrique en 2030. La Spectre d’abord, puis le renouvellement complet de la gamme, Phantom, Cullinan, Ghost. Cette dernière qui vient tout juste d’être lancée sera de fait la dernière Rolls-Royce dotée d’un moteur essence. BMW fait cette année ses adieux au V12, qui subsistera néanmoins dans le groupe chez Rolls-Royce, jusqu’en 2030.

Dans un entretien accordé à nos confrères britanniques d’Autocar, Torsten Muller-Otvos explique la raison de ce revirement. Bien entendu, l’interdiction annoncée des modèles essence au Royaume-Uni en 2030 n’est pas pour rien dans ce choix. Mais la clientèle de la marque a aussi nettement évolué au fil des années. Plus jeune, plus moderne, la clientèle de la vénérable marque britannique est demandeuse d’une offre électrique. On peut s’autoriser à penser que la marque a sans doute un peu trop attendu, et que la Ghost aurait peut-être mérité d’être la première Rolls électrique.

Le patron de la marque est également revenu sur le sujet de la conduite autonome. Le besoin ne semble pas se faire sentir. La proportion des Rolls conduites par un chauffeur ou par leur propriétaire s’est exactement inversée en à peine 10 ans. De 80 % avec chauffeur et 20 % sans en 2010, on est aujourd’hui passé à 20 % contre 80 %. En clair, les propriétaires de Rolls veulent conduire leur voiture…