Hyundai Kona

Installé à Paris, Antoine n’a besoin que deux ou trois fois par an d’une voiture. Il recourt pour cela à la location, en privilégiant les modèles électriques.

Une solution économique

Aujourd’hui dans la quarantaine, Antoine n’a possédé en tout et pour tout qu’une seule voiture : « C’était une Renault Clio de 1999 que j’avais d’ailleurs utilisée au tout départ pour ma conduite accompagnée. Je m’en suis séparé en 2014 quand je suis parti vivre quelques années à Londres. Il était impensable pour moi d’avoir une voiture dans cette ville, pour plusieurs raisons, dont la conduite à droite ».

Revenu à Paris en 2017, il préfère louer une voiture selon ses besoins plutôt que d’en posséder une : « Ca m’arrive deux ou trois fois par an, principalement pour des vacances ou des week-ends prolongés à la campagne quand il n’y a pas de transport en commun accessible ».

Il en est sûr : « Louer à la demande reste la solution la plus économique. Je n’ai plus de voiture depuis 9 ans. Ici, il faudrait que je loue une place de parking à 100 euros par mois. Je n’ai plus de charge d’assurance ni d’entretien. Pour des citadins qui n’ont pas besoin d’une voiture pour se déplacer, la location est intéressante ».

Une première très bonne expérience

Faire le choix d’une voiture électrique peut être plus complexe encore : « Je suis convaincu qu’en habitant un immeuble sans accès personnel à une solution de recharge dans une grande ville est encore plus compliqué. Il faut trouver à se garer et brancher le véhicule ».

C’est un peu par hasard qu’il a loué sa première électrique : « C’était il y a trois ans, à l’occasion d’un voyage à Palerme. Il me fallait une voiture. J’ai reçu une Renault Zoé. Elle était bien adaptée à la circulation et au stationnement dans la zone retreinte où j’étais. Je pouvais profiter de places dédiées à l’électrique pour la garer ».

Cet épisode a été vécu par Antoine « comme une première très bonne expérience du VE. J’ai découvert avec la Renault Zoé une grande fluidité de conduite. C’est un modèle confortable, pratique et maniable qui me convenait pour mes besoins de déplacements inférieurs à cent kilomètres ».

Des modèles très différents

Depuis son séjour en Sicile, notre lecteur a pris une décision : « J’essaye de ne louer que des voitures électriques. Ce n’est cependant pas toujours possible. Au Portugal, avec un réseau de recharge trop faible, ça ne me paraissait pas raisonnable de choisir un VE. En Roumanie, c’est pire encore : pas de bornes et pas de voitures électriques ».

En plus de la Renault Zoé, Antoine a eu entre les mains quatre autres modèles branchés : « Hyundai Kona, Nissan Leaf, Peugeot e-2008 et BYD Atto 3. Même si ça semble s’améliorer, chez les loueurs, on ne sait pas vraiment à l’avance ce qu’on loue. Je choisissais un modèle, on m’en donnait un autre. Et parfois même une essence alors que j’avais demandé une électrique. À l’étranger, l’offre en VE est moins importante qu’à Paris ».

En Slovénie, il a pu découvrir la Nissan Leaf : « C’était encore l’ancien modèle. C’est avec cette voiture électrique que j’ai parcouru le plus de kilomètres, environ un millier sur quinze jours. Elle avait une petite batterie, mais pour faire du tourisme et quand il y a des bornes, ce n’est pas un problème. Je suis de temps en temps tombé sur des chargeurs en panne ».

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Les bons élèves…

Antoine rapproche la Nissan Leaf de la Renault Zoé : « J’ai vécu des expériences similaires avec ces deux VE. Ce sont des modèles simples et sans fioritures qui se conduisent immédiatement, sans avoir à trop réfléchir. Avec la Zoé, on grimpe dedans, on règle son siège et on part ».

C’est toutefois le Hyundai Kona qui lui laisse le meilleur souvenir : « À part la Zoé et la Leaf, c’est en France que j’ai loué mes autres voitures électriques. Le Hyundai Kona, c’était pour passer un week-end en Normandie. Je n’ai pas eu besoin de la recharger de tout le séjour, juste à Paris avant de la rendre à l’agence. Et ce, sans trop chercher à avoir une conduite économe. C’est la seule voiture électrique avec laquelle j’ai pu parcourir une telle distance sans avoir à chercher une borne ».

Concernant le SUV coréen, il ajoute : « Elle a en plus pour elle un fonctionnement intuitif : pas besoin d’avoir à chercher des commandes dans des sous-menus. On prend ses marques très rapidement. Son comportement routier est aussi très bien ».

… Et les autres

Le modèle qui a le moins convaincu notre lecteur, « c’est la Peugeot e-2008. Concernant le confort, il est très bien aussi. La voiture est spacieuse et intéressante à conduire. Mais l’absence d’une jauge d’énergie en pourcentage est déroutante. Changeant de véhicule à chaque nouvelle location, je n’ai pas de temps à perdre pour chercher à comprendre comment la voiture estime son autonomie ».

De quoi lui faire préférer la BYD Atto 3 : « J’ai été assez surpris de recevoir ce modèle. Je prends ce qu’on me donne, sans a priori. C’est une voiture de qualité, très confortable, particulièrement silencieuse, maniable, et qui offre une bonne visibilité ».

C’est ailleurs que ça pèche : « Je trouve le système d’infodivertissement – GPS, radio, écran, etc. – un peu bancal sur l’Atto 3. On est obligé de fouiller dans des menus, parfois pour seulement inhiber des options superflues ».

Un surcoût par rapport aux modèles thermiques ?

Difficile pour Antoine d’évaluer une éventuelle différence de tarifs de location entre les voitures thermiques et les électriques : « C’est parfois un peu plus cher, mais ça dépend vraiment du modèle. Les VE sont aussi souvent mieux équipés. Les voitures à essence que j’ai reçues sont souvent basiques. À l’opposé, les Peugeot e-2008 et BYD Atto 3 offraient une finition plutôt premium ».

En louant, on peut aussi se faire plaisir en choisissant les modèles dont on a envie : « Pas en ce qui me concerne. Ça n’a pas de sens pour moi de vouloir essayer un modèle particulier qui serait par exemple surdimensionné. Au contraire, je pense qu’un des avantages de la location est d’opter pour une catégorie au plus proche des besoins ».

Il cite en exemple : « Ainsi une citadine pour se déplacer à deux pas très loin ou une plus grosse s’il y a quelque chose à déménager ou davantage de personnes à transporter. La taille va jouer aussi sur l’efficience ».

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Une option pour ne pas avoir à recharger à la restitution

Louer occasionnellement une voiture électrique dans une grande ville doit poser des problèmes pour revenir avec le plein d’énergie. Plus qu’avec un modèle thermique : « Comme avec une voiture à essence, la location prévoit un retour avec le plein. En général, je me débrouille pour brancher le véhicule avant. Sur Paris, les bornes sont de plus en plus exploitées. Il m’arrive de recourir à l’option ‘Service de recharge’ parce que ça devient compliqué autrement ».

Cette tranquillité n’est pas forcément très onéreuse. Sur le site de l’agence de location où Antoine se rend le plus souvent, lors de notre simulation, elle était facturée une fois 6,49 euros pour une Volkswagen ID.3 comme pour une Tesla Model 3. Contre, par exemple, 14,04 euros par jour pour ajouter un conducteur supplémentaire.

Comme utilisateur occasionnel de véhicules électriques, il témoigne : « C’est fatiguant de devoir télécharger des applications en renseignant les coordonnées bancaires. Cette approche de type abonnement pour rendre le client captif ne me plaît pas. C’est bien plus simple de payer avec une carte bleue, comme c’est possible pour effectuer le plein en carburant ».

Extrêmement agréables à conduire

C’est à nouveau autour de la recharge qu’il tire ses principales anecdotes pas très positives : «  Je pense aux problèmes rencontrés sur les bornes lorsqu’il pleut. Comme un utilisateur normal de voiture électrique, je n’y échappe pas ».

Ce qui n’efface pas tout le positif qu’il retient de ces modèles : « Ils sont extrêmement agréables à conduire. En particulier en montagne. Pas seulement en raison du freinage régénératif dans les descentes, mais aussi dans les côtes. On ralentit pour négocier un virage et on accélère simplement tout de suite après ».

Il compare : « C’est bien plus agréable qu’avec un véhicule essence en boîte automatique. Le confort de conduite est très supérieur à ce niveau en VE. On se prend quelque chose en repassant en thermique avec une boîte mécanique ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Antoine pour sa réactivité et son témoignage.

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